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La gym des neurones, un sport d'avenir

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  • La gym des neurones, un sport d'avenir

    Aujourd'hui, muscler ses abdos ne suffit plus. Il faut encore «booster» son cerveau. De la même manière que l'on entretient ses biceps, on doit désormais veiller à maintenir sa matière grise en forme. Et il y a urgence ! Car en stockant à notre place des millions d'informations, ordinateurs, téléphones portables et autres calculatrices ont fait de nous des êtres technologiquement assistés. Même les bagues se chargent de retrouver la mémoire à notre place. Témoin, la «remember ring» (1), qui émet de la chaleur 24 heures avant la date anniversaire préenregistrée, pour nous éviter la cuisante scène de ménage de l'an passé... «Le progrès nous facilite la vie mais, par contrecoup, il nous rend plus paresseux et moins réactifs, confirme Monique Le Poncin, neurophysiologiste, docteur ès sciences et auteur de nombreux travaux sur les fonctions du cerveau depuis une trentaine d'années. Et notre environnement n'arrange rien : le bruit, la pollution, la malbouffe, le stress et l'inquiétude concourent tous à réduire notre efficacité cérébrale.»

    La quête du cerveau idéal

    Paradoxe : alors que nos neurones tournent au ralenti, notre rythme de vie, lui, ne cesse de s'accélérer. «Avec la mondia lisation et la multiplication des nouveaux médias, tout devient de plus en plus complexe et les gens n'arrivent plus à suivre. Ils souffrent et développent une mauvaise image d'eux-mêmes», constate Monique Le Poncin. Les jeunes tirent la langue, les plus âgés se démotivent. Ce n'est pourtant pas le moment. Avec l'allongement de la durée de vie, le bon fonctionnement des ca pacités cognitives, donc de l'autonomie des personnes âgées, va devenir un enjeu essentiel. Bref, du senior inquiet à l'étudiant bachoteur en passant par le cadre surmené, plus personne n'échappe à la quête du cerveau idéal. Les manuels d'entraînement s'arrachent, de même que les stages consacrés à la mé moire, les sessions de cogitations sur le Net, les pilules supposées «booster» QI ou concentration. Et même, disponible il y a encore peu sur la Toile, le brain-gum, un chewing-gum censé éradiquer les petits oublis quotidiens...

    La ruée ne fait que commencer. En dix-huit semaines seulement, Nintendo a écoulé en Europe près de 900 000 exemplaires de son Programme d'entraînement cérébral, permettant de déterminer, au travers de la performance, l'âge de son cerveau. Au Japon, les ventes de ce «ludicament» créé par un célèbre universitaire local s'élèvent déjà à plusieurs millions. «Au cours des années 90, on recherchait le bien-être dans les clubs de sport, constate Mathieu Minel, responsable marketing chez Nintendo France. Aujourd'hui, c'est «l'intérieur» qui prime. Donc, faire faire de la gymnastique à ses neurones revient à prendre soin de soi.» Monique Le Poncin n'a a priori rien contre : «Ces propositions d'animations cérébrales ne font pas de mal, dès lors qu'elles ne prétendent pas poser un diagnostic médical. Mais attention, on est ici dans le jeu, pas dans l'amélioration de ses facultés cognitives, ni dans la compensation d'un disfonctionnement de la mémoire.» Faut-il voir dans cette boulimie de gymnastique intellectuelle le simple reflet d'une société obsédée par le culte de la performance et du «toujours plus» ? Sans doute. Mais pas seulement. Si l'injonction de se remuer les méninges devient à ce point omniprésente, c'est aussi pour nous permettre de mieux évoluer dans l'ère du «multitâches». Sous peine d'être rapidement dépassés. Voire frappés de «burn out».

    En somme, faire simplement marcher ses neurones ne suffira bientôt plus. Il faudra leur apprendre à courir. Et vite. À défaut, l'homo sapiens insuffisant pourrait bien se transformer en techno sapiens, sorte d'humain «amplifié» par la technologie. Déjà, mais pour la bonne cause, greffes de neurones, pacemakers cérébraux et autres prothèses cognitives ont vu le jour. Dans son numéro du mois d'octobre, le magazine Science & Vie consacre ainsi quatre pages à de nouvelles puces électroniques capables de compenser les effets d'Alzheimer et de préserver une partie de la mémoire défaillante des malades.

    Des «barrettes de mémoire»

    «Lorsqu'elles corrigent les effets handicapants de la maladie, les techniques de substitution sont extraordinaires, affirme Monique Le Poncin. Mais il faut savoir respecter l'éthique.» Sinon, des individus pourraient bientôt se faire télécharger dans le cortex des cours de fac ou, comme dans Matrix, des leçons d'arts martiaux, tandis que d'autres se feraient greffer des «barrettes de mé moire» pour augmenter une intelligence naturelle jugée défail lante... Des artistes ont déjà planché sur la représentation de ces ajouts électroniques. Exemple : Olivier Goulet, dont la relique de l'Homme Bionique montre un squelette humain truffé de prothèses électroniques (2). La machine serait-elle l'avenir de l'homme ? «Même un homme cybernétique à qui l'on grefferait le cerveau de Mozart ou d'Einstein ne deviendrait pas pour autant un grand musicien ou un grand physicien, rassure Monique Le Poncin. Injecter un stock d'informations ne signifie pas que l'on sait l'utiliser.»

    N'empêche. Les récits de science-fiction sont remplis de cyborgs, ces hommes-machines dont le cerveau est consolidé par des «organismes volontairement modifiés», selon l'expression d'Olivier Goulet. Pour échapper à ce terrifiant futur, à la mise au rebut de nos circuits imprimés, n'aurions-nous donc d'autre choix que d'augmenter sans cesse nos giga octets de mémoire ? Et si nous profitions plutôt de notre «temps de cerveau (encore) disponible» pour chercher une autre solution ? Refuser la perpétuelle fuite en avant, par exemple. Et opposer la relaxation à la marche forcée. Sélectionner, sauvegarder, vider la corbeille… Bref, s'imposer une autre hygiène cérébrale.

    source : Le Figaro

  • #2
    Tres interessant!
    Avant, avec le peu de moyens qu’on avait, on se contentait de l’effort physique…Le temps était largement suffisant pour tout faire.
    Le temps passe , les moyens évoluent…..et vite, on sera dépassé par les moyens que l’homme aura lui-même crées, et le temps ne suffira plus, il faudra alors stimuler ses capacités mentales (optimiser) pour parvenir a attraper le retard et être en phase….

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    • #3
      moi je me centente du SUDOKU du KAKURO et du MAHJONG pour stimeler mes nerrnne c`est ce qui m`est accessible et en plus c`est super sympa
      ¸.¤*¨¨*¤.¸¸...¸.
      \¸.♥ ALGERIE ♥.¸¸.
      .\¸.¤*¨¨*¤.¸¸.¸.¤
      ..\

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