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Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS: « Le FFS, une bouée de sauvetage pour le peuple, pas pour le pouvoir »

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  • Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS: « Le FFS, une bouée de sauvetage pour le peuple, pas pour le pouvoir »

    Hormis les militants et les familiers du parti, peu de personnes savaient qui était réellement Mohamed Nebbou. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) depuis le 9 août dernier, cet homme discret, qui a le sens du travail en équipe, disent ses collaborateurs, est aujourd’hui singulièrement sous les feux de l’actualité nationale : pour incarner une nouvelle génération de dirigeants de cette formation politique de premier plan, et pour défendre aujourd’hui une initiative politique qui consiste à tenir d’ici quelques semaines une « conférence nationale du consensus » (CNC). Son objectif, soutenu récemment par l’intellectuel et sociologue, Ali El Kenz, est de rassembler toutes les forces vives du pays, pouvoir y compris, autour d’une table de discussions pour faire l’examen de la situation dans laquelle se trouve actuellement le pays, et dégager des perspectives de sortie de crise durable. Entretien.


    Reporters : Après plus d’un mois du lancement des consultations avec les partis politiques, les personnalités et les acteurs de la société civile pour la tenue de ce que vous avez appelé « la conférence nationale du consensus », quel bilan préliminaire pourriez-vous faire aujourd’hui ?

    Mohamed Nebbou : Nous n’avons pas encore fait de bilan. Nous poursuivons toujours nos consultations, mais à partir des jours qui viennent, nous ferons une halte pour faire une évaluation que nous rendrons publique par la suite. Jusque-là, les choses vont dans le bon sens, notre agenda est maintenu et nous allons continuer à rencontrer les partis, les syndicats et les associations. D’ores et déjà, nous pensons que nous avons bien avancé.

    Comment avez-vous perçu les échos plus ou moins favorables des partis au pouvoir qui ne se sont pas opposés à la démarche du consensus ?

    Nous saluons les partis qui ont déjà adhéré à notre démarche et nous souhaitons l’adhésion de tout le monde. Par ailleurs, nous restons à l’écoute de toute la classe politique. Le travail que nous sommes en train de réaliser a permis de jeter des ponts entre les partis politiques, les personnalités et les acteurs de la société civile. Mais il y a une chose qui est également importante à mes yeux, c’est le travail de proximité que nous avons entamé il y a plus d’un mois.
    A ce titre, nous avons tout un programme à l’échelle nationale à travers nos fédérations. Il y a des conseils fédéraux qui se sont tenus, il y a des rencontres avec les citoyens. Une quinzaine de wilayas ont été déjà touchées et je peux vous dire d’ores et déjà qu’il y a un écho très favorable. L’initiative a été accueillie favorablement par les citoyens. Il nous reste d’essayer de la vulgariser davantage.

    A travers les échos des citoyens et des partis rencontrés, pouvez-vous dire que les conditions son favorables à la tenue de la conférence ?

    Oui. On peut qualifier cela de très positif. C’est un processus, c’est une démarche constructive. Nous sommes en train de construire quelque chose et nous le faisons doucement et nous allons persévérer dans notre démarche.

    Pensez-vous que le rejet de votre démarche par l’ICSO et la CLTD aura un impact sur la conférence et sur le processus du consensus ?

    Personnellement, je vois les choses autrement. Nous n’avons essuyé aucun rejet catégorique. Quelles que soient les positions prises, nous sommes des politiques, et je pense que dans les jours et les semaines à venir, les choses vont évoluer. A ceux qui n’ont pas bien compris notre initiative nous disons que nous sommes disposés à donner encore une fois des explications. Notre initiative n’est pas une initiative conjoncturelle. Elle a été mûrement réfléchie lors du cinquième congrès du parti. Au FFS, nous ne pensons pas qu’il y a une autre issue en dehors de cette démarche. Nous avons la conviction profonde que c’est la démarche la plus cohérente, la plus juste et la plus adaptée à la situation actuelle du pays.

    Donc, globalement, la position de l’ICSO n’aura aucun impact sur la conférence du consensus ?

    Nous allons persévérer dans notre démarche. Par la suite, c’est le peuple qui jugera. Nous souhaitons l’adhésion de tout le monde. Cela dit, avec le temps, la décantation va se faire. C’est le peuple qui va juger et l’histoire retiendra comme d’habitude. A un moment donné, chacun sera mis face à ses responsabilités. Que chacun assume ses responsabilités face aux défis qui nous guettent. Tout le monde parle de changement, il faut trouver un consensus sur le « comment » de ce changement. Nous sommes en train de regrouper tous les protagonistes de la scène politique nationale autour d’une table, et à travers les propositions des uns et des autres nous arriverons à des solutions.

    Est-ce que le fait que les partis au pouvoir saluent votre démarche représente, à vos yeux, un indice sur leur volonté d’aller vers le changement ?
    Nous n’avons pas besoin d’indices, ce que nous savons jusqu’à maintenant, c’est que tout le monde appelle à un changement. Depuis des mois, on entend parler de changement. Maintenant : comment faire ce changement ? On doit d’abord s’asseoir autour d’une table. Il faut que cela se fasse dans un climat apaisé. Nous devons arrêter ensemble nos priorités si nous voulons construire un Etat de droit qui garantit la séparation des pouvoirs, la justice sociale, le respect des libertés et des droits de l’homme. Nous devons fixer nos priorités ensemble.

    Quelle sera l’étape qui devra suivre ces consultations ?

    Comme vous le savez, il y a deux étapes dans cette conférence du consensus. La première, celle que nous vivons actuellement, est consacrée uniquement à la prise de parole des participants. A partir du contenu proposé par chaque partie, nous allons commencer à établir la matrice proprement politique sur la base des convergences qui vont surgir. Là, nous sommes entrés dans la deuxième phase, c’est-à-dire, la chose purement politique. Il faut savoir que la conférence n’est pas une fin en soi. Il s’agit du début d’un processus. Dans ce processus, nous allons nous retrouver autour de la même table, nous allons dialoguer et éventuellement faire des concessions pour parvenir à des résultats probants dans l’intérêt suprême de la nation et de la population algériennes. Mais on n’en est pas encore là. Après l’évaluation des consultations en cours, nous allons encore une fois rencontrer les partis, les associations, les syndicats et les associations pour élaborer ensemble les contours de cette conférence. Ceci pour vous dire que c’est une démarche consensuelle de bout en bout.

    Le président de la République vient de déclarer que l’Algérie prépare sérieusement sa révision constitutionnelle. Si elle intervenait dans les prochains jours, ne va-t-elle pas chambouler l’agenda du FFS ?

    Non. La révision de la Constitution a été annoncée bien avant. Nous n’avons pas de déclaration particulière à faire par rapport à ce sujet. Mais notre agenda est maintenu. Cela ne va pas nous influencer, bien au contraire, nous allons persévérer dans notre démarche.

    Que pensez-vous de la demande de l’ICSO d’une élection présidentielle anticipée ?

    Je n’ai pas envie de m’exprimer sur ce point. Mais nous pensons que les élections ne règleront pas le problème. Aucune élection aujourd’hui ne peut régler la situation. Aujourd’hui, le préalable à toute élection, c’est le consensus. Nous pensons qu’il faut s’entendre sur l’essentiel avant d’aller vers des élections ou vers autre chose. Ce consensus déterminera le calendrier qu’il faut mettre en place pour aller vers cet « autre chose ».

    Certains partis estiment que la démarche du FFS est une bouée de sauvetage pour le régime, d’autres parlent d’un deal entre le FFS et le pouvoir. Au final, est-ce que le FFS a changé de ligne politique ? Est-il encore dans l’opposition ?

    Je ne sais pas de quels observateurs vous parlez. Nous, nous nous adressons aux Algériennes et aux Algériens, et les gens peuvent penser ce qu’ils veulent. Nous sommes un parti autonome comme avant, et si vous parlez de partis de l’opposition, nous sommes le plus vieux parti de l’opposition en Algérie. Maintenant, nous voulons bien être une bouée de sauvetage. Mais pour l’Algérie, non pour le régime, pour les citoyennes et les citoyens. Nous sommes un parti responsable, nous avons un capital politique et une expérience que nous avons mis au service de la nation algérienne.

    Est-ce que cela veut dire que d’autres veulent construire leur propre capital politique en s’attaquant au FFS ?

    Je ne sais pas. C’est à vous de voir. Aujourd’hui, nous sommes en train d’appeler tout le monde à adhérer à notre initiative. Nous sommes dans une démarche de consensus, comme vous le savez. Nous appelons encore une fois toutes les parties à y adhérer.





    Auteur: Imad Boubekri

    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    ...

    Premier parti d'opposition, premier consensus démocratique, nouvelle révision...

    C'est encourageant, c'est salutaire, c'est dynamique,...

    Prendre le temps dans chaque virage c'est rendre le temps dans chaque paysage, les printemps ne sont pas coupables, ni même accusés, ils sont, comme peuvent l'être les saisons...,

    La patience est une tolérance du bon égard, la tolérance est une valeur du même regard, quelle urne n'est vide, ou si pleine, de questions, d'avenir, de jeunesses, et petit à petit, d'histoire, en bonne voie de sa nature de sa culture de son progrès...

    La concurrence n'est pas le "diable" en démocratie, et la démocratie n'est pas le pire en concurrence...


    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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    • #3
      ...

      Liberté Égalité Humanité... Il doit appartenir en tous partis, comme à un, à tout peuple, le même point de vue, la même existence, le seul commun qui saura et pourra rendre ce que la valeur d'une raison humaine conçoit et compose à celle d'une nation pérenne...

      Salam, merci...
      ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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