Ainsi, à vingt-deux ans d’écart, la justice et l’Etat français bégayent littéralement. En 1987 en effet, Paris avait renvoyé en procédure « d’urgence absolue » à Alger l’assassin de Mécili Abdelmalek Amellou sans même qu’il ait été présenté devant un juge d’instruction. Antoine Comte, avocat de la famille Mécili, s’indigne :
« Paris enterre l’affaire Mécili »
A cinq jours d’intervalle en effet, deux réquisitoires identiques au mot et à la virgule près, portant la même signature, ont abouti à une décision radicalement différente ! Le premier, daté du 12 février 2009, conclut que la levée du contrôle judiciaire réclamée par les avocats de Ziane Hasseni n’a pas lieu d’être. Le second, daté du 17 février, autorise cette levée... Un tour de passe passe dénoncé par Antoine Comte :
« C’est une page sombre, une de plus, de la justice française. C’est la deuxième fois qu’on renvoie des responsables de ce meurtre à Alger. Autant dire qu’on tue Ali Mécili pour la troisième fois. »
Deux décennies plus tard, le « traitement politique » de cette affaire est tout aussi cynique et transparaît dans un double et incroyable réquisitoire du ministère public dont Rue89 a eu connaissance.« Paris enterre l’affaire Mécili »
A cinq jours d’intervalle en effet, deux réquisitoires identiques au mot et à la virgule près, portant la même signature, ont abouti à une décision radicalement différente ! Le premier, daté du 12 février 2009, conclut que la levée du contrôle judiciaire réclamée par les avocats de Ziane Hasseni n’a pas lieu d’être. Le second, daté du 17 février, autorise cette levée... Un tour de passe passe dénoncé par Antoine Comte :
« Les mêmes causes et les mêmes motifs font que, dans un cas, Ziane Hasseni doit rester en France et que, dans l’autre, il peut quitter le territoire et rentrer en Algérie. En réalité, Paris enterre cette affaire car l’organisateur présumé du meurtre de Ali Mécili ne reviendra certainement pas en France de son plein gré, même si le contrôle judiciaire lui impose toujours de se rendre aux convocations du juge d’instruction. »
Cet épisode pourrait prêter à rire s’il ne s’agissait du meurtre en France, sur ordre des services secrets algériens, d’un avocat français, véritable cheville ouvrière de l’opposition algérienne démocratique. Il prouve que face aux pressions des autorités algériennes, Paris finit toujours par céder.
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