Tweet
Les Echos Joel Cossardeaux / Chef de service adjoint | Le 28/11
L’histoire des années 1950-1960, celle d’une immigration venue du sud du Vieux Continent, se répéterait-elle ? Entre 2009 et 2012, l’Italie, le Portugal et l’Espagne ont nourri à eux trois plus de la moitié des flux d’arrivants en France venus d’Europe. Sur cette période, « le nombre de nouveaux immigrés espagnols et portugais a doublé ou presque », observe ce matin l’Insee dans une étude. Il faut y voir, selon l’institut, la « conséquence de la crise économique » qui frappe ces pays. On comprend mieux, dès lors, la forte progression (+ 12 %) de l’immigration venue d’Europe observée ces dernières années. Une Europe qui constitue depuis longtemps la première « région » d’origine des 200.000 arrivants recensés chaque année en France et le devient de plus en plus. En 2012, près de la moitié (46 %) des arrivants en France étaient natifs du Vieux Continent, contre un tiers il y a dix ans. L’Afrique arrive derrière avec une part de 30 % quasi stable. Suit l’immigration asiatique dont le poids (14 % des nouvelles entrées) s’effrite.
Cette vague d’immigration européenne ne ressemble pas aux autres. Ceux qu’elle charrie sont plus âgés (45 ans) que la moyenne (40 ans) de la population résidant en France et beaucoup plus que celle de tous les nouveaux arrivants (28 ans). L’écart avec les Nord-Européens qui viennent couler leur retraite dans l’Hexagone est frappant : un immigré sur quatre originaire de Belgique est au moins quinquagénaire et il a dépassé 56 ans quand il vient de Grande-Bretagne.
Globalement, le niveau de formation des immigrés augmente. En 2012, plus de six sur dix avaient au moins le baccalauréat, soit 7 points de plus en trois ans. Une « élévation » imputable à l’immigration venue de Chine, avec neuf bacheliers sur dix ressortissants qui s’installent en France.
L’Afrique du Nord y contribue aussi, notamment le Maroc et la Tunisie dont les natifs viennent poursuivre leur études dans l’Hexagone. A contre-courant de l’Europe qui laisse partir moins d’immigrés diplômés en France. A moins que celle-ci peine à les attirer.
L’histoire des années 1950-1960, celle d’une immigration venue du sud du Vieux Continent, se répéterait-elle ? Entre 2009 et 2012, l’Italie, le Portugal et l’Espagne ont nourri à eux trois plus de la moitié des flux d’arrivants en France venus d’Europe. Sur cette période, « le nombre de nouveaux immigrés espagnols et portugais a doublé ou presque », observe ce matin l’Insee dans une étude. Il faut y voir, selon l’institut, la « conséquence de la crise économique » qui frappe ces pays. On comprend mieux, dès lors, la forte progression (+ 12 %) de l’immigration venue d’Europe observée ces dernières années. Une Europe qui constitue depuis longtemps la première « région » d’origine des 200.000 arrivants recensés chaque année en France et le devient de plus en plus. En 2012, près de la moitié (46 %) des arrivants en France étaient natifs du Vieux Continent, contre un tiers il y a dix ans. L’Afrique arrive derrière avec une part de 30 % quasi stable. Suit l’immigration asiatique dont le poids (14 % des nouvelles entrées) s’effrite.
Cette vague d’immigration européenne ne ressemble pas aux autres. Ceux qu’elle charrie sont plus âgés (45 ans) que la moyenne (40 ans) de la population résidant en France et beaucoup plus que celle de tous les nouveaux arrivants (28 ans). L’écart avec les Nord-Européens qui viennent couler leur retraite dans l’Hexagone est frappant : un immigré sur quatre originaire de Belgique est au moins quinquagénaire et il a dépassé 56 ans quand il vient de Grande-Bretagne.
Globalement, le niveau de formation des immigrés augmente. En 2012, plus de six sur dix avaient au moins le baccalauréat, soit 7 points de plus en trois ans. Une « élévation » imputable à l’immigration venue de Chine, avec neuf bacheliers sur dix ressortissants qui s’installent en France.
L’Afrique du Nord y contribue aussi, notamment le Maroc et la Tunisie dont les natifs viennent poursuivre leur études dans l’Hexagone. A contre-courant de l’Europe qui laisse partir moins d’immigrés diplômés en France. A moins que celle-ci peine à les attirer.
Commentaire