Les deux albums de vingt et une chansons enregistrées on live au Zénith de Paris, en janvier 1998, soit quatre mois avant son assassinat, devaient sortir en Algérie au lendemain de l’Aïd El Fitr...Une longue histoire.
Devant l’absence d’une solution à la situation de blocage des deux albums du King de la chanson berbère Matoub Lounès, sa sœur compte répliquer.
En France, les albums sont sortis normalement depuis deux mois, accompagnés d’une traduction et d’une présentation réalisées par Yalla Seddiki, auteur d’un excellent livre sur Matoub, intitulé Mon nom est Combat (Editions de La Découverte-Paris ). Selon Nouredine Medrouk, porte-parole de la Fondation Matoub , la rencontre avec les journalistes sera l’occasion de faire un nombre important de révélations inhérentes au dossier lourd du chanteur le plus populaire dans la région de Kabylie.
Près de neuf ans après son lâche assassinat, Matoub Lounès dérange toujours ceux qui sont derrière le blocage de ses albums. “Ces derniers appartiennent à des groupes occultes qui croient pouvoir effacer un homme que tous les Kabyles respirent quotidiennement”, indique une source proche de la famille. Comment faire taire un artiste, de l’envergure de Matoub, que même les armes ont échoué à réduire au silence ? Une tournée effectuée hier, dimanche, dans les disquaires les plus importants de la ville de Tizi Ouzou a permis de confirmer que les albums de Matoub Lounès polarisent toujours les ventes. “C’est l’artiste qui se vend le mieux”, ont témoigné à l’unanimité les vendeurs interrogés. La sortie de Malika Matoub intervient après plusieurs reports. Cette dernière a d’abord préféré avoir recours aux voix de la sagesse. Elle s’est refusée à rendre publiques toutes les endurances subies depuis l’assassinat de son frère, en juin 1998, sur les deux registres : celui de son assassinat et celui de son œuvre artistique. Malika Matoub s’est étonnée, à maintes reprises, que l’affaire de l’assassinat de son frère soit bloquée en même temps que son œuvre. C’est à se demander si ceux qui sont derrières ces blocages ne travaillent pas directement ou indirectement pour les mêmes centres d’intérêt. Avant d’avoir recours à la presse, Malika Matoub a épuisé toutes les autres voix. Un nombre important de rencontres a eu lieu avec les responsables de l’Office national des droits d’auteurs ( ONDA). De même, la justice est saisie sur un nombre important d’irrégularités en rapport avec la gestion des trente quatre albums de Lounès Matoub, produits en un temps record : vingt ans. C’est ce qui fait également que Matoub est l’artiste kabyle le plus prolifique. Détenir ainsi tous les palmarès artistiques tant sur le plan qualitatif que quantitatifs peut - et c’est logique -, susciter des jalousies de divers bords. Ceci, bien que malsain, peut sembler admissible dès lors que ce genre de sentiments relève de la nature même de l’être humain, mais de là à actionner ces relais pour bloquer deux albums de Matoub, neuf ans après sa disparition physique, ne fait que prouver qu’un poète qu’on assassine dérangera encore et pour toujours. Malika Matoub rendra-elle publics les noms de ceux qui sont à l’origine de la tentative, qui ne sera que vaine, d’assassiner une deuxième fois Matoub, après l’échec de la première, en s’en prenant cette fois-ci à son œuvre. Hitler, en brûlant des livres en son temps, a-t-il fait des émules en Algérie ? Malika Matoub, qui assume la lourde responsabilité de défendre son frère et son œuvre, assouvira sans doute toutes les curiosités aujourd’hui.
- La depeche de Kabylie
Devant l’absence d’une solution à la situation de blocage des deux albums du King de la chanson berbère Matoub Lounès, sa sœur compte répliquer.
En France, les albums sont sortis normalement depuis deux mois, accompagnés d’une traduction et d’une présentation réalisées par Yalla Seddiki, auteur d’un excellent livre sur Matoub, intitulé Mon nom est Combat (Editions de La Découverte-Paris ). Selon Nouredine Medrouk, porte-parole de la Fondation Matoub , la rencontre avec les journalistes sera l’occasion de faire un nombre important de révélations inhérentes au dossier lourd du chanteur le plus populaire dans la région de Kabylie.
Près de neuf ans après son lâche assassinat, Matoub Lounès dérange toujours ceux qui sont derrière le blocage de ses albums. “Ces derniers appartiennent à des groupes occultes qui croient pouvoir effacer un homme que tous les Kabyles respirent quotidiennement”, indique une source proche de la famille. Comment faire taire un artiste, de l’envergure de Matoub, que même les armes ont échoué à réduire au silence ? Une tournée effectuée hier, dimanche, dans les disquaires les plus importants de la ville de Tizi Ouzou a permis de confirmer que les albums de Matoub Lounès polarisent toujours les ventes. “C’est l’artiste qui se vend le mieux”, ont témoigné à l’unanimité les vendeurs interrogés. La sortie de Malika Matoub intervient après plusieurs reports. Cette dernière a d’abord préféré avoir recours aux voix de la sagesse. Elle s’est refusée à rendre publiques toutes les endurances subies depuis l’assassinat de son frère, en juin 1998, sur les deux registres : celui de son assassinat et celui de son œuvre artistique. Malika Matoub s’est étonnée, à maintes reprises, que l’affaire de l’assassinat de son frère soit bloquée en même temps que son œuvre. C’est à se demander si ceux qui sont derrières ces blocages ne travaillent pas directement ou indirectement pour les mêmes centres d’intérêt. Avant d’avoir recours à la presse, Malika Matoub a épuisé toutes les autres voix. Un nombre important de rencontres a eu lieu avec les responsables de l’Office national des droits d’auteurs ( ONDA). De même, la justice est saisie sur un nombre important d’irrégularités en rapport avec la gestion des trente quatre albums de Lounès Matoub, produits en un temps record : vingt ans. C’est ce qui fait également que Matoub est l’artiste kabyle le plus prolifique. Détenir ainsi tous les palmarès artistiques tant sur le plan qualitatif que quantitatifs peut - et c’est logique -, susciter des jalousies de divers bords. Ceci, bien que malsain, peut sembler admissible dès lors que ce genre de sentiments relève de la nature même de l’être humain, mais de là à actionner ces relais pour bloquer deux albums de Matoub, neuf ans après sa disparition physique, ne fait que prouver qu’un poète qu’on assassine dérangera encore et pour toujours. Malika Matoub rendra-elle publics les noms de ceux qui sont à l’origine de la tentative, qui ne sera que vaine, d’assassiner une deuxième fois Matoub, après l’échec de la première, en s’en prenant cette fois-ci à son œuvre. Hitler, en brûlant des livres en son temps, a-t-il fait des émules en Algérie ? Malika Matoub, qui assume la lourde responsabilité de défendre son frère et son œuvre, assouvira sans doute toutes les curiosités aujourd’hui.
- La depeche de Kabylie
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