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Ils l’invitent indirectement à faire partie de la coalition anti-EI: L’appel du pied des Etats-Unis à l’Algérie

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  • Ils l’invitent indirectement à faire partie de la coalition anti-EI: L’appel du pied des Etats-Unis à l’Algérie

    Pendant qu’un important tête-à-tête devrait réunir aujourd’hui les chefs de la diplomatie algérienne et française pour examiner la situation au Sahel et en Libye, plus de 60 pays formant le « conglomérat » anti-Daesh étaient réunis hier dans la capitale belge afin de faire le point sur la lutte qu’ils mènent pour en venir à bout, sous la férule des Etats-Unis.

    Les ministres des Affaires étrangères des pays composant la « coalition anti-Daesh – Etat islamique » se sont rencontrés hier à Bruxelles pour ce qui est présenté comme la première réunion de niveau ministériel.
    Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a renouvelé devant ses pairs « son appel » au ralliement à la coalition internationale, appel qu’il a adressé aux pays qui comptent des groupes terroristes inféodés à l’Etat islamique que ses leaders ont récemment « encouragés à ne pas abandonner leurs terres aux fils de la laïcité ». John Kerry faisait référence à un enregistrement sonore de 16 minutes, dont la voix a été attribuée au chef de l’Etat islamique, Abou Bakr Al Baghdadi, dans lequel il annonçait « l’expansion de l’Etat islamique à de nouvelles terres, sur les terres du Yémen, de l’Egypte, de la Libye, de Tunisie, du Maroc et de l’Algérie », exhortant « les musulmans [de ces mêmes pays] à ne pas abandonner leurs terres aux fils de la laïcité ». Mais John Kerry prend le soin d’envoyer un message précis aux Etats réfractaires à tout « interventionnisme militaire » et qui refusent tout engagement similaire qu’« il existe de nombreuses façons de contribuer à la coalition anti-EI et les Etats-Unis sont constamment à la recherche des moyens à même d’améliorer l’efficacité de nos actions ». Si l’Algérie ne fait pas partie de la coalition mondiale anti-EI, son expertise antiterroriste a été reconnue par ses partenaires, à leur tête les Etats-Unis.
    Le 18 septembre dernier, lors d’une conférence de presse conjointe à Washington animée par John Kerry et Ramtane Lamamra, qui s’exprimaient à l’issue d’un huis clos sécuritaire, l’expertise antiterroriste algérienne était encensée par les Américains, qui « remerciaient en particulier le gouvernement algérien pour son soutien prompt et fort à la coalition contre l’Etat islamique ». « Nous sommes reconnaissants de ses efforts dans la lutte antiterroriste en particulier », a-t-il ajouté. Une coalition qui compte des pays arabes et musulmans, le Maroc étant le dernier à l’avoir rejoint en envoyant des chasseurs au Qatar.

    L’urgence libyenne

    L’autre « urgence » sur laquelle se sont penchés les diplomates, la restauration de la « paix » en Libye. France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, UE et ONU ont réitéré leur appel à une cessation immédiate des hostilités et renouvelé leur volonté commune, si les parties prenantes en Libye ne parviennent pas à participer au processus de paix dirigé par l’ONU, à considérer des mesures supplémentaires pour protéger l’unité de la Libye, sa stabilité et celle de la région. A ce seul chapitre est dédiée aujourd’hui à Paris une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue français, Laurent Fabius
    pour discuter – sur fond de coopération économique – des problèmes de sécurité dans les régions du Sahara et du Sahel. Les deux hommes se rencontrent en marge d’un comité bilatéral et intergouvernemental de haut niveau qui se tient sous les auspices des chefs de gouvernement des deux pays. Les deux ministres des Affaires étrangères aborderont les défis sécuritaires de la région sahélo-saharienne, y compris les risques «terroristes» au Mali et en Libye.
    « La France soutient la médiation menée par l’Algérie au Mali en vue d’obtenir une paix durable entre les deux parties maliennes », affirmait M. Fabius, au moment où l’Algérie et la France « partagent la même préoccupation face à la détérioration de la situation en Libye». Selon des sources diplomatiques, MM. Lamamra et Fabius discuteront des moyens de soutenir la médiation de l’Organisation des Nations unies, mais également de l’invitation de l’Algérie à prendre part « à la Conférence sur l’environnement et les changements climatiques, qui doit avoir lieu à Paris en 2015 ».
    Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui sera aujourd’hui également à Paris pour signer une vingtaine d’accords de coopération, abordera au plus haut sommet l’instabilité au Sahel, spécialement en Libye.
    D’ailleurs, hier, l’Algérie participait à Addis-Abeba à la première réunion du groupe de contact sur la Libye afin de tenter de ramener tous les belligérants à faire taire les armes en perspective d’un dialogue « national » pour restaurer la paix.


    Auteur: Racim Sbaa
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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