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Je suis venu je ne sais d’où, et cependant je suis venu

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  • Je suis venu je ne sais d’où, et cependant je suis venu

    Une petite partie du poème de Elia Abu Madi 1889-1957






    Je suis venu je ne sais d’où, et cependant je suis venu,
    Et j’ai aperçu devant moi une route – et j’ai marché.
    Et je continuerai d’aller, que je le veuille ou m’y refuse.
    Comment suis-je venu ? Comment vis-je ma route ? Je ne sais point !
    Suis-je nouveau, suis-je ancien ; moi, au sein de cette existence ?
    Suis-je libre, sans entraves, ou prisonnier dans les liens ?
    Est-ce que je me dirige moi-même, ou suis-je dirigé ?
    Je souhaite de savoir… Et cependant je ne sais point !
    Et ma route, qu’est donc ma route ? Est-elle longue ? Est-elle courte ?
    Est-ce que je monte ou est-ce que je descends pour disparaître ?
    Est-ce moi qui vais sur la route ou est-ce la route qui va ?
    Ou sommes-nous fixes, tous deux, quand le temps court ? Je ne sais point !
    Je voudrais de savoir… Quand j’étais sur le monde invisible et sûr,
    Savais-je que je m’y trouvais ayant l’être à l’état latent ?
    Et que j’apparaîtrais un jour et qu’un jour je serais au monde ?
    Ou bien est-ce que je n’avais l’idée de rien ? Je ne sais point !
    Avant de devenir un homme à la complexité parfaite,
    Etais-je effacement, néant ? Ou bien étais-je quelque chose ?
    Cette énigme est-elle soluble ? Ou restera-elle éternelle ?
    Je ne sais point. Et pourquoi donc je ne sais point ?
    … Je ne sais point !


    Dernière modification par humani, 02 décembre 2014, 01h11.

  • #2
    Hbibna humani merci pour ce magnifique partage !

    Cette perpetuelle recherche de soi, ce constant sentiment de peur de l'énigme qui nous destabilise ,qui nous rend fou...

    A+.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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    • #3
      Excellent choix.
      Merci.

      Extrait d'un autre poème d'Elia Abou Madi, de la même veine:

      أنا ، من أنا يا ترى في الوجود؟ . - . - . و ما هو شأني، و ما موضعـــي؟
      أنا قطرة لمعت في الضحــــــى . - . - . قليلا على ضفّة المشـــــــــــــرع
      سيأتي عليها المساء فتغــــــــدو . - . - . كأن لم ترقرق و لم تلمـــــــــــــع
      أنا نغمة وقّعتها الحيـــــــــــــــاة . - . - . لمن قد يعي و لمن لا يعــــــــــي
      سيمشي عليها السكوت فتمســي . - . - . كأن لم تمرّ على مسمــــــــــــــع
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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      • #4
        c'est vrai que c'est du bon, mais en arabe.
        Une fois, traduite, ca perd tout.

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        • #5
          C'est un texte qui m'a toujours fait penser à la chanson d'Idir Muqleɣ.

          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
          Socrate.

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          • #6
            Salut.. avec un peu de retard
            Hbibna arayzon,
            Le questionnement sur le sens de la vie hante l'homme depuis sa création je suppose...
            Le Philosophe allemand Arthur Schopenhauer disait dans ce sens:
            « Qui ne s’interroge pas est une bête, car le souci constitutif de toute vie humaine est celui de son sens »

            Bachi, exact surtout que quand c'est lu par un arabisant qui respecte les accords.

            Elfamilia, j'aime la musique de Idir, mais ne comprend rien aux paroles, il serait judicieux et reconnaissant, si la poésie est traduite vers l'arabe ou français.

            Sir Benam, merci.
            les vers que t'as partagé, chantés:

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