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Comment (bien) choisir son psy?

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  • Comment (bien) choisir son psy?

    Si la démarche d'aller "voir quelqu'un" est en elle-même difficile, identifier le thérapeute qui convient est souvent d'une grande complexité. Voici quelques conseils pour trouver "son" psy.


    "Mon premier psy, je suis allée le voir sur les conseils d'une amie. Mais à 115 euros la demi-heure, j'ai compris qu'il pouvait bien être le meilleur sur la place de Paris, ça n'allait pas être possible, même si j'étais en partie remboursée (c'était un psychiatre). La seconde, également trouvée par le bouche à oreille amical, m'a conseillé à la fin de la séance d'être plus féminine dans mes choix vestimentaires. Ce qui en plus d'être insultant tombait à côté de la plaque: j'allais la voir pour ma peur de l'avion, je n'ai pas vu le rapport (les hôtesses?). J'ai ensuite fait une pause pendant dix ans, et après une rechute de mes attaques de panique, j'ai retenté l'expérience. Cette nouvelle thérapeute m'a été recommandée par une cousine qui ne l'avait vue qu'une fois avant de déménager. Dès le premier rendez-vous j'ai su que c'était la bonne. Elle parle un peu mais pas trop, est bienveillante et mixe un travail analytique avec une approche parfois comportementale. Si je sais que je n'en suis qu'au début du processus, je me sens déjà un peu mieux."
    Le témoignage de Béatrice résume assez bien le parcours du combattant que peut être la quête du bon psy. D'une part en raison des différents types de thérapeutes et des écoles de pensée, d'autre part parce que "le bon psy" de l'un n'est pas forcément celui qui nous conviendra. Voici quelques pistes pour trouver l'oiseau rare, avec les conseils d'Ada Picard, psychiatre et psychothérapeute et d'Antoine Dupuy, psychologue clinicien à Bordeaux.

    Psychiatre, psychanalyste, psychologue, quelles différences?

    Première étape, comprendre ce qui se cache derrière les différentes appellations. Un psychiatre, explique Antoine Dupuy, est un médecin, qui peut donc prescrire des médicaments et être remboursé par la sécurité sociale. "Il peut aussi tout à fait proposer une psychothérapie", précise Ada Picard, qui à titre personnel d'ailleurs a choisi cette voie plutôt que celle de la prescription d'antidépresseurs. "D'une manière générale, les psychiatres, de moins en moins nombreux, sont pris d'assaut. Il est souvent difficile d'obtenir un rendez-vous et les séances sont généralement assez courtes. On va souvent les voir pour un diagnostic ou des pathologies assez lourdes", prévient Antoine Dupuy.
    Autre "catégorie", les psychologues cliniciens, titulaires d'un bac + 5 en psychologie. "Ces professionnels ont obligatoirement fait des stages en milieu hospitalier pour avoir ce titre protégé", souligne Antoine Dupuy. Les psychanalystes quand à eux, ne disposent pas d'un diplôme d'Etat mais doivent théoriquement, sans obligation légale néanmoins, remplir trois conditions pour poser leur plaque: avoir eux-mêmes été analysés, avoir été formés à la théorie analytique par le biais d'associations psychanalytiques, et, enfin, être supervisés dans leur pratique par un "contrôleur", lui-même analyste. Lorsque l'on entre en "analyse", il faut savoir que l'on démarre un processus de plusieurs années, durant lequelles on est sur le fameux divan. Il ne s'agit pas d'un échange, mais vraiment d'une introspection personnelle, que le psychanalyste va accompagner, la plupart du temps en silence.
    Psychothérapeute, un titre reconnu depuis 2012

    Quant à lui longtemps non protégé, le titre de psychothérapeute l'est désormais depuis 2012. Il ne peut être demandé que par les psychologues, les psychanalystes membres d'une association reconnue, et les médecins. Il n'est délivré qu'après avoir validé une formation théorique (400h) et pratique (5 mois de stage) délivrée par une université. Enfin, l'appellation de psychopraticien a fait son apparition, certains professionnels estimant que celle de psychothérapeute avait été vidée de son sens au moment de sa reconnaissance par l'Etat. Les psychopraticiens ont suivi une formation complète à une méthode reconnue (gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, EMDR,programmation neurolinguistique, pleine conscience, etc) et sont accrédités par une commission nationale de pairs.

    Approche analytique ou comportementale?

    Reste la question de l'approche analytique versus comportementaliste (les thérapies cognitivo-comportementales (TCC)), qui clive en général ces professionnels, même si, constate Antoine Dupuy, "ces querelles de chapelles sont souvent le fait des anciennes générations, les jeunes thérapeutes préférant voir dans ces différentes écoles des méthodes complémentaires". "Pour des problèmes comme les phobies ou les crises d'angoisse, les TCC présentent l'intérêt de faire disparaître ou d'atténuer rapidement les symptômes", explique Ada Picard. "L'analyse ou la psychothérapie analytique sont des démarches plus au long cours, qui permettent quant à elles de trouver le sens de ces symptômes", ajoute Antoine Dupuy. "Parfois, mener les deux de front peut être la bonne solution".

    Homme ou femme? Tarif de la consultation? Des questions essentielles
    Parmi les autres questions à se poser absolument avant de se décider, il y a également celle du sexe du thérapeute: "pour certaines personnes, c'est déterminant, pour d'autres moins ou pas du tout. Mais si l'on sait qu'on ne pourra pas se livrer à une femme ou à un homme, autant ne pas perdre son temps". Egalement en jeu, le prix de la séance, qui tourne en moyenne autour des 60 euros. "Personnellement, indique Antoine Dupuy, je propose de m'adapter aux moyens de mes patients s'ils sont dans la précarité, mais ça n'est pas le cas de tous les psys. Il n'empêche que c'est un sujet que l'on doit pouvoir aborder avec le professionnel. Il peut refuser, mais s'il s'en offusque, autant passer son chemin". "Il existe des solutions de soin gratuites, dans les CMP (Centre médico-psychologique), mais aussi les universités", précise Ada Picard.

    Egalement souvent évoquée, la question du psy "qui parle ou pas". "C'est quelque chose qui semble important pour beaucoup de patients", confirme Ada Picard, qui, en ce qui la concerne, "fait partie des psys qui parlent lorsque c'est nécessaire". Antoine Dupuy lui aussi échange parfois avec ses patients, "mais mesurément": "le psy n'est pas un coach, il n'est pas là pour dire comment vivre, pour prendre les décisions à la place de son patient, mais bien pour l'aider à identifier ses désirs", explique-t-il. Toujours est-il qu'il peut être bon d'interroger le thérapeute en amont, sur la façon dont se déroulent ses séances.

    Bouche à oreille amical, conseil du médecin, plusieurs manières de trouver le "bon"

    Une fois au clair sur tous ces points, le plus dur reste à faire : trouver celui auprès duquel on parviendra à se confier. En la matière, tous les chemins mènent à Freud (ou Lacan). Mao a ainsi déniché la psy de sa fille "dans l'annuaire": "j'ai ensuite téléphoné et ce premier contact a été hyper concluant", raconte-t-elle. Pour Betty, la rencontre s'est faite grâce à un ami. Quant à Vanina, c'est au CMP du quartier qu'elle est allée. "Il n'y a pas qu'une seule façon de faire" confirme Antoine Dupuy : s'il approuve la démarche consistant à éplucher les pages jaunes, les sites Internet des associations ou certains annuaires, il recommande toutefois de commencer par "le bouche à oreille médical ou relationnel": "il ne faut pas hésiter à demander conseil au médecin traitant en qui on a confiance, ou à son orthophoniste, son kiné, son pharmacien, etc."
    "En ce qui concerne les amis ou la famille, oui, s'il ne s'agit pas de leur propre thérapeute", prévient Ada Picard: "se retrouver ensuite dans la même salle d'attente que son frère ou que sa femme, ce n'est pas optimal!" "Je considère que traiter plusieurs personnes de la même famille ou des amis très proches pose un problème éthique", tranche quant à lui Antoine Dupuy: "Les histoires peuvent s'imbriquer, il peut y avoir des confusions." Autre critère à prendre en compte, s'accordent à dire nos deux experts, "la proximité géographique". "Autant que faire se peut, mieux vaut que votre psy ne soit pas trop loin de chez vous. Sur la durée, cela peut être une cause de décrochage", observe Ada Picard.

    La première séance, souvent déterminante

    Enfin, vient le test grandeur nature, la première séance, qui peut être aussi la dernière. "Je crois vraiment que si le contact ne passe pas, si l'on sent que l'on ne va pas être libre de parler de tous les sujets et surtout de l'intime, c'est le signe que l'on n'est pas face à la bonne personne", estime Antoine Dupuy. "Il ne faut pas non plus baisser les bras trop vite, on peut se laisser le temps de deux ou trois séances avant de rebrousser chemin", tempère Ada Picard. "Mais oui, il s'agit d'une rencontre, d'une alchimie, qui opère ou non." "Si l'on enchaine les premiers rendez-vous non concluants, il faut peut-être se demander si le blocage vient du psy ou de soi-même", glisse par ailleurs la psychiatre.
    "C'est une démarche difficile, d'aller 'voir quelqu'un', comme on dit, et de s'ouvrir ainsi, de s'exposer. C'est normal que ça ne soit pas facile. Mais il faut qu'à un moment, on puisse le faire, sans gêne et sans faux semblants. C'est parce que j'ai pu immédiatement lui parler de mes blocages sexuels que j'ai su que cette personne pourrait m'aider", abonde Sylvie, en thérapie avec "la bonne psy, enfin, depuis deux ans".



    l'expressfr

  • #2
    Si on peut éviter d'y avoir recours c'est encore mieux...jme dis que parfois mes psy sont mes amis, ma famille...et c'est gratuit !

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    • #3
      Tout à fait Passiflora, surtout que les consultations coûtent excessivement cher et pas remboursées.

      Le mieux si on doit à tout prix avoir recours à un psy c'est soit de prendre rendez vous à l'hopital ou dans un centre de soin public (je parle de la France) ou de s'adresser à un psychiatre (même si le mot fait peur) car lui au moins est médecin et ses consultations sont remboursées.

      Mais si on peut s'en passer c'est encore mieux.
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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      • #4
        ou bien,prendre un cochon comme soutien psychologiqueoeilfermé
        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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        • #5
          Bonsoir ,

          Si on peut éviter d'y avoir recours c'est encore mieux...jme dis que parfois mes psy sont mes amis, ma famille...et c'est gratuit !
          Tu sais un psy n'est pas un confident, c'est un professionnel (tenu par le secret professionnel) à qui tu adresses une demande de travail thérapeutique liée en général, à un mal être plus ou moins identifié et plus ou moins profond.
          Ça n'est pas une tare de consulter un psy contrairement à ce qu'on peut se représenter .
          La volonté d'un travail d'introspection et de confrontation à ce qui peut générer souffrance et difficulté en soi n'est pas aisé à amorcer et à mener; d'où la nécessité de se sentir bien encadré par le praticien qui t'accompagne dans cette démarche.

          Tout à fait Passiflora, surtout que les consultations coûtent excessivement cher et pas remboursées.
          Excessivement cher... pas nécessairement, tout dépend du praticien auprès duquel tu t'adresses. Certains parfois, comme c'est dit dans l'article, modulent leurs tarifs en fonction de la situation socio-économique de la personne et de sa demande.
          Le tarif, au-delà de la valeur monétaire que chaque psychologue lui attribue, a une valeur symbolique, notamment vis à vis du patient et de son investissement dans ce travail.
          Les consultations de psychologues et psychanalystes ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.

          Le mieux si on doit à tout prix avoir recours à un psy c'est soit de prendre rendez vous à l'hopital ou dans un centre de soin public (je parle de la France) ou de s'adresser à un psychiatre (même si le mot fait peur) car lui au moins est médecin et ses consultations sont remboursées.
          Tout dépend de la nature et de "l'urgence" de la demande de la personne.
          Un psychiatre peut prescrire des médicaments après diagnostique médical, les autres catégories psy ne le peuvent pas.

          Mais si on peut s'en passer c'est encore mieux.
          Consulter un psy, c'est un choix qu'on fait, c'est une démarche qu'on entreprend lorsqu'on en ressent le besoin. On ne gagne rien à s'en passer lorsqu'on voudrait vraiment consulter mais lorsqu'on ne le désire pas la question ne se pose pas.

          ou bien,prendre un cochon comme soutien psychologique
          C'est ton cas?


          Les gens oublieront ce que vous avez dit.
          Ils oublieront ce que vous avez fait.
          Mais ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir.
          ~ Maya Angelou ~

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