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Valoriser les sous-produits de l’olive et protéger l’environnement

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  • Valoriser les sous-produits de l’olive et protéger l’environnement

    Mercredi 10 décembre 2014

    Dans le cadre du Programme DIVECO, financé par l’Union européenne, une mission d’expertise conduite dans les huileries de la région Centre préconise de valoriser les sous-produits d’extraction de l’huile d’olive (grignons et margines) en les transformant en compost. Dans ses conclusions qui viennent d’être validées en novembre 2014, la mission a aussi imaginé les montages financiers et les solutions techniques pour des unités modèles de compostage. Cette mission a été effectuée à la demande de l’Association Professionnelle des Oléifacteurs de la Région Centre (APOC)...

    La production d’huile d’olive n’est pas sans conséquence pour l’environnement. En effet, l’huile une fois extraite du fruit, il reste deux sous-produits, les grignons (peaux, résidus de la pulpe et fragments des noyaux d’olive) et les margines (résidus liquides). On estime que pour 15 litres d’huile produite correspondent 40 kilos de grignons et 70 kilos de margines, soit 110 kilos de déchets. Les sous-produits de la production d’huile d’olive à l’origine d’une pollution considérable dans la région Centre .

    Actuellement, plus d’une centaine de milliers de tonnes de ces résidus sont déversés dans la nature, entraînant une pollution considérable, en particulier dans la région centre d’Algérie, qui concentre environ 78% des huileries du pays (données 2005), 58% de ces huileries étant de type traditionnel. Les conséquences environnementales de ces rejets sont très importantes : Destruction des poissons et de la vie aquatique au sens large dans les rivières et les oueds de la région ; Détérioration considérable de la qualité de l’eau des nappes phréatiques, avec des eaux impropres à la consommation ; Terres rendues incultes aux abords des oueds du fait d’une salinité trop importante et Incendies liés à la fermentation des grignons.

    Les professionnels de l’huile d’olive n’ont, pour le moment, pas d’autres choix que de rejeter ces déchets dans l’environnement. Or, au regard du décret qui définit les valeurs limites des rejets d’effluents liquides industriels (décret n°06-141 du 19 avril 2006), la quasi-totalité des huileries de la région Centre est en infraction avec la loi.

    Dans le cadre du Programme DIVECO, le programme d’Appui à la Diversification de l’Economie en Algérie, financé par l’Union Européenne, une étude de valorisation des sous-produits de la production d’huile d’olive a été demandée par l’Association Professionnelles des Oléifacteurs de la Région Centre (APOC). Cette association avait préalablement bénéficié d’un appui de DIVECO pour sa constitution et son fonctionnement. Conduite en cinq temps, en 2013 et 2014, dans les wilayas de Bouira, Tizi-Ouzou et Bejaia, la mission d’étude a montré qu’il est tout à fait possible et viable de valoriser les sous-produits de l’olive, les grignons et les margines, et ce, à la fois, pour mettre fin à cette pollution, et pour générer des sources de revenus complémentaires pour le secteur oléicole. Le compostage, une valorisation rentable avec l’aide des pouvoirs publics

    Parmi les différents procédés de valorisations possibles de ces sous-produits (production de biogaz trop coûteux dans un pays où le gaz est particulièrement compétitif, combustible ménager difficile à industrialiser, épandage direct dans les vergers), l’étude a conclu que la solution la plus simple et la plus économique réside dans le compostage. Ce procédé permet de réduire le volume des déchets, de les stabiliser, tout en produisant du compost à des fins agronomiques.

    Pour être rentable, ces centres de production du compost nécessiteraient une contribution publique raisonnable (800 DA par tonne de déchet traité), pouvant être considérée comme la contrepartie au « service environnemental » rendu à l’Algérie.Pour mettre concrètement en forme cette idée, les experts ont étudié, en détail, un projet pilote d’une unité de compostage capable de desservir environ 8 huileries (soit une capacité de production de 4 000 tonnes par an). Un architecte a même réalisé des vues en 3D détaillées de la fabrique modèle de compost.

    Les premiers résultats de cette étude et l’option recommandée ont été présentés aux membres de l’APOC, lors d’une réunion, qui s’est tenue à Akbou au début 2014. L’étude a, ensuite, été finalisée en tenant compte des orientations arrêtées lors de cette réunion. Pour promouvoir ce projet, l’APOC, dès qu’elle sa constitution administrative sera finalisée, pourra ainsi présenter un dossier complet au Ministère de l’Environnement, car elle dispose de l’étude solide, argumentée et chiffrée, réalisée par DIVECO.

    Le programme DIVECO

    DIVECO, financé par l’Union européenne à la hauteur de 17.5 millions d’EUR, vise à améliorer les performances économiques (compétitivités, création d’emplois, exportations) des secteurs de l’agriculture, de l’industrie agroalimentaire et du tourisme à travers une contribution plus élevée à la croissance économique et des exportations hors hydrocarbures.

    Pour ce faire, son soutien s’exerce auprès des institutions de tutelle comme le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), le Ministère de Industrie et de Mines (MIM), le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA), ainsi qu’auprès d’organismes spécialisés et des instituts techniques et également au niveau des professionnels.

    Délégation de l’Union Européenne en Algérie
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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