fin comme un colibri, tu nous rigolais avec les surnoms dont toi seul avait le secret, m'hibla, boumrigual... avec ton ensemble jean, tes longues moustaches grises, et ta touffe de cheveux tombants, tu trimballais avec toi ton vieux cartable en cuire, avec ta démarche amusante, toujours la même main dans la même poche ... tout les jours, tu faisais éruption dans nos bureaux, tes répliques cultes et tes sorties fracassantes, un don pour réconcilier les gens, pour détendre les atmosphères les plus chargées ... te voilà désormais silencieux, tu as fermé ces yeux qui ne vont plus jamais s'ouvrir, tes amis tous réunis pour énumérer tes qualités, même en cette nuit triste, tes exploits font illuminer de rire ces mines grises... mauvaises comme le temps .. tonton mahfoud!, nous étions tous là, amassés devant ta maison, perchée dans une tour de béton, de toi, nous ne connaissions que l'homme léger, prenant la vie pour ce qu’elle était réellement, une randonnée... en escaladant les marches menant à ton ancien Chez toi, je me rendis compte de la modestie de ton quotidien, marches délabrées, murs abimés ... à l'intérieur, les rideaux pour cacher les femmes ne parvinrent pas à cacher leur pleurs, hélas non ... je te découvris allongé sur ton lit, paisible, tes moustaches n'allaient plus danser pour laisser échapper ton rire innocent ... je guettais un moindre signe de ta part, pour me prouver que tout ceci n'était qu'un rêve .. un mauvais, et c'est ma main sur mes yeux chauds ... brulants de larmes qui sonna le glas de cette attente du désespoir...
les copains n'ont pas eu le courage que j'ai eu, ils n'ont pas voulu te voir allongé, dépouillé de ton âme, sans doute voulaient-ils garder de toi cette image de bon vivant, dont le temps n'a pu laisser de traces que sur le physique amoindri, mince et fragile ... je ne les ai pas écouté, et je ne l'ai pas regretté, même mort, tu es resté vivant.
qu'allah t'agrée au sein de son vaste paradis, que ta tombe devienne un jardin d'où des milliers de fleurs aux milles senteurs feront taire les chants des corbeaux... on t'aimait, et c'est avec nous, loin dans le futur, que ton souvenir survivra, ce n'est pas à ta mort que nous érigeront un palais, tu étais, es et resteras un grand homme.
les copains n'ont pas eu le courage que j'ai eu, ils n'ont pas voulu te voir allongé, dépouillé de ton âme, sans doute voulaient-ils garder de toi cette image de bon vivant, dont le temps n'a pu laisser de traces que sur le physique amoindri, mince et fragile ... je ne les ai pas écouté, et je ne l'ai pas regretté, même mort, tu es resté vivant.
qu'allah t'agrée au sein de son vaste paradis, que ta tombe devienne un jardin d'où des milliers de fleurs aux milles senteurs feront taire les chants des corbeaux... on t'aimait, et c'est avec nous, loin dans le futur, que ton souvenir survivra, ce n'est pas à ta mort que nous érigeront un palais, tu étais, es et resteras un grand homme.
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