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Le Bonjour du «Soir» Algériens d’origine européenne

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  • Le Bonjour du «Soir» Algériens d’origine européenne

    Par Maâmar Farah
    Je suis bouleversé par les images que je viens de voir sur une chaîne satellite. C’est l’histoire banale de quelques pieds-noirs restés en Algérie. Images fortes : Félix, l’ancien moudjahid qui pleure devant le spectacle éblouissant du feu d’artifice du cinquantenaire de l’indépendance et ses autres larmes quand il évoque les youyous déchirant la Casbah à l’aube, à l’heure où la guillotine faisait son sinistre boulot. Enfin, à El Alia, en montrant le carré des martyrs : «C’est ici que je serai enterré… enfin, je l’espère !» Et cet autre qui a abandonné la culture de l’olivier après les nationalisations de 1971 pour se consacrer au champignon de Paris, à Sig. Pourquoi ne demande-t-il pas la nationalité algérienne ? «Je peux l’avoir mais je n’aurai plus le droit de transférer des devises. En tant que Français, je peux le faire !» Absurdité de la loi. Et cet autre, beaucoup plus jeune, qui tient le restaurant de ses parents à Arzew : «Je suis parti en France. Mais j’ai fini par tout lâcher. L’appel du pays !» Il vit avec sa mère, son épouse et ses enfants. La mer, le soleil, l’apéro sous les tonnelles, la crevette et le mérou… Images d’Epinal ? Le communiste resté au pays est furieux contre la glorification de la colonisation. A l’occasion d’un voyage dans l’arrière-pays algérois, il découvre la misère : pas de médecin, pas d’école, les gourbis, les enfants pieds nus, les poux…
    Et puis, s’ils sont restés après 1962 et après les terribles années 1990, c’est qu’ils sont probablement plus algériens que beaucoup d’autres. Ce religieux, né ici, le dit : lorsque le terrorisme frappait fort, le courage et le cran lui ont été donnés par le spectacle d’une fille marchant fièrement, sans hidjab, les cheveux aux vents, en pleine rue Didouche-Mourad…
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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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