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L'Algérie a les deux pieds dans le marigot

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  • L'Algérie a les deux pieds dans le marigot

    Le baril de Brent coté à Londres qui avait affiché 115,71b dollars le 19 juin dernier valait 69,65 dollars hier à la mi-journée. Une perte de plus de 46 dollars en moins de six mois.
    Alerte. Seuil critique. Ligne rouge. Les titres n'ont pas manqué pour qualifier le contexte économique auquel fait face l'Algérie. Il faudra probablement faire preuve d'ingéniosité pour trouver des qualificatifs plus mordants pour que l'affaire soit prise à bras-le-corps. Les prix du pétrole poursuivent leur dégringolade. La situation financière du pays se détériore à vue d'oeil sans que l'on sache quand l'hémorragie doit prendre fin.
    Une telle conjoncture aura à coup sûr des répercussions sur l'économie nationale. Il est peut-être bon pour la mémoire de rappeler quelques déclarations qui ont accompagné des circonstances identiques. Elles renforcent à plus d'un titre la thèse d'une crise économique redoutable à laquelle on est mal préparé. Il est vrai que l'Algérie connait la musique en matière de chute des cours de l'or noir mais il faut souligner qu'en revanche elle ne possède aucune alternative pour y faire face. Hormis celle du bas de laine constitué grâce à des niveaux élevés du baril de pétrole.
    Toute baisse durable de cette ressource est un danger permanent. Le manque à gagner est immense. Les pertes se chiffrent en dizaines de milliards de dollars par an.
    Paroles de ministre. «Nous avons perdu 30 dollars depuis le niveau qu'avait atteint (le baril de pétrole) depuis quelques mois, 30 dollars, c'est une chute drastique et sur une année, ça représente pour nous entre 18 et 20 milliards de dollars de revenus en moins et d'exportations. En moins, ceci est inquiétant», avait déclaré le 4 juillet 2012 Youcef Yousfi, le ministre de l'Energie et des Mines, sur les ondes la Radio nationale, Chaîne III.
    Le baril de Brent de la mer du Nord, coté à Londres, avait perdu quelque 30 dollars depuis le mois de mars 2012 tandis qu'à New York, il avait tutoyé la barre des 110 dollars à la fin du mois de février de la même année pour se retrouver à un peu plus de 84 dollars.
    «Si cette tendance est une tendance qui est confortée dans le temps, nous sommes obligés, bien évidemment d'avoir des reports de projets (...) Pour les nouveaux projets, nous allons étudier la situation et la priorité de ces projets et les capacités de nos «financements», avait prévenu, l'ex-ministre des Finances Karim Djoudi. «Désormais, l'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement dépendantes de celles, très volatiles des hydrocarbures», avait alerté Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie dans un rapport présenté le 1er juillet 2012. La situation s'est considérablement détériorée aujourd'hui.
    Etrangement, des réactions de ce genre n'ont pourtant pas été émises à ce niveau du gouvernement. Le 19 juin 2014, le baril de Brent de la mer du Nord affichait 115,71 dollars contre 69,65 dollars hier à la mi-journée. Soit une perte de plus de 46 dollars en moins de six mois. Il est même prévu qu'elle se creuse davantage.
    «La baisse des prix du pétrole n'a pas de fin en vue, puisqu'un énorme excédent d'offre, d'environ 1,5 million de barils par jour, est attendu pour le premier semestre 2015 et va continuer à peser sur les cours,» avertissent les experts de Commerzbank. La situation est donc plus préoccupante qu'il y a deux ans.
    L'Algérie a désormais les deux pieds dans le marigot...

    L'EXPRESSION
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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