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Alors que les groupes terroristes présents à Derna tentent de mettre en place un émirat islamiste, les habitants demandent à la Libye et à la communauté internationale de sauver leur ville prise en otage de la répression et du terrorisme.
Plusieurs jeunes sont descendus dans les rues de cette ville portuaire de l'est du pays pour apporter leur soutien à l'armée dans sa lutte contre les extrémistes.
"Notre ville s'est brusquement transformée en un bastion des terroristes", explique Omran Abdul Halim, un habitant. "Ils défilent dans les rues et sur les places de la ville, pressant les habitants de se repentir et de rejoindre le nouveau califat.
Et ce type de recrutement que connaît Derna fait également payer un lourd tribut à d'autres villes de Libye, souligne Eman al-Mansouri, leader des scouts.
"Ces derniers jours, trois garçons de la brigade d'al-Battar, âgés de 11 à 14 ans, sont partis de Derna en direction de Benghazi pour y mener des opérations terroristes, mais ils ont été arrêtés", a-t-elle expliqué à Magharebia. "De nombreux jeunes, même des jeunes garçons, sont recrutés par ces groupes, qui ruinent ainsi leur avenir et leurs vies."
"J'espère que l'armée s'intéressera rapidement à Derna, intensifiera ses efforts et que l'aviation lancera des opérations jusqu'à ce que ces terroristes venus du monde entier soient éliminés", ajoute-t-elle.
Selon Me Mohammed al-Farjani, avocat à Derna, "un groupe militant local a prêté allégeance à l'Etat islamique (EIIL), mais l'EIIL n'est pas directement présent dans la ville."
"Le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique a prêté allégeance au leader de l'EIIL, Abu Bakr al-Baghdadi, en plein jour, sans que cela ne soulève aucune objection de la part du gouvernement, du parlement ou de toute autre entité", ajoute-t-il.
Al-Farjani appelle l'armée libyenne et la communauté internationale à intervenir "dès que possible pour libérer Derna des extrémistes qui ont semé le chaos dans la ville".
Du fait de la présence de nombreux autres groupes dans la ville, les guerres de position constituent une autre menace qui vient peser sur la sécurité des habitants.
"Si l'EIIL fait officiellement de Derna un émirat, il s'engagera dans des confrontations avec d'autres groupes jihadistes", explique Lamar al-Nayli, étudiante de 23 ans à l'université.
"Le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique est très puissant, mais il ne contrôle pas les autres groupes extrémistes comme la branche d'Ansar al-Sharia à Derna, la brigade al-Battar, Nusra ou d'autres encore", ajoute-t-elle.
Elle aussi implore l'armée d'intervenir dès que possible "pour sauver les habitants de l'injustice et de l'oppression de terroristes qui n'ont rien à voir avec l'Islam".
Bataille pour le contrôle de Derna
L'allié de l'Etat islamique à Derna, le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique, a installé son quartier général dans l'école secondaire al-Shorta, à l'entrée ouest de la ville. Les habitants expliquent que ce groupe compte entre cent cinquante et deux cent cinquante membres, pour la plupart des combattants rentrés de Syrie et âgés de 18 à 21 ans.
Ils ont mis en place un "tribunal de la Sharia" et un "institut de la Sharia" pour le recrutement. On les voit de temps à autre aux postes de contrôle répartis dans la ville.
Derna compte aussi la brigade Abu Salim, basée dans des auberges de jeunesse à l'entrée ouest de Derna, près du stade municipal. Ce groupe est le plus puissant en termes d'armement, expliquent les habitants.
Mais son idéologie est différente de celle de l'EIIL, et il a déjà été accusé de kufr par les membres de l'Etat islamique. Cela a conduit à des affrontements au cours desquels plusieurs leaders de la brigade Abu Salim ont été tués.
"Aujourd'hui, l'EIIL ne fait que flatter la brigade Abu Salim parce qu'il en a peur, rien de plus", explique un habitant de Derna à Magharebia.
Il y a aussi la brigade Al-Nour, commandée par Mohammed al-Sol, et quelques membres d'al-Qaida alliés à des criminels locaux, précisent les habitants.
Quant à la branche libyenne d'Ansar al-Sharia à Derna, son leader Sofian Ben Qumu (alias Abou Fares) a déjà prêté allégeance à l'EIIL. Son principal lieutenant, Hassan Boudeheb, dirige la plus importante brigade d'assassins dans la ville.
Pour sa part, l'aviation libyenne effectue de nombreuses sorties en attendant que soit lancée une opération destinée à libérer la ville de ces différents groupes de militants.
Les habitants en sont réduits à observer la situation en se demandant quand leur sécurité et leur sûreté seront rétablies dans leur ville.
Magharebia
Plusieurs jeunes sont descendus dans les rues de cette ville portuaire de l'est du pays pour apporter leur soutien à l'armée dans sa lutte contre les extrémistes.
"Notre ville s'est brusquement transformée en un bastion des terroristes", explique Omran Abdul Halim, un habitant. "Ils défilent dans les rues et sur les places de la ville, pressant les habitants de se repentir et de rejoindre le nouveau califat.
Et ce type de recrutement que connaît Derna fait également payer un lourd tribut à d'autres villes de Libye, souligne Eman al-Mansouri, leader des scouts.
"Ces derniers jours, trois garçons de la brigade d'al-Battar, âgés de 11 à 14 ans, sont partis de Derna en direction de Benghazi pour y mener des opérations terroristes, mais ils ont été arrêtés", a-t-elle expliqué à Magharebia. "De nombreux jeunes, même des jeunes garçons, sont recrutés par ces groupes, qui ruinent ainsi leur avenir et leurs vies."
"J'espère que l'armée s'intéressera rapidement à Derna, intensifiera ses efforts et que l'aviation lancera des opérations jusqu'à ce que ces terroristes venus du monde entier soient éliminés", ajoute-t-elle.
Selon Me Mohammed al-Farjani, avocat à Derna, "un groupe militant local a prêté allégeance à l'Etat islamique (EIIL), mais l'EIIL n'est pas directement présent dans la ville."
"Le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique a prêté allégeance au leader de l'EIIL, Abu Bakr al-Baghdadi, en plein jour, sans que cela ne soulève aucune objection de la part du gouvernement, du parlement ou de toute autre entité", ajoute-t-il.
Al-Farjani appelle l'armée libyenne et la communauté internationale à intervenir "dès que possible pour libérer Derna des extrémistes qui ont semé le chaos dans la ville".
Du fait de la présence de nombreux autres groupes dans la ville, les guerres de position constituent une autre menace qui vient peser sur la sécurité des habitants.
"Si l'EIIL fait officiellement de Derna un émirat, il s'engagera dans des confrontations avec d'autres groupes jihadistes", explique Lamar al-Nayli, étudiante de 23 ans à l'université.
"Le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique est très puissant, mais il ne contrôle pas les autres groupes extrémistes comme la branche d'Ansar al-Sharia à Derna, la brigade al-Battar, Nusra ou d'autres encore", ajoute-t-elle.
Elle aussi implore l'armée d'intervenir dès que possible "pour sauver les habitants de l'injustice et de l'oppression de terroristes qui n'ont rien à voir avec l'Islam".
Bataille pour le contrôle de Derna
L'allié de l'Etat islamique à Derna, le Conseil de la Shura de la jeunesse islamique, a installé son quartier général dans l'école secondaire al-Shorta, à l'entrée ouest de la ville. Les habitants expliquent que ce groupe compte entre cent cinquante et deux cent cinquante membres, pour la plupart des combattants rentrés de Syrie et âgés de 18 à 21 ans.
Ils ont mis en place un "tribunal de la Sharia" et un "institut de la Sharia" pour le recrutement. On les voit de temps à autre aux postes de contrôle répartis dans la ville.
Derna compte aussi la brigade Abu Salim, basée dans des auberges de jeunesse à l'entrée ouest de Derna, près du stade municipal. Ce groupe est le plus puissant en termes d'armement, expliquent les habitants.
Mais son idéologie est différente de celle de l'EIIL, et il a déjà été accusé de kufr par les membres de l'Etat islamique. Cela a conduit à des affrontements au cours desquels plusieurs leaders de la brigade Abu Salim ont été tués.
"Aujourd'hui, l'EIIL ne fait que flatter la brigade Abu Salim parce qu'il en a peur, rien de plus", explique un habitant de Derna à Magharebia.
Il y a aussi la brigade Al-Nour, commandée par Mohammed al-Sol, et quelques membres d'al-Qaida alliés à des criminels locaux, précisent les habitants.
Quant à la branche libyenne d'Ansar al-Sharia à Derna, son leader Sofian Ben Qumu (alias Abou Fares) a déjà prêté allégeance à l'EIIL. Son principal lieutenant, Hassan Boudeheb, dirige la plus importante brigade d'assassins dans la ville.
Pour sa part, l'aviation libyenne effectue de nombreuses sorties en attendant que soit lancée une opération destinée à libérer la ville de ces différents groupes de militants.
Les habitants en sont réduits à observer la situation en se demandant quand leur sécurité et leur sûreté seront rétablies dans leur ville.
Magharebia