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La France est-elle encore attractive ?

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  • La France est-elle encore attractive ?

    Challenges Jean-Pierre De La Rocque Publié le 04-12-2014

    Quatre experts ont répondu à cette question délicate à l'occasion du 1er Sommet de l'Economie organisé par Challenges et Osons la France.
    Le 1er Sommet de l'Economie est un événement organisé par Challenges et Osons la France (Photo Bruno Delessard) Le 1er Sommet de l'Economie est un événement organisé par Challenges et Osons la France

    Muriel Pénicaud, Présidente de l'Agence Française des Investissements Internationaux (AFFI), Yan Lan, Directrice générale de Lazard Asie Pacifique et Vince Volpe, PDG de Dresser Rand étaient invités ce jeudi 4 décembre à débattre sur l’attractivité de la France dans le cadre du 1er Sommet de l'Economie organisé par Challenges et Osons la France.

    Premier constat dressé par Muriel Pénicaud, la France est le troisième pays européen derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne pour les investissements étrangers et le deuxième pour les seuls investissements industriels. On compte aujourd’hui 20.000 entreprises étrangères en France qui emploient 2 millions de personnes. "Contrairement à une idée reçue, la France ne manque pas d’atouts lorsqu’on la compare aux autres pays de l’OCDE" souligne encore Muriel Pénicaud.

    "A commencer par sa démographie dynamique, ses infrastructures, et ses réseaux ferrés et aéroportuaires – qui sont parmi les meilleurs d’Europe". D’un commun accord, les trois intervenants ont salué le bon niveau de formation des salariés français. "Quelque soit la nature du poste, la compétence et l’implication sont là", observe Vince Volpe, pdg de Dresser Rand - fabricant texan de fourniture d'équipements, turbines et compresseurs pour le secteur énergétique qui emploie 800 personnes dans son site du Havre.

    Des cadres trop souvent en vacances?

    Deux autres points forts ont été relevés par Muriel Pénicaud : la géolocalisation de la France, "qui en fait une extraordinaire plaque tournante - un hub - pour les entreprises étrangères qui s’y installent afin de développer leurs exportations dans le reste de l’Europe ou vers l’Afrique", ainsi que sa capacité d’innovation et sa créativité. "Deux critères primordiaux aux yeux des investisseurs chinois", a précisé Yan Lan, Directrice générale de Lazard Asie Pacifique.

    Hélas malgré ces atouts, "il existe un fort décalage entre la réalité et la perception qu’en ont les français et une partie des investisseurs étrangers. Si les investisseurs originaires des pays émergents ont une vision positive de la France, ce n’est pas le cas de leurs homologues allemands, britanniques et américains" observe Muriel Pénicaud. Elle estime, en outre que la France pâtit de certains clichés: "Beaucoup d’investisseurs pensent à la France comme le pays des 35 heures mais ils ne savent pas que c’est en France que les cadres travaillent le plus en Europe, avec 46 heures par semaine". Ce à quoi Vince Volpe lui a ironiquement répondu: "Mais avec combien de semaines de vacances!".

    Les Français ont un sens critique prononcé

    Manifestement, les 35 heures restent un sujet délicat… Muriel Pénicaud a eu beau souligner les efforts du gouvernement pour améliorer la compétitivité, notamment avec le CICE et le pacte de compétitivité, Vince Volpe n’en démord pas: "Passer de 35 à 40 heures représente 6% de bénéfice courant en plus, donc autant d’investissements supplémentaires que nous pourrions faire en France", calcule-t-il. Enfin, les trois intervenants ont dénoncé le french bashing, excessif à leurs yeux, de la part des français eux-mêmes. "La France est un formidable pays doté d’un grand sens critique, mais il est temps de passer à l’action", a conclu Yan Lan.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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