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Une centaine de personnes enlevées hier dans un ministère à Baghdad

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  • Une centaine de personnes enlevées hier dans un ministère à Baghdad

    Où va l’Irak ?c’est la question que tout le monde se pose…ca dure et ca s’empire..

    L’opération est monumentale. Après avoir surpris les Irakiens depuis trois ans et demi par leurs actions d’envergure, les membres des groupes armés se sont surpassés cette fois-ci.
    Hier, ce sont près de cent personnes, entre employés et simples visiteurs, qui ont été enlevés au siège du ministère irakien de l’Enseignement supérieur à Baghdad.
    «Des hommes armés, se présentant comme des commandos de la police, ont fait irruption dans un bâtiment du ministère et ont enlevé près de 100 employés et visiteurs, après un affrontement avec les gardes», a affirmé hier le ministre Abed Diab Al Oujaïli, sans doute sous le choc.
    La rafle, qui en plus d’être de grande envergure, témoigne de la sécurité encore défaillante au sein même des grandes institutions de l’Etat. Elle devrait aussi et sans surprise constituer un camouflet de taille pour le Premier ministre.
    En mauvaise posture depuis quelques semaines déjà, Nouri Al Maliki doit à présent choisir une autre voie politique pour sortir son pays du gouffre sécuritaire dans lequel il ne cesse de s’enfoncer.
    Ni le nouveau dispositif de sécurité mis en place pour protéger la capitale ni le déploiement des troupes américaines n’ont réussi jusque-là à ramener ne serait-ce qu’un semblant de calme dans le pays.
    Pis, les rapts, qui prennent une ampleur considérable, ne cessent d’augmenter dans un pays laminé. Mais la question qui se pose aujourd’hui au lendemain de cette immense rafle reste la responsabilité supposée des forces occupantes.
    Comment une telle logistique a-t-elle été possible compte tenu de tous les barrages montés par l’armée américaine ?
    L’opération des hommes armés a nécessité, selon des témoins, une vingtaine de véhicules afin de transporter les otages du ministère.
    Pour contrecarrer tout enlèvement de ce genre, les autorités irakiennes ont décidé de suspendre les cours à travers l’ensemble des universités du pays. Sur un autre volet, plus politique cette fois, c’est une décision saoudienne qui soulève le mécontentement à Baghdad. Prenant l’exemple de leurs amis américains qui s’apprêtent à ériger un mur sur leurs frontières avec le Mexique, les Saoudiens veulent transposer la même expérience avec leur voisin septentrional. Et l’aveu sort de la bouche du ministre de l’Intérieur en personne. «Les autorités d’Arabie saoudite ont commencé les mesures d’exécution pour construire la plus grande barrière de sécurité le long de la frontière de 900 km avec l’Irak», a déclaré hier le prince Nayef Ibn Abdel Aziz, demi-frère du roi.
    Ne lésinant pas sur les moyens, les Saoudiens comptent débourser pas moins de 12 milliards de dollars pour mener à terme ce projet titanesque qui devrait commencer l’année prochaine et durer six années. Accueilli avec réserves de l’autre côté de la future barrière, ce mur de Berlin dans le Sahara devrait vraisemblablement isoler encore plus un Irak déjà exsangue et exténué par une guerre dévastatrice.
    Mais l’explication officielle est vite donnée par Riyad.
    Selon lui, cette barrière servira surtout à empêcher que des Saoudiens ne s’infiltrent en Irak et rejoignent Al Qaïda. Selon une étude publiée au Pentagone, à Washington, sur les 3 000 combattants étrangers qui activent dans le mouvement Al Qaïda en Mésopotamie, 12% seraient des Saoudiens. Aussitôt le rapport publié, le royaume a mis la main à la poche. C’est aussi cela la guerre obligatoirement mondiale contre le terrorisme !

    - La Tribune
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