Au Sahara, l’Algérie joue avec le feu
Le dossier du Sahara occidental empoisonne depuis presque quarante ans les relations entre le Maroc et l’Algérie. Chaque poussée de fièvre correspond aux craquements du régime algérien. C’est le cas en ce moment, avec la succession du président Abdelaziz Bouteflika, aussi opaque que difficile. À Alger, les couteaux sont tirés et, dans le Sud, la tension vient brusquement de remonter. Cette rivalité se prête à toutes les surenchères, au risque d’augmenter l’instabilité dans cette immense zone saharo-sahélienne où près de 3 500 soldats français traquent les réseaux djihadistes.
Le regain de tension concerne le Sahara occidental, ce qui laisse penser qu’Alger joue sciemment avec le feu, appuyé par des lobbies, puissants à l’Onu, et des ONG occidentales, mal informées des réalités locales. Récupéré par le Maroc, en novembre 1975, à la faveur de la Marche verte lancée par Hassan II, le Sahara occidental (266 000 kilomètres carrés) est une ancienne colonie espagnole, marocaine par son histoire.
Ce territoire est revendiqué par le Polisario, mouvement parrainé et armé par l’Algérie. Il y a proclamé, en février 1976, une République arabe sahraouie démocratique (RASD). Alger a fait du Polisario sa marionnette au service de sa stratégie antimarocaine, même si les “combattants” sahraouis sont souvent passés à des trafics lucratifs, en liaison avec des réseaux mafieux algériens. Soutenu à bout de bras par l’Algérie, le Polisario menace aujourd’hui de reprendre les armes. « Ce conflit artificiel est une ingérence d’un État étranger qui vise à déstabiliser le Maroc en soutenant un pseudo-séparatisme », explique Charles Saint-Prot, le directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques.
La dégradation de la situation a conduit le roi Mohammed VI à mettre en garde l’Algérie, le 6 novembre, dans un discours d’une grande fermeté. Le roi a réaffirmé la souveraineté marocaine, « de Tanger à la frontière mauritanienne », et rappelé le plan d’autonomie présenté par le Maroc, en 2007, pour mettre un terme au conflit. Un statut de large autonomie sera donné l’an prochain au Sahara marocain. « Pour chaque dirham des recettes sahariennes, le Maroc en investit sept », assure Rabat.
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Le dossier du Sahara occidental empoisonne depuis presque quarante ans les relations entre le Maroc et l’Algérie. Chaque poussée de fièvre correspond aux craquements du régime algérien. C’est le cas en ce moment, avec la succession du président Abdelaziz Bouteflika, aussi opaque que difficile. À Alger, les couteaux sont tirés et, dans le Sud, la tension vient brusquement de remonter. Cette rivalité se prête à toutes les surenchères, au risque d’augmenter l’instabilité dans cette immense zone saharo-sahélienne où près de 3 500 soldats français traquent les réseaux djihadistes.
Le regain de tension concerne le Sahara occidental, ce qui laisse penser qu’Alger joue sciemment avec le feu, appuyé par des lobbies, puissants à l’Onu, et des ONG occidentales, mal informées des réalités locales. Récupéré par le Maroc, en novembre 1975, à la faveur de la Marche verte lancée par Hassan II, le Sahara occidental (266 000 kilomètres carrés) est une ancienne colonie espagnole, marocaine par son histoire.
Ce territoire est revendiqué par le Polisario, mouvement parrainé et armé par l’Algérie. Il y a proclamé, en février 1976, une République arabe sahraouie démocratique (RASD). Alger a fait du Polisario sa marionnette au service de sa stratégie antimarocaine, même si les “combattants” sahraouis sont souvent passés à des trafics lucratifs, en liaison avec des réseaux mafieux algériens. Soutenu à bout de bras par l’Algérie, le Polisario menace aujourd’hui de reprendre les armes. « Ce conflit artificiel est une ingérence d’un État étranger qui vise à déstabiliser le Maroc en soutenant un pseudo-séparatisme », explique Charles Saint-Prot, le directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques.
La dégradation de la situation a conduit le roi Mohammed VI à mettre en garde l’Algérie, le 6 novembre, dans un discours d’une grande fermeté. Le roi a réaffirmé la souveraineté marocaine, « de Tanger à la frontière mauritanienne », et rappelé le plan d’autonomie présenté par le Maroc, en 2007, pour mettre un terme au conflit. Un statut de large autonomie sera donné l’an prochain au Sahara marocain. « Pour chaque dirham des recettes sahariennes, le Maroc en investit sept », assure Rabat.
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