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Emeutes à Bir-Ould-Khelifa a Ain Defla

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  • Emeutes à Bir-Ould-Khelifa a Ain Defla

    Gros blocs de pierres, jeunes massés sur la chaussée au centre de la ville de Bir- Ould-Khelifa que traverse la R14 qui mène à partir de Khemis-Miliana vers Tissemsilt, la circulation était fermée dans les deux sens, hier, dès 9h du matin. Sur place, on nous remet une lettre manuscrite destinée à être transmise au wali de Aïn- Defla.

    Nous voulons être entendus par les pouvoirs publics”, justifient-ils leur action. La lettre comprend une liste de doléances en 9 points : “Le chômage atteignant des proportions énormes, les coupures d’eau et d’électricité fréquentes, la rareté des infrastructures d’éducation, de santé, de sport...” Tout comme on dénonce “le mauvais fonctionnement des mécanismes de gestion des différents programmes par les élus de l’APC”. Ils parlent de “corruption” de “gabegie” au sein de la commune, affirmant que le peu de bienfaits est partagé entre les membres d’une toute petite minorité au grand dam la population.

    Pour le P/APC que nous avons pu joindre, au milieu de la foule, “les moyens de la commune en matière de lutte contre le chômage sont très réduits. Nous ne disposons que de 20 postes d’emploi de jeunes pour une population de 15 000 habitants dont 75% sont des jeunes”. Pour ce qui est de l’AEP, “nous possédons 6 réservoirs avec une capacité de 525 m3 en tout. Si certains ont peu d’eau ou pas du tout, cela relève de la mauvaise qualité du réseau de distribution”. S’agissant de l’emploi, le maire reconnaît le peu de moyens de la commune face au taux élevé du chômage, tout en citant le cas d’un projet présenté par un investisseur qui aurait diminué l’intensité de cette crise. “Ce projet consiste en la réalisation d’une unité de montage d’engins lourds.

    L’assiette a été choisie et le dossier a été transmis au Calpi. Le reste ne dépend pas de nous.” En tout cas, avec ce projet, son promoteur évoque le nombre de 1500 emplois à créer : “Cela aurait été une bouffée d’oxygène pour tous ces jeunes dont certains sont licenciés ou ingénieurs”, indique le P/APC. Bir-Ould-Khelifa, comme bien d’autres communes, a abrité des familles qui sont venues à la recherche de plus de sécurité dans les années 1990. Un chef de famille qui vit à Bir-Ould-Khelifa depuis 10 ans crie à l’injustice. “Depuis 1995 à ce jour, nous nous éclairons à la bougie ! Toutes les demandes pour avoir de l’électricité ont été vaines”, affirme-t-il. Pour le maire, la raison est que ces familles ne relèvent pas de son autorité. “Cependant, si nous ne sommes pas sur le territoire de la commune, nous y vivons depuis 10 ans et sommes électeurs et résidants. Nous avons même été condamnés à une amende de 10 millions de centimes pour occupation de terrain”, ajoutera-t-il Plus sévère encore sont les accusations portées par les jeunes en direction de l’APC. Ils parlent de “corruption” et de “partage de biens communaux entre les membres d’une petite minorité au détriment de la majorité”. Ce qui au début de la matinée n’a été en fait qu’un mouvement de contestation sans grande gravité a pris de l’ampleur peu après 15h. Pour des raisons qui restent à déterminer, un mouvement de foule a eu lieu peu après 15h30, les premiers se sont rués en direction du siège l’APC qu’ils ont saccagé avant d’y mettre le feu. Dans la foulée, le même sort a été réservé à la poste, un moment après. Pour tenter de maîtriser la situation, les éléments de la gendarmerie sont intervenus et ont procédé à une dizaine d’interpellations. En fin d’après-midi, la route était toujours bloquée par les contestataires, un grand pneu continuait à se consumer, on y avait mis le feu vers 11h.


    - Le Soir d'Algerie

  • #2
    Et tout cela malgré l'état d'urgence toujours en vigueur en Algérie!! Et si ce peuple était le plus rebelle au monde? En tout cas, il est admirable.

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