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Galileo, l'incroyable fiasco

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  • Galileo, l'incroyable fiasco

    Au moins cinq satellites du programme Galileo en orbite seraient actuellement hors service ou en proie à de sérieuses difficultés de fonctionnement.

    C'est une très grosse tuile pour le programme Galileo, le projet européen de système de navigation par satellites, censé affranchir l'Europe de la dépendance au GPS américain. L'un des programmes spatiaux les plus emblématiques de l'Union européenne rencontrerait de nouvelles difficultés sérieuses après l'échec du lancement des deux satellites Galileo, Sat-5 et Sat-6, lancés fin août par le lanceur russe Soyouz de Kourou et installés jusqu'ici sur une mauvaise orbite. Selon des sources concordantes industrielles et étatiques, quatre satellites IOV (In-Orbit Verification), fabriqués par Airbus Defence and Space (ADS), ne pourraient pas fonctionner actuellement.

    Sur les 4 satellites IOV, lancés en octobre 2011 puis octobre 2012 par Soyouz, un (le quatrième) est complètement hors service en raison d'un incident sur l'antenne (problème de fabrication ou incidents à bord ?) et trois autres ont été mis en veille depuis plusieurs semaines. L'Agence spatiale européenne (ESA) a pris ces "mesures conservatoires" pour "essayer de comprendre ce qu'il se passe et de les sauver ou limiter les dégâts". Ces quatre satellites ont été fabriqués par les industriels selon les spécifications de l'ESA.

    Pourtant, en avril 2013, l'Agence avait salué l'excellente performance des satellites IOV et souligné l'exemplarité de la revue effectuée par les équipes de l'ESTEC, le centre technique de l'ESA basé à Noordwijk, au Pays-Bas.

    Quelles conséquences?
    Un audit est actuellement en cours pour déterminer précisément l'ampleur des dégâts et sur ce qui s'est passé. Selon un connaisseur du dossier, qui exonère l'ESA et ADS de toutes responsabilités, ce ne serait "pas un problème de conception" mais "plutôt certains composants qui auraient lâché une fois les satellites en orbite", une orbite où il y aurait énormément de radiations qui endommageraient certains composants électroniques. "On connaît mal ces orbites", reconnaît-il. Pour la secrétaire d'Etat en charge de l'espace, Geneviève Fioraso, "il est encore trop tôt pour tirer un diagnostic (...) Nous n'allons pas abandonner maintenant. Les agences spatiales et les scientifiques doivent faire au préalable un point précis, stabiliser la situation et indiquer la feuille de route. A ce moment-là, la Commission européenne validera ou pas. J'ai confiance dans ce programme".

    Pour recevoir un signal Galileo de bonne qualité, il faut trois satellites qui fonctionnent. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. "Il est donc aujourd'hui difficile de travailler à la mise au point" du système Galileo, précise une autre source.

    "Nous n'avons pas complètement perdu les deux derniers satellites", a pour sa part expliqué Geneviève Fioraso à La Tribune. "Ils envoient des données, même s'ils ne sont pas sur la bonne orbite. Ce n'est pas forcément en adéquation avec les objectifs initiaux, mais ils ne sont pas inutiles et nous donneront des informations précieuses."

    Par ailleurs, les 14 satellites Galileo fabriqués par le constructeur allemand OHB n'auraient pratiquement aucun équipement en commun avec ceux d'Airbus Space Systems. OHB a développé une antenne différente de celle mise en cause. L'appel d'offres pour les derniers satellites de la constellation est imminent. Le déploiement du système (30 satellites) était initialement prévu pour se terminer d'ici à 2019-2020

    la tribune
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