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L’OPEP peut-elle sauver les prix ?

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  • L’OPEP peut-elle sauver les prix ?

    Piégé entre un dollar en hausse, une surabondance de l’offre et une mollesse de la demande, le baril semble otage d’une chute irréversible des cours.


    Il a déjà perdu plus du tiers de sa valeur en moins de 5 mois. Hier encore, le baril de brent de la mer du Nord lâchait 92 cents par rapport à sa clôture de vendredi. Sur le marché américain, le WTI perdait 55 cents. Rien ne prédit pour autant une réaction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Plus préoccupée par le maintien de ses parts de marché que par la courbe des prix, l’Arabie Saoudite adopte depuis quelques semaines une attitude équivoque. Si le premier producteur de l’OPEP ne se prononce pas pour l’heure sur une éventuelle réduction de la production, la déclaration du ministre koweïtien du Pétrole, le 10 novembre, écartant la possibilité d’une réduction du plafond de production, n’était pas pour rassurer.
    Depuis, le décrochage du baril s’est accentué, atteignant des plus bas de 4 ans. Le brent de la mer du Nord a même flirté, à la fin de la semaine dernière, avec les 77 dollars. Le cartel se prépare à une réunion cruciale le 27 novembre à Vienne dans une indivision inédite. L’Arabie Saoudite ne semble pas encline à serrer les vannes, malgré le retour de certains producteurs, tels que la Libye, sur le marché, par contre l’Iran n’hésite plus à crier au complot, taxant de mauvaise foi son rival dans la région et grand producteur du Golfe, qui «multiplie les excuses» afin de ne point baisser la production et de précipiter la chute des cours en baissant les prix du pétrole vendu aux Etats-Unis. Depuis, les grandes manœuvres diplomatiques ont été lancées sous le couvert de la défense d’un prix du pétrole pouvant convenir aux membres de l’OPEP. En fait, le cartel cherche le consensus.
    Au banc des accusés, Ryiad n’est pas en reste. Une tournée de Ali Al Naïmi en Amérique latine et les visites, dans la capitale du royaume, des ministres du Pétrole libyen et irakien sont, pour l’Arabie Saoudite, le moyen d’amener certains membres récalcitrants à partager le fardeau de la réduction entre l’ensemble des membres de l’OPEP. Pour le Venezuela, l’Iran et plus récemment le Koweït, c’est l’objectif des prix qui prime sur toute autre considération.
    L’enjeu pour ces pays et plus particulièrement l’Iran et le Venezuela, est de taille. Avec des prix d’équilibre budgétaire de 140 dollars pour l’Iran et de 121 dollars pour le Venezuela, et un baril loin du compte sur les marchés, c’est toute la structure des budgets de ces pays qui est menacée. En ligne de mire, les dépenses à caractère social risquent d’en prendre un coup et c’est la menace d’implosion sociale qui pointe à l’horizon. Il n’est donc pas étonnant de voir Téhéran monter au créneau et développer un discours empreint d’agressivité et Caracas envoyer son ministre du Pétrole en mission et multiplier les déplacements à Alger, Téhéran, Doha et Moscou.
    Aussi et bien que l’issue de la réunion de Vienne soit très incertaine quant à la conclusion d’un accord sur une réduction du plafond de production, un tout autre enjeu semble motiver les membres de l’OPEP. Est-ce qu’un accord minimum satisfera tout le monde et permettra de redresser les cours du brut sur le marché ?


    Roumadi Melissa

    el watan
    dz(0000/1111)dz
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