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Renault lance l’acte II de son offensive dans le low cost

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  • Renault lance l’acte II de son offensive dans le low cost

    Les Echos.fr
    Maxime Amiot / Journaliste | Le 08/12 à 19:21, mis à jour à 19:50

    • Si le premier modèle à très bas coût sera produit à Chennai, en Inde, il pourrait aussi être lancé en Europe et assemblé dans ce cas dans l’usine de Tanger, au Maroc. - Bloomberg


    • Le constructeur étudie le lancement d’une gamme de quatre petits modèles à très bas coûts dont le premier sera lancé cet été en Inde aux alentours de 3.500 euros. Une décision doit être prise début 2015 pour un lancement en Europe avec une production à Tanger, au Maroc

    C’est la seconde étape du pari de Renault dans le « low-cost ». Dix ans après avoir lancé la Logan, le constructeur étudie la commercialisation de non pas une, mais quatre voitures « ultra-low cost », à des prix démarrant autour de 3.500 euros dans certains pays émergents. Une offensive basée sur une nouvelle plate-forme, commune avec Nissan, baptisée CMFA, qui servira de base à l’ensemble des véhicules de moins de quatre mètres des deux constructeurs.
    Côté Renault, quatre projets sont, selon nos informations, à l’étude : une tricorps (à coffre), une hatchback (à hayon), un SUV et une voiture sept places (cinq places avec deux places exigües à l’arrière). Certains de ces projets nécessitent encore le feu vert de Carlos Ghosn.

    Une commercialisation en Europe étudiée
    Ce déploiement se veut d’abord centré sur les pays émergents, au pouvoir d’achat limité. Commercialisé en Inde cet été, le premier modèle, une citadine, sera lancé à un prix démarrant autour de 250.000 roupies, indiquent deux sources, soit un peu moins de 3.500 euros au cours actuel (conversion qui bénéficie toutefois de la baisse de l’euro ces derniers mois).
    Produite dans l’usine indienne de Chennai, et pilotée par un centre d’ingénierie commun à Renault et Nissan, le projet se veut un concentré du savoir de Renault en matière de frugalité (équipements limités, robustesse..). Une compétence qui n’est pas « low-cost » dans un pays comme l’Inde. L’objectif : permettre à Renault, dont 80 % des ventes sur place sont constituées par le Duster, de se positionner sur les voitures de moins de quatre mètres. Celles-ci forment le gros du marché du fait de la fiscalité locale - jusqu’à 30 % de taxe au delà de cette longueur-.
    Autre région cible, l’Amérique du Sud, où les pays comme le Brésil et l’Argentine, sont en tête de liste. Reste la question de l’Europe, qui fait l’objet d’une étude spécifique. Une décision doit être prise par le management début 2015. En cas de feu vert, la production se fera sur le site marocain de Tanger, sur lequel sont aujourd’hui assemblés la Sandero, le Lodgy, et le Dokker, et qui ne tourne pas à plein. Si les futurs modèles pourraient bénéficier à plein de la compétitivité de Tanger (coûts salariaux, zone franche), une commercialisation en Europe nécessiterait une adaptation aux standards européens (sécurité, normes environnementales...), ce qui ferait naturellement gonfler le prix.

    Ces débats ont un air de déjà vu . En juin 2004, lorsque Louis Schweitzer présente la Logan, Renault annonce alors une « gamme de véhicules entièrement conçue pour être d’abord commercialisée hors d’Europe occidentale ». Dix ans plus tard, Dacia est un succès sur le Vieux Continent, et affiche la plus forte progression des marques en France, sur fond de crise économique. « Quand on voit le poids du marché de l’occasion, on se dit qu’il y a de la place pour une offre de voiture neuve, sous garantie, à 5.000 à 6.000 euros » juge une autre source.

    Une équation économique complexe
    Tout dépendra au final de l’équation économique. Si jusqu’ici, la rentabilité des modèles low-cost de Renault devait beaucoup au fait d’utiliser une plate-forme unique et déjà amortie - baptisée M0 -, la base CMFA exige de nouveaux investissements - moteurs, composants... - qu’il faudra amortir. Renault peut certes compter sur son allié Nissan pour amortir les coûts. Il n’empêche. Ciblée sur des voitures plus petites, vendues à des prix plus faibles et adressant un marché moins important en Europe - les segments A et d’entrée de B sont des marchés de deuxième voiture notamment - , l’offensive s’annonce encore plus complexe que la génération actuelle de modèles « low-cost ».
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