Pas assez de croissance économique, trop d'or noir sur le marché. Depuis le début de l'été, les cours du pétrole continuent de reculer, sans que l'on sache quand s'arrêtera cette baisse.
L'essoufflement de la Chine
C'est l'annonce, samedi, du brutal ralentissement de la production industrielle en Chine, le deuxième plus gros consommateur de brut du monde, qui a provoqué ce nouveau recul.
Fin août, la production industrielle chinoise s'affichait en hausse de + 6,9 % sur un an (contre 9 % en juillet), sa plus faible progression en rythme annuel depuis le début de la crise financière en 2008.
De nombreux autres indicateurs sont en décélération, comme les ventes au détail, la consommation d'électricité ou les investissements en capital fixe (infrastructures). La croissance chinoise est aujourd'hui de 7,5 %.
La moindre progression de la demande mondiale
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) continue de tabler sur une hausse de la demande mondiale de pétrole, mais de mois en mois, elle en revoit le rythme de progression à la baisse.
Cette hausse sera limitée à 900 000 barils par jour en 2014 (92,6 millions de barils par jour) en raison de « la faiblesse persistante des économies européenne et chinoise, conjuguée à des livraisons de pétrole plus faibles que prévu au Japon et au Brésil », indique l'institution, qui défend les intérêts des grands pays consommateurs.
Ce rythme de croissance devrait, selon ses experts, s'accélérer un peu en 2015 (+ 1,2 million de barils), mais moins vite que prévu il y a quelques mois.
Le trop plein de production
Du côté de la production, c'est l'abondance, presque le trop plein. Les compagnies ont recommencé à pomper plus de 800 000 barils en Libye, malgré le chaos dans lequel sombre le pays.
L'Irak tient sa production, en dépit de l'instabilité du pays et des menaces de l'Etat islamique sur les régions pétrolifères du Kurdistan.
Mais l'abondance de l'offre est surtout due aux pétroles de schiste (shale oil) américains.
L'effet pétrole de schiste américain
Les Etats-Unis ont produit, en août, 8,6 millions de barils par jour. Du jamais vu depuis juillet 1986.
L'Administration américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit d'atteindre 9,5 millions de baril en 2015. Un record depuis le « peak oil » de 1970, année à partir de laquelle la production avait commencé à reculer.
Le taux de dépendance américain au pétrole importé est tombé de 60 % en 2005 à 30 % aujourd'hui.
Le marché mondial continue d'en être bouleversé, puisque le brut que les Américains n'importent plus, notamment des pays d'Afrique de l'Ouest (Nigeria, Angola), est réorienté vers l'Europe.
Cet afflux pèse notamment sur le cours du Brent à Londres, dont l'écart de prix se resserre avec celui du brut américain côté à New York.
La baisse pourrait bien se poursuivre
Ce n'est pas impossible, tant que les perspectives d'une reprise de la croissance mondiale restent bouchées.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, lundi, des prévisions pour 2014 et 2015 qui montrent qu'une franche reprise ne sera pas au rendez-vous en Europe, aux Etats-Unis et dans les grands pays émergents, comme la Chine et le Brésil.
Le Monde
L'essoufflement de la Chine
C'est l'annonce, samedi, du brutal ralentissement de la production industrielle en Chine, le deuxième plus gros consommateur de brut du monde, qui a provoqué ce nouveau recul.
Fin août, la production industrielle chinoise s'affichait en hausse de + 6,9 % sur un an (contre 9 % en juillet), sa plus faible progression en rythme annuel depuis le début de la crise financière en 2008.
De nombreux autres indicateurs sont en décélération, comme les ventes au détail, la consommation d'électricité ou les investissements en capital fixe (infrastructures). La croissance chinoise est aujourd'hui de 7,5 %.
La moindre progression de la demande mondiale
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) continue de tabler sur une hausse de la demande mondiale de pétrole, mais de mois en mois, elle en revoit le rythme de progression à la baisse.
Cette hausse sera limitée à 900 000 barils par jour en 2014 (92,6 millions de barils par jour) en raison de « la faiblesse persistante des économies européenne et chinoise, conjuguée à des livraisons de pétrole plus faibles que prévu au Japon et au Brésil », indique l'institution, qui défend les intérêts des grands pays consommateurs.
Ce rythme de croissance devrait, selon ses experts, s'accélérer un peu en 2015 (+ 1,2 million de barils), mais moins vite que prévu il y a quelques mois.
Le trop plein de production
Du côté de la production, c'est l'abondance, presque le trop plein. Les compagnies ont recommencé à pomper plus de 800 000 barils en Libye, malgré le chaos dans lequel sombre le pays.
L'Irak tient sa production, en dépit de l'instabilité du pays et des menaces de l'Etat islamique sur les régions pétrolifères du Kurdistan.
Mais l'abondance de l'offre est surtout due aux pétroles de schiste (shale oil) américains.
L'effet pétrole de schiste américain
Les Etats-Unis ont produit, en août, 8,6 millions de barils par jour. Du jamais vu depuis juillet 1986.
L'Administration américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit d'atteindre 9,5 millions de baril en 2015. Un record depuis le « peak oil » de 1970, année à partir de laquelle la production avait commencé à reculer.
Le taux de dépendance américain au pétrole importé est tombé de 60 % en 2005 à 30 % aujourd'hui.
Le marché mondial continue d'en être bouleversé, puisque le brut que les Américains n'importent plus, notamment des pays d'Afrique de l'Ouest (Nigeria, Angola), est réorienté vers l'Europe.
Cet afflux pèse notamment sur le cours du Brent à Londres, dont l'écart de prix se resserre avec celui du brut américain côté à New York.
La baisse pourrait bien se poursuivre
Ce n'est pas impossible, tant que les perspectives d'une reprise de la croissance mondiale restent bouchées.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, lundi, des prévisions pour 2014 et 2015 qui montrent qu'une franche reprise ne sera pas au rendez-vous en Europe, aux Etats-Unis et dans les grands pays émergents, comme la Chine et le Brésil.
Le Monde
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