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Rencontre des parlementaires du FLN : La Constitution et le reste

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  • Rencontre des parlementaires du FLN : La Constitution et le reste

    La rencontre, aujourd'hui, des deux groupes parlementaires (députés et sénateurs) du FLN, autour du SG du parti, aurait pu, sans l'avènement de l'intervention, avant-hier du président de la République, se concevoir, dans le cadre d'un agenda routinier, une activité politique programmée, périodiquement, dans un esprit de coordination, entre les élus des deux chambres et la direction du Parti. D'ailleurs, comme le soutiendra M. Mazouzi, membre du Bureau politique du FLN et chargé de l'Organique, la réunion, d'aujourd'hui, est prévue depuis longtemps, mais il reconnaîtra que les récentes déclarations du président de la République donneront, à coup sûr, un cachet particulier à la rencontre. Pour rappel, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé, ce lundi 24 novembre, que le pays se préparait «sérieusement» pour la révision de sa Constitution. «L'Algérie va procéder à la révision de sa Constitution. Elle s'y prépare, sérieusement, en se basant sur les résultats des larges consultations, organisées, à cet effet, en vue d'associer toutes les catégories sociales», a indiqué Bouteflika, dans un message aux participants à la Conférence scientifique africaine sur «l'évolution du Droit constitutionnel en Afrique», lu, en son nom, par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. Une sortie qui a ranimé les débats autour de la révision de la Constitution, une révision qu'on croyait enterrée à l'état embryonnaire, mais remise au goût du jour par l'intervention du président de la République.

    Probablement qu'il sera, donc, question de discuter du message de Bouteflika, entre les élus des deux chambres et la direction du Parti, disserter sur sa portée et recevoir les orientations nécessaires, dans le sens tracé par la présidence du Parti. Parmi les sujets qui seront abordés, lors de cette réunion, nous ont confié des députés, le projet de révision de la Constitution figure, en pôle position, ainsi que d'autres points liés à la situation interne du parti. Comme le dira le SG du FLN, il appartient au président de la République de fixer la date de la révision de la Constitution, c'est à lui de choisir le moment idéal, indique-t-il, à ce propos, mais la classe politique, l'opposition, notamment, se montre sceptique, même après cette confirmation. La date de la révision de la Constitution est laissée ouverte, et d'après certains termes de la déclaration de Bouteflika qui prônent la «non précipitation», il est aisé de comprendre que cela n'aura pas lieu de sitôt. Dans son message, Bouteflika avait rappelé, en effet, que «pour ce faire (ndlr, la révision de la Constitution), nous veillons, particulièrement, à ne pas verser dans l'imitation ni dans l'improvisation. Notre pays, qui a subi les affres du terrorisme, refuse de s'aventurer dans pareille entreprise, qui souvent engendre des drames et que notre société rejette d'emblée». Le FLN devrait enclencher le relais, se préparer à cette échéance qu'il considère comme une «opération politique principale qui constitue le point le plus important du programme de Abdelaziz Bouteflika», dixit Amar Saadani, et surtout tenter, encore, de convaincre l'opposition de participer aux débats. Chose qui laisserait la porte ouverte à un deuxième round des discussions, engagées par Ahmed Ouhayia, au début du mois de juin dernier et où il a rencontré 30 personnalités sur 36 destinatrices d'une invitation, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinatrices d'une invitation et les 12 professeurs d'université, sollicités dans ce cadre.

    «Le président de la République n'a pas fermé la porte, comme on l'a dit dans nos interventions, devant l'opposition pour qu'elle donne ses propositions. Il tend la main à l'opposition qui doit, à notre avis, répondre», avait déclaré le SG du FLN, après l'intervention de Bouteflika. En tout cas, le contexte politique exige du FLN de se parer de toutes ses forces de conviction pour se prémunir des secousses internes et élargir les discussions autour de la révision de la Constitution, chercher le consensus, même s'il possède la majorité à l'APN qui serait, selon toute probabilité, sollicitée pour approuver les amendements de la nouvelle Constitution, en gestation.

    par Abdelkrim Zerzouri
    Quotidien d'oran
    dz(0000/1111)dz
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