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L’autoroute Est-Ouest coûtera plus de 13 milliards de dollars bien que loin des normes internationales

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  • L’autoroute Est-Ouest coûtera plus de 13 milliards de dollars bien que loin des normes internationales

    L’autoroute Est-Ouest coûtera plus de 13 milliards de dollars bien que loin des normes internationales
    AP | 2. DÉCEMBRE 2014 - 13:23

    Le ministre des Travaux publics annonce officiellement que l’autoroute Est-Ouest programmée initialement à sept milliards de dollars a coûté à ce jour 13 milliards de dollars, avec des tronçons encore non achevés, alors que des officiels avaient annoncé à la télévision publique algérienne et à l’APS la fin des travaux pour fin 2010 et proclamé officiellement par l'ex-ministre des Travaux publics que le coût global final ne dépassera pas 11 milliards de dollars. Ce montant de plus de 13 milliards de dollars que j'avais estimé – ayant accès au dossier – a été repris par la presse algérienne et internationale (2010/2012) et les principales agences de presse internationales en 2012. Il est étonnant qu'il soit dévoilé officiellement maintenant. Au moment où des tensions budgétaires s’annoncent inévitables avec le cours bas des prix du pétrole, le langage de la vérité des gouvernants s’impose s’ils veulent être crédibles et mobiliser la population. Dépenser est une chose, gérer suppose à la fois de la compétence et de la moralité. Car même un analphabète avec des centaines de milliards mis à sa disposition peut réaliser cette autoroute, la facilité étant l’appel massif aux compétences étrangères et de dépenser sans compter grâce à la rente des hydrocarbures pour paraphraser la directrice du FMI concernant l’Algérie.
    Le coût réel de l’autoroute Est-Ouest
    Tout projet fiable doit mettre en relief, clairement, la hiérarchie des objectifs, les résultats escomptés par secteur, la portée, les indicateurs de performance, les indicateurs des objectifs et des échéanciers précis et, enfin, l’hypothèse de risques. Or, les responsables de ce projet s’en tiennent vaguement au descriptif technique, sans se préoccuper des coûts, ce qui devrait être en principe la préoccupation principale tant du gouvernement, du ministre que des managers, qui est le suivant : linéaire : 1 216 km ; profil en travers : 2×3 voies ; vitesse de base : 100 à 120 km/h ; nombre d’échangeurs : 60 environ (avec option de péage) ; 24 wilayas desservies ; équipements : aires de repos, stations-service, relais routiers et centres d’entretien et d’exploitation de l’autoroute. L’autoroute Est-Ouest ne modifiera pas le paysage routier national, puisqu’elle va pour l’essentiel suivre le tracé des nationales 4 et 5, qui relient Alger à Oran et à Constantine. En revanche, elle risque de bouleverser la vie économique des 19 wilayas directement traversées et des 24 desservies. Dans un pays où 85% des échanges commerciaux s’effectuent par la route, l’impact risque de se faire sentir rapidement. Onze tunnels devaient être percés sur deux fois trois voies et 390 ouvrages d’art réalisés, dont 25 viaducs, pour joindre les frontières tunisiennes, à l’est, et marocaines, à l’ouest, et réaliser l’autoroute transmaghrébine. Or, selon mes calculs, j’avais informé les pouvoirs publics en 2011 que le coût prévisionnel de l’autoroute Est-Ouest est estimé à plus de 12 milliards de dollars sans les annexes, soit entre 13 et 14 milliards de dollars avec toutes les annexes. Et ce, suite à de nombreuses observations, en sus des automobilistes, qui s’étonnaient de voir un tel mégaprojet livré parcimonieusement et de surcroît dépourvu d’équipements annexes comme les aires de repos, les stations-service et les stations de péage. Le programme d’équipement consiste en la réalisation de 42 stations-service, 76 aires de repos (motels, aires de stationnement, aires de jeux…), 57 gares de péage, 70 échangeurs et 22 postes de garde de la gendarmerie et autant de points de garde de la Protection civile. A cela, il faudra prévoir les coûts d’entretien, car on oublie souvent qu’une route s’entretient et selon les normes internationales, cela varie entre 84 000 dollars à 135 000 dollars/an et par km. Cela pose le problème du coût du péage.
    Comparaisons internationales
    Il existe des variations selon qu’il y ait contrainte ou pas. Le rapport officiel de la documentation française pour 2006/2007 sur une route à deux voies donne une moyenne de 7 millions de dollars au km hors taxes. Cela n’étant qu’une moyenne, car en affinant l’on constate, selon les régions, une moyenne fluctuant entre 5 et 8 millions de dollars hors taxes. Pour l’Europe, il existe, selon une intéressante étude de la direction des routes danoises (2006), d’importantes disparités en moyenne générale selon les contraints et les non contraints. Ainsi, pour l’Espagne, le Portugal, le Danemark, la Suède, le coût est de 3 à 4 millions de dollars le kilomètre construit, la France et l’Allemagne se situant dans une fourchette intermédiaire 6/7 millions de dollars pour le km (selon le contraint ou le non contraint en fonction ou pas des ouvrages d’art). Mais il faut éviter des comparaisons hasardeuses et comparer le comparable. En Algérie, tous les facteurs sont favorables. La main-d’œuvre est au moins 10 fois moins chère qu’en Europe ; il n’y a relativement presque pas d’intempéries ; les matériaux utilisés en grande quantité, les agrégats (tuf, sables et graviers), ne coûtent pratiquement que leurs frais d’extraction et le concassage, le carburant est 5 à 7 fois moins cher, les loyers, l’électricité et le gaz aussi, les occupations temporaires de terrains qui coûtent des fortunes en Europe ne sont même pas payantes en Algérie lorsqu’il s’agit de terrains relevant du domaine public. Mais il y a des problèmes administratifs et des procédures bureaucratiques sans compter les expropriations et les démolitions qui sont source de surcoûts. Ainsi, il faut se comparer au comparable. Prenons trois exemples, au Maroc : l’autoroute Casablanca-El-Jadid, d’une longueur de 81 km avec un coût global de 3 millions de dollars, a été financée par des emprunts octroyés par la Banque européenne d’investissement (BEI), le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA) et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES). Quant à l’autoroute Marrakech-Agadir, le coût a été pour 233 km environ 3,5 millions de dollars par km. Pour l’autoroute du Maghreb Fès-Oujda, d’une longueur de 328 km, avec certainement une perspective de jonction avec l’autoroute algérienne Ouest-Est, elle avait été estimée à un coût prévisionnel de 2,7 millions de dollars le km. Selon les données en ma possession dans certains pays d’Afrique, le coût est encore moindre. Pourquoi donc le coût de l'autoroute Est-Ouest est-il si élevé alors que selon la norme internationale d’une autoroute, il doit fluctuer entre 5 et 6 millions de dollars le kilomètre et au maximum 7 à8 millions de dollars avec les annexes, et même moins pour des pays voisins au niveau du Maghreb et pour certains pays d’Afrique ?
    Urgence de la maîtrise de la dépense publique
    Le problème est posé et ces surcoûts exorbitants ne concernent pas seulement l’autoroute Est-Ouest, mais la majorité, avec de rares exceptions, des projets sectoriels (habitat, transport, industrie, énergie, prestations de services, etc.).Bien qu’il faille ne pas confondre l’acte de gestion, gérer c’est prendre des risques si l’on veut développer les énergies créatrices ; avec l’acte de corruption préjudiciable à la société, la majorité des cadres étant honnêtes, cela pose la problématique d’un véritable contrôle qui doit être global. Il doit concerner en plus du contrôle routinier des services de sécurité, l’ensemble de la société supposant un Etat de droit la réhabilitation du contrôle de la société civile, du Parlement, de la Cour des comptes, institution dépendante de la présidence de la République, car l’Inspection générale des finances dépendant du ministre des Finances a un impact limité, car relevant de l’Exécutif. Le guide de management des grands projets d’infrastructures économiques et sociales élaboré par la Caisse nationale d’équipement pour le développement (CNED) et la soumission de toute réévaluation des projets au-delà de 15% à l’aval du Conseil des ministres, contribueront-ils à affiner l’action des pouvoirs publics en matière d’efficience des dépenses publiques ? Mais qu’en sera-t-il sur le terrain, l’expérience montrant un divorce moyens de réalisation-objectifs avec des surcoûts exorbitants ? Sans une gouvernance rénovée, une visibilité et une cohérence de la politique socioéconomique supposant l’intégration de la sphère informelle, produit du dysfonctionnement des appareils de l’Etat produisant la corruption, le contrôle budgétaire sera un vœu pieux avec un impact limité. Et la facilité devant les problèmes est de se réfugier derrière des lois (l’Algérie a les meilleures lois du monde mais rarement appliquées) ou des aspects techniques qui en fait produisent, du fait de la gouvernance mitigée et du pouvoir bureaucratique inefficient, l’effet contraire. Cela s’explique par le manque de vision stratégique, faute de contrepoids politiques véritables, par la dévalorisation du savoir, fondement de la gouvernance et d’un dialogue social et économique serein.
    Abderrahmane Mebtoul
    Professeur des universités
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Le professeur Mabtoul n'est pas sans savoir, que le temps se paie. L'autoroute marocaine a commencé dans les années 90, vient de livrer le troncon Fes Oujda en 2011, une autoroute 2*2 sur du plat, qui vient à peine de réaliser du 3*2 entre Rabat et Casablanca, puisqu'il arbore des comparaisons savantes, réalisée par une société franco marocaine, et financée en partie par des péages. Le trancon est de l'autoroute algérienne est un tel défis technique, que les joponais de Cojaal n'ont pu relever le défis dans les couts impartis et sur lesquels elle s'était engagée, trompé par une étude technique libanaise baclée, et par une méconnaissance de l'environnement.

    Le 3*2 ne se justifiait pas sur tous les trancons de l'autoroute algérienne, mais enfin, ces investissements ne sont pas perdus, et participe à une vision ambitieuse des échanges inter wilayas.

    Et enfin, la chasse aux avenants est une technique connue des grandes sociétés, qui captent ainsi les AO à moindre couts, et mettent en défaut les sponsors et maitrises d'ouvrages à la moindre occasion. Ce professeur devrait se renseigner sur les couts réels, avenants compris, des autoroutes cités en exemple...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      13 milliards qui atterissent dans une autoroute, c'est mille fois mieux que ceux qui atterissent dans des comptes perso et ce en depit du surcout

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      • #4
        Abdelkader Kadi, ministre des travaux publics: l'autoroute est-ouest a couté 13 milliards de dollars

        El Watan - le 27.11.14 | 16h54


        Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi a affirmé jeudi à Alger que le coût global de l'autoroute est-ouest (1.216 km) est estimé à 13 milliards de dollars.


        En réponse à une question orale d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Travaux publics a indiqué que le coût du km est estimé à 1 milliard de dinars rappelant que cette infrastructure s'étendait sur 1.216 km allant des frontières tunisiennes aux frontières marocaines.

        M. Kadi a affirmé que le coût global du projet a été fixé dans le cadre de l'appel d'offres ajoutant que la moyenne du coût du km diffère selon les régions et la qualité du sol et des reliefs.

        Le ministre a souligné à titre de comparaison que la moyenne du coût de réalisation du km en France variait entre 8,8 et 22 millions d'euros alors qu'en Espagne elle oscillait entre 7,8 et 17,5 millions d'euros. En Suisse elle peut atteindre les 45 millions d'euros, a-t-il ajouté.

        S'agissant du contrôle des travaux, M. Kadi a reconnu l'existence de certains problèmes dus notamment au non respect de certains bureaux d'études de leurs engagements affirmant que ces derniers sont interdits de travailler en Algérie et leurs contrats ont été résiliés.

        Quant à la réhabilitation des tronçons défoncés de l'autoroute est-ouest, le ministre a précisé que les sociétés de réalisation endossaient la responsabilité de leur réhabilitation comme ce fut le cas pour plusieurs tronçons dans les wilayas de Tlemcen, Oran, Relizane et Mascara, selon lui.

        Dans ce contexte, le ministre s'est engagé que dorénavant aucun projet ne sera remis avant la fin des travaux de réalisation.

        A une question du même député à propos des "soupçons de corruption" relatifs à l'autoroute est-ouest, M. Kadi s'est contenté de dire que "le dossier de corruption est entre les mains de la justice".

        APS
        Dépêche APS qui nous a valu la mise au point du professeur.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Le trancon est de l'autoroute algérienne est un tel défis technique,
          ott
          L’autoroute Est-Ouest coûtera plus de 13 milliards de dollars bien que loin des normes internationales

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          • #6
            Tu vas être bien gentil pour une fois, et nous donner les normes internationales dans ce domaine...
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              Tu vas être bien gentil pour une fois, et nous donner les normes internationales dans ce domaine...
              ott
              C'est dans le titre de l'article.

              Et tu vas pas me dire que cette autoroute qui se déglingue à peine opérationnelle c'est dans les normes internationales.

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              • #8
                J'ai vu des chinois sur le tronçon incriminé, je comprends mieux maintenant.
                Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                • #9
                  Je connais ce trancon à l'entree de la ville de Tlemcen pret de Bouzidane, qui s'est affessé après des intempéries, sur un parcelle (lit de rivière) dont la structure nécessitait un ouvrage d'art, qui n'a pas été prévu dans l'étude technique. L'étude technique n'a pas été réalisée par les chinois, et elle a du etre totallement refaite sur le trancon est de l'autoroute, les japonais ayant découvert un terrain totalement différent. Ce trancon est réparé est opérationnel depuis.
                  Othmane BENZAGHOU

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                  • #10
                    Bien malin qui pourra prédire les caprices de la nature sur 1200 km.

                    Un glissement de terrain par ci, une inondation par là font partie des aléas de tout projet de cette nature. wallah a3lamou

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                    • #11
                      Sur ces 1200 km réalisés, combien y a t-il de kilomètre dégradé par rapport aux 1200 km ???

                      0.1% ? 1% ? ...

                      Sur ces 1200 km réalisés, combien de kilomètres sont toujours en bonne état ?? 99,9% ? 98%?

                      Non ! Je ne suis pas d'accord avec cette attitude de tirer à boulet rouge sur tout ce qui bouge.

                      Ça paralyse tout un peuple. Tout un pays !

                      Et beaucoup de projet n'ont pas été lancé dans le pays à cause de cette attitude, malgré les milliards octroyés dans les caisses de nos collectivités et nos wilayas.

                      Il faut savoir encourager ceux qui veulent agir et qui ont osé agir pour faire avancer le pays, même si on sait pertinemment qu'on peut commettre des erreurs.

                      Personnellement, je dis bravo à ceux qui ont participé à ce projet. Un belle oeuvre, belle infrastructure que j'utilise presque tous les jours.

                      Nous n'avons jamais pu faire quelque chose d'aussi grandiose dans le pays.

                      Et les erreurs ??? Normal !

                      il n'y a que par les erreurs qu'on peut le mieux apprendre, et rapidement. C'est prouvé !


                      Et si erreur il y a, il faut savoir "raison-garder" sur les erreurs commises. C'est à dire, bien situer les erreurs commises par rapport à ce qui a été convenablement fait.

                      Sous risque de décourager tout ceux qui voulaient bien faire, ou ceux qui avaient cru bien faire. C'est à dire beaucoup de cadres algériens qui étaient fiers de travailler dans ces chantuers, et se sont donné au maximum pour apprendre et bien faire dans ce gros projet.

                      Maintenant, il n'y a pas eu l'autoroute qui importe, mais il faut savoir tirer les leçons à apprendre de cette riche expérience, qu'est ce projet, pour mieux faire dans l'avenir.

                      Il n'y a que comme çà, que nous, et notre pays, pouvont avancer.
                      Et pas autrement !
                      Dernière modification par absent, 04 décembre 2014, 13h25.

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                      • #12
                        [...] la facilité étant l’appel massif aux compétences étrangères[...]
                        Celà m'a rappelé la fois où j'ai .... craché sur ma télé parce qu'un guignol au col blanc sévissant au niveau d'une commune s'y était présentait disant en gonflant le torse que lui et ses pairs de la commission tutti quanti avaient saisi un bureau d'études franco-belge pour régler un problème d'une décharge publique _"zebbala 7achakom" _ qui incommodait les riverains...

                        Un bureau d'études franco-belge pour transférer une ... zebbala sur un autre site et c'est dit pompeusement !!!?
                        Et pire!
                        Aucun responsable n'était venu chasser à de coups de pieds au c.l ce "responsable"!!!!

                        Des fois, je m'dis: mon Dieu! Mon Dieu où allons nous!?:22:

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                        • #13
                          L'Algérie n'a jamais appris de ses erreurs , moi j'attend voir la suite par exemple qui va entretenir les autoroutes est qui va payé pour se service indispensable
                          Une autoroute se dégrade très rapidement sur par temps de gel ou les nid de poule se forme . Elles vous a coûter des milliards est elle vous en coûtera des milliards en entretien .

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                          • #14
                            Il n'y a que ceux qui n'ont pas pratiqué la fameuse RN5, "la tueuse", remplacée depuis par l'autoroute qui critiqueront à tout va cette belle réalisation!... Bien sûr qu'il y a des erreurs, bien sûr qu'il y a des détournements, mais si on réalise d'aussi belles choses, les erreurs et les détournements seront, à mon avis, passés par pertes et profits!.. Et tout le monde sait que je ne suis pas tendre avec notre houkouma!
                            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                            • #15
                              Il n'y a que ceux qui n'ont pas pratiqué la fameuse RN5, "la tueuse", remplacée depuis par l'autoroute qui critiqueront à tout va cette belle réalisation!...
                              En plus du danger permanent, setif-alger se faisait en pas moins de 6h

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