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Durée d'attente réduite pour les visas Schengen

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  • Durée d'attente réduite pour les visas Schengen

    Sarkozy annonce la suppression de la consultation préalable pour les visas Schengen et ainsi la délivrance des visas se fera de façon plus rapide. Le délai d'attente passant de 15jours à trois semaines à seulement deux ou trois jours.

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    C'est le cadeau de Nicolas Sarkozy aux Algériens. "Venu en ami" pour une visite de deux jours, le ministre de l'Intérieur et futur candidat à la présidentielle française a annoncé lundi la suppression de la consultation préalable au niveau des 15 pays de l'espace Schengen pour la délivrance de visas aux Algériens.

    Avec cette mesure, attendue et prise par les Européens, le délai supplémentaire d'examen des dossiers est supprimé: la durée nécessaire pour le traitement et la délivrance des visas en sera donc réduite, passant de 15 jours à trois semaines actuellement à un à trois jours. Un consulat devrait également ouvrir à Oran ((500Km à l'ouest d'Alger) avant fin 2007 et les passeports diplomatiques seront désormais exemptés de visas.

    Selon les chiffres communiqués dans l'entourage du ministre, 250.000 Algériens ont déposé une demande de visa en 2005, dont 60% ont été accordés. En outre, 80% des demandes algériennes de visas Schengen passent par la France.

    Des trois pays du Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, seule l'Algérie était frappée par cette mesure, procédure appliquée par les pays de l'espace Schengen aux Etats présentant une menace pour la sécurité de l'Europe, et remontant à 1995, pendant les années noires du terrorisme algérien. Alger réclamait la levée de cette exception, considérée comme discriminatoire, et qualifiée également de "vexatoire" par Sarkozy lui-même dans les colonnes de "Jeune Afrique".

    A son arrivée, le ministre avait noté que les relations entre l'Algérie et la France sont "extrêmement importantes": "L'Algérie est notre grand voisin et nous avons (ensemble) une histoire partagée".

    Il a encore souligné avoir "préparé avec beaucoup de soin" cette visite, la deuxième en trois ans, et dit y attacher "beaucoup d'importance".

    Une visite qui doit tenter de réchauffer des liens tendus entre Paris et Alger, tensions qui ont retardé l'adoption d'un traité d'amitié, prévu au départ pour fin 2005. La querelle était née de l'adoption par les députés français d'un article de loi évoquant le "rôle positif" de la colonisation. Si cette mention a depuis été supprimée, Alger ne cesse de réclamer que Paris reconnaisse les crimes commis pendant la colonisation (1830-1962).

    Le ministre de l'Intérieur avait dans cet esprit entamé sa visite par un lieu hautement symbolique, le Monument des Martyrs, dédié aux victimes de la guerre d'Algérie, sur les hauteurs d'Alger: "C'est une façon d'exprimer mon amitié aux Algériens que de me recueillir devant un monument qui relate beaucoup de souffrances".

    "Le système colonial est injuste. Des femmes et des hommes des deux côtés de la Méditerranée ont eu des souffrances", a-t-il répondu, interrogé sur cette repentance exigée. Avant de souligner que "la France se veut tournée vers l'avenir commun".

    "Il ne faut pas ajouter des souffrances à d'autres souffrances. Si on veut avoir l'avenir en commun, il ne faut pas ajouter d'autres humiliations à tant d'humiliation de deux côtés". Et d'appeler à "se garder des paroles qui blessent" ainsi qu'au nécessaire "effort de compréhension réciproque".

    Il s'est ensuite rendu au cimetière chrétien Saint-Eugène, avant une étape à la basilique Notre-Dame d'Afrique, prélude à ses entretiens politiques. En fin d'après-midi Nicolas Sarkozy rencontrait son homologue algérien, le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, puis le chef du gouvernement Yazid Zerhouni. Le futur candidat à la présidentielle 2007 en France devait être reçu mardi par le président Abdelaziz Bouteflika.

    "L'objectif de cette visite, c'est de venir dire tout l'intérêt que j'attache à l'amitié entre les deux peuples", a-t-il déclaré. "L'Algérie est un grand pays. La France est un grand pays. Nous devons parler dans un climat de confiance et d'amitié en pays libres, en pays indépendants, en pays qui se respectent".

    La presse algérienne, sceptique, mettait l'accent sur les visas, mais aussi sur l'aspect électoraliste d'un Sarkozy venu "peaufiner son image d'homme d'Etat", comme l'écrivait "El Watan", "en essayant de gagner des voix dans l'électorat français d'origine algérienne".

    Pour "Le Soir", Sarkozy "tentera de présenter comme une victoire" l'accélération du traitement des demandes de visa, "cadeau de campagne et qui n'est pourtant qu'un juste retour à la normale". "C'est aussi un clin d'oeil", poursuit "Le Soir", "en direction de tous ceux qui s'élèvent contre la politique par trop sécuritaire de Sarkozy et son discours, jusque-là, pour le moins peu respectueux en direction des banlieues et des étrangers qu'il appelait à partir s'ils n'aiment pas la France. A ceux-là, Sarkozy, futur candidat, veut faire croire que toutes ces diatribes sont du passé"

    Par AP
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