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L’Algérie face au financement du terrorisme à l’ère du « narco-djihadisme »

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  • L’Algérie face au financement du terrorisme à l’ère du « narco-djihadisme »

    Les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres groupes collaborent avec les cartels de la drogue colombiens. C’est ce qu’affirme le journal économique International Business Times (IBT), ce dimanche 30 novembre. Les chiffres de l’Organisation des nations unies (Onu), rapportés par IBT, font état d’importantes commissions touchées par les groupes terroristes. En effet, 15% du prix d’un gramme de cocaïne vendu, va « dans les poches de djihadistes ».

    Un business lucratif

    Une source algérienne proche du dossier nous apprend que le trafic de drogues constitue, au même titre que les enlèvements contre rançon, une des sources principales du financement du terrorisme dans la région du Sahel. Dans les faits, ces groupes terroristes sont payés par les trafiquants de drogue pour protéger et acheminer des convois de drogues vers le littoral nord-africain, poursuit notre source. La drogue est ensuite transportée vers l’Europe, à travers les réseaux « mafieux » du crime organisé. Le journal IBT décrit également ce phénomène dans son article, ce qui vient corroborer la position officielle de l’Algérie sur la question.

    Une connexion entre les trafiquants de drogue, les terroristes et le crime organisé

    En plus de cette coopération entre les différents acteurs, d’autres éléments permettent de mettre en exergue la relation entre le trafic de drogues, le terrorisme et le crime organisé. Selon IBT, qui cite l’agence américaine de lutte contre la drogue, la DEA, plusieurs rencontres entre des chefs d’Aqmi et des représentants des rebelles colombiens des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont eu lieu dans la région du Sahel.

    Le journal rapporte également que la police espagnole considère cette bande sahélienne comme « la principale voie d’accès de la cocaïne vers l’Espagne ». Pis, notre source en Algérie affirme que certains chefs de groupes terroristes sont eux-mêmes issus du milieu du trafic de drogue : c’est le cas du leader du Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) qui s’autofinance en partie par le biais de ces activités, d’où l’expression de « narco-terrorisme », ajoute-t-elle.

    Le Sahel, un « no man’s land » propice au trafic

    Selon IBT, les producteurs de drogue transportent leur drogue par avion, une méthode surnommée « Air Cocaïne », vers des pays pauvres, gangrenés par la corruption et où l’Etat est faible, principalement la Guinée Bissau, la Sierra Léone et la Mauritanie. De là, les dits « narco-djihadistes » prennent le relais en acheminant les cargaisons par route à travers les zones qu’ils contrôlent dans un triangle qui inclut l’ouest de la Libye, le Niger, le sud de l’Algérie, le Mali et l’est de la Mauritanie, toujours selon IBT.

    Cette zone du Sahel, vaste et difficile à contrôler, est devenue une plaque tournante pour le trafic de drogues, qui alimente les groupes terroristes de la région. L’Algérie, selon notre source, n’a cessé d’attirer l’attention sur l’aggravation de ce phénomène durant ces dernières années.

    Les réponses de l’Algérie

    Le récent déploiement massif de l’Armée nationale populaire (ANP) pour lutter contre la contrebande vise en fait essentiellement à stopper ce phénomène. En effet, en plus de la sécurisation des frontières, l’ANP entreprend des opérations pour stopper la contrebande et le trafic de drogues. Ce rôle, dévolu aux corps des Gendarmes gardes-frontières (GGF) et aux Douanes algériennes, est désormais également assumé par les forces militaires du pays.

    Par ailleurs, l’Algérie est partie à la Convention sur le financement du terrorisme et aux différents instruments internationaux dans le domaine, rappelle la même source. C’est dans cette optique que la loi 05-01 du 06 février 2005 sur la prévention et la lutte contre le financement du terrorisme le blanchiment d’argent, fait actuellement l’objet d’une révision, indique notre source. En effet, les amendements en cours de préparation visent à mettre l’arsenal juridique national au diapason des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), rattaché au G8. Cette initiative a pour objectif d’accroître la surveillance, la prévention et la lutte contre le financement du terrorisme.

    TSA
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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