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L’aéroport Toulouse-Blagnac passe sous contrôle chinois

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  • L’aéroport Toulouse-Blagnac passe sous contrôle chinois

    Les Echos | Le 04/12 à 20:43,

    L’aéroport Toulouse-Blagnac détenu 49,9% consortium sino-canadien

    Deux investisseurs chinois aidés du canadien SNC Lavalin géreront l’aéroport de Toulouse-Blagnac dans le cadre d’une concession courant jusqu’en 2046. Dans une interview exclusive au quotiden toulousain « La Dépêche du Midi », entretien à la Dépêche du Midi. ce jeudi, Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, a annoncé la victoire du consortium chinois pour le rachat de 49,9 % du capital cédés par l’Etat, avec une option dans trois ans sur les 10,1 % restants. Les collectivités locales et la CCI de Toulouse possèdent les autres 40 %.

    Le consortium sino-canadien a fait la meilleure offre à 308 millions d’euros. Il a devancé les trois autres candidats, Vinci associé à EDF Invest et à la Caisse des Dépôts, Aéroports de Paris avec Predica et le fonds Cube de Natixis, qui proposaient aux alentours de 250 millions. SNC Lavalin, qui gère une quinzaine de petits aéroports en France, apportera son expertise mais n’a pas mis 1 euro dans l’opération. Le Canadien est associé au consortium chinois Symbiose, composé de Shandong Hi Speed Group et du fonds Friedmann Pacific Investment Group (actionnaire du loueur chinois d’avions CALC qui vient d’acheter 100 Airbus). C’est le consortium qui apporte les 308 millions.

    La reprise par un groupe chinois a inquiété certaines collectivités locales, à l’exception du maire de Toulouse qui leur demande d’investir aussi dans le futur parc des expositions. La volonté des investisseurs de créer un hub à Toulouse pour développer les liaisons avec la Chine et de porter le trafic de 7,5 à 18 millions de passagers par an d’ici à 2030 a aussi effrayé les riverains.

    Pas une privatisation dit Macron

    Conscient de cette méfiance, les investisseurs chinois pourraient dans un deuxième temps céder jusqu’à 16 % de leur participation à un investisseur français type Caisse des Dépôts, EDF Invest ou encore Crédit Agricole Predica. « Emmanuel Macron confirme que le consortium sino-canadien n’y serait pas opposé, a réagi jeudi Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées. Je suis prêt à étudier cette hypothèse avec les autres collectivités locales, la Chambre de commerce et d’industrie et le réseau bancaire régional, voire d’autres investisseurs. Nous pourrions nous réunir au tout début de la semaine prochaine pour faire avancer une réflexion déjà engagée sur la base d’un consortium en y associant l’Etat. »

    Les collectivités locales ont aussi demandé à l’Etat de ne pas vendre ses 10,1 % restants ou de les leur rétrocéder afin de garder la majorité. « Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’une privatisation mais bien d’une ouverture de capital dans laquelle les collectivités locales et l’Etat restent majoritaires avec 50,01 % du capital », a indiqué Emmanuel Macron. On ne vend pas l’aéroport, on ne vend pas les pistes ni les bâtiments qui restent propriété de l’Etat. »

    Evoquant les récents propos anti-chinois, le ministre« appelle ceux qui, à Toulouse, sont attachés à l’emploi et au succès d’Airbus, de réfléchir à deux fois aux propos qu’ils tiennent. Notre pays doit rester attractif car c’est bon pour la croissance et donc l’emploi. » Enfin, Alain di Crescenzo, président de la CCI, a demandé que « les grandes décisions (sur les investissements et le foncier) soient prises à la majorité des deux tiers ». Sixième aéroport français, Toulouse-Blagnac a dégagé un résultat d’exploitation de 10,6 millions en 2013, pour un chiffre d’affaires de 117,4 millions (+ 2 %).
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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