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Le tueur du temps a encore frappé

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  • Le tueur du temps a encore frappé

    Le tueur du temps a encore frappé


    par Kamel Daoud


    « Vous allez le ramener et vous n'allez plus pouvoir vous en débarrasser». Extrait d'une conversation légendaire entre «Décideurs» premiers mois de 1999. A l'époque où les «décideurs» n'étaient pas de vieux malades inquiets et lassés comme des vétérans, assis, éparpillés et réduits en pleureuses sur les années 90. Donc, aujourd'hui, Bouteflika est là. Et demain. Et après-demain. Dans le long feuilleton de «comment survivre à une menace de printemps ?», on a le dernier épisode de «révision prochaine de la Constitution» sous mode de futur indéfini. Une sorte d'os jeté dans la cour pour répondre aux insistances externes et à celles de l'opposition pour organiser une présidentielle anticipée. C'est que l'homme est rusé, dur à la négociation, résistant et ne cède sur rien, même avec un seul orteil vivant. Il va gagner du temps. Encore.

    Ceci pour l'os de la semaine. Sinon la monarchie va bien, chacun s'y occupe un peu de son fief dans le royaume: le DGSN vient de réaliser une purge chez les policiers mutins. Le patron du FCE/RADP a réussi son Conseil des ministres de son gouvernement dans son pays parmi ses chantiers. Le kabuki défend son seigneur en se faisant menaçant contre les enquêteurs de l'Union européenne venus comprendre comment fonctionne un pays voisin sans président.

    Ceci pour la chronique politique.

    Pour la chronique sociale, le pays s'islamise lentement. Debout dans la ruelle de son village, sous le mur d'une école primaire, le chroniqueur a fini par ramasser dans l'oreille quelques phrases d'une enseignante qui criait dans la salle proche: «Celui qui ne prie pas ira où ?» Les écoliers répondant en chœur: «En enfer, le feu, maîtresse». C'est ainsi. Entre Chourouk, Ennahar, imams, fatwa, Chemsou le clown et les satellites d'Arabie, le pays, si beau quand on l'attendait depuis mille ans, s'enfonce dans une sorte de moyen-âge. On le sait tous et on le répète en vain. Mais ce que le chroniqueur ne comprend pas, c'est l'indifférence du régime à ce phénomène: il en va bien de son avenir à lui quand même ? De ses robinets ? Car il faut bien un pays quand même quand on veut être un régime ? C'est alimentaire. Comment reste-t-on, du point de vue de la stratégie de domination, insensible à ce siphonnage de la nation par un califat rampant ?

    Colère. Envie de faire irruption dans cette école, de fermer sa bouche à cette enseignante et de libérer ces enfants que l'on destine à la protestation au lieu de la gloire et de la conquête et de les sauver de la cendre.

    Mais n'est pas Kemal Atatürk qui veut. Il faut un courage immense désormais, un maquis, une action directe pour sauver les enfants à venir. Mais même là, ce n'est pas toujours gagné, la Turquie, si grande quand elle était libre, s'enfonce elle aussi dans le califat, son dictateur vient de définir la place des femmes: utérus et pondaison. Avec interdiction de rire en public.

    Que regarder alors pour se changer les idées ? La Tunisie, là au moins on a le début d'un rêve: on y voit le recul des islamistes, des présidentielles saines, des candidats vivants et mobiles, du choeur et du cœur, des joutes et des élections. De la science-fiction pour nous autres.


    par Kamel Daoud

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    ...

    Regarder devant soi plusieurs fois, regarder derrière soi quelques fois, regarder ne mène-t-il pas à chaque fois vers ce que la vue donne et voit, par ce que la conscience croise et croit...

    Il faut aussi regarder ce que la vie cherche en droit, ce que la terre donne en loi, ce que l'avenir offre en toit...

    Il fait autant regarder ce que l'homme signe du doigt, ce que l'être aligne en choix, ce que l'âme oublie sans voie...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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    • #3
      La Tunisie, là au moins on a le début d'un rêve: o
      C'est de cette destinée qu'il faut rêver!
      Certains esprits chagrins parlaient de laboratoire tunisien alors qu'il faut revendiquer, haut et fort, le PHARE tunisien dans un océan d'obscurantisme!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        L'islamisme encore et toujours, et ça rabâche et ça rabâche, ça fait redondance
        Et dire qu'il est l'idole de certains qui le considèrent comme un génie, le seul intellectuel (sic) Algérien

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        • #5
          L'islamisme encore et toujours, et ça rabâche et ça rabâche, ça fait redondance
          Salut Myst!
          Si pour toi l'islamisme est une théorie abstraite, loin de tes préoccupations, pour d'autres, il tue encore et crois moi, c'est sacrément définitif!:22:
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            Salut Hben

            Le mec quand on le lit, l'Algérie c'est l'Afghanistan ou est très proche de le devenir, ce qui est faux !
            Oui, l'islamisme tel qu'il le décrit est loin de mes préoccupations parce que pour moi c'est loin d'être le problème premier de l'Algérie, ce qui tue chez nous c'est le terrorisme (entre autres) mais ce n'est pas ça qu'il dénonce, mais que la société soit trop religieuse à son goût.
            Son problème c'est l'Islam, tout simplement
            La vie des Algériens il en a rien à foutre, si c'était le cas, il ferait moins de chroniques sur "l'islamisme", et plus sur les accidents de la route.

            Au fait, le premier magazine (semestriel) LGBT Algérien vient d'être lancé, Daoud doit être aux anges

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            • #7
              Son problème c'est l'Islam, tout simplement
              Pour cette raison , on lui fait la pub, et etait parmi les candidat à gagner le prix Goncourt.
              il est sur les pas de Tahar Jaout
              il suffit de lire le commentaire de Tahar ouetar concernant Tahar jaout pour comprendre l'etat d'espriot de ces gens comme Daoud Kamel :
              Tahar Ouettar indiquera aores l'assssinat de Taher Djaout: « J'avais dit à une journaliste étrangère à propos de l'assassinat de Tahar Djaout que c'était une perte pour la France. »
              Dernière modification par mertaw, 27 novembre 2014, 22h19.

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              • #8
                ...


                Il va gagner du temps. Encore.
                Depuis le temps des mondes, aucun temps ne se gagne, jamais, par contre le temps (peut) se perd(re) parmi les degrés de certains points de vue, littéraires ou non, philosophiques ou plus, politiques ou moins...

                Le point commun, si il eut été différence d'apprécier le pourquoi du comment, le combien du perdu, c'est que la valeur temporelle est, somme toute, importante en toute chose, de la vie, et, entreprendre des chemins, aussi exponentiels que résurgents, pour redonner sens et reprendre raison, sur les siècles et les valeurs, ne peuvent être ni avoir perdu de vue le degré d'une vitalité, commune et précise...

                "Le tueur..." de temps, comme vous dites, est-ce bien là le reflet d'une histoire qui justement, d'hier d'aujourd'hui de toujours, rappelle ce que la vie puisse montrer et faire accepter, ou non, en réalité et en qualité,...

                Accepter, refuser, c'est déjà vivre quelque chose, démocratiquement, également, culturellement, essentiellement, spirituellement, librement, qui détermine(ra) bien, dans le temps, le bon degré du temps à venir d'un ensemble de et pour chaque meilleure et sereine et saine et consensuelle et... chronicité...


                Salam, merci...
                ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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