Courrier international Danièle Renon 11 Décembre 2014
Depuis la fin octobre, des milliers d'Allemands se mobilisent contre "l'islamisation et le déclin de l'Occident". Initié à Dresde, le mouvement s'est élargi à d'autres villes, suscitant l'inquiétude dans les sphères dirigeantes, ainsi que chez les contre-manifestants.
"C'est un mouvement important de droite", explique à Die Tageszeitung Danilo Starosta, responsable associatif à Dresde [dans l'est du pays] et bon connaisseur du terrain. "Le mouvement a évolué au fil des semaines. Ils étaient tout juste 350 fin octobre et, le 8 décembre, près de 10 000. C'est un courant fort, de droite, profondément raciste, qui défile dans les rues."
Mais qui sont-ils ? Sous le sigle Pegida (Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident), ils ont d'abord formé un petit groupe sur Facebook, sous l'égide d'un personnage trouble, Lutz Bachmann, plusieurs fois condamné par la justice. Vilipendant l'islam et l'afflux des réfugiés économiques, ils ont réussi à fédérer une partie de la population, notamment des hommes entre 25 et 40 ans, issue des classes défavorisée et moyenne.
Non organisés politiquement, ils ne voient guère d'inconvénients à ce que des militants néonazis du Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) ou des populistes d'Alternative pour l'Allemagne (AfD) viennent grossir leurs rangs, aux côtés de tous les tenants – fortement ancrés dans la région – du nationalisme, du conservatisme, de l'hooliganisme, de la droite dure", souligne Danilo Starosta.
Le 10 décembre, sous la pression des autorités locales et régionales et des contre-manifestants (9 000 personnes le 8 décembre), Pegida a mis en ligne un document – non signé – présentant une position "moins droitière et un peu plus civilisée", précise le quotidien régional Sächsisch. A suivre
Depuis la fin octobre, des milliers d'Allemands se mobilisent contre "l'islamisation et le déclin de l'Occident". Initié à Dresde, le mouvement s'est élargi à d'autres villes, suscitant l'inquiétude dans les sphères dirigeantes, ainsi que chez les contre-manifestants.
"C'est un mouvement important de droite", explique à Die Tageszeitung Danilo Starosta, responsable associatif à Dresde [dans l'est du pays] et bon connaisseur du terrain. "Le mouvement a évolué au fil des semaines. Ils étaient tout juste 350 fin octobre et, le 8 décembre, près de 10 000. C'est un courant fort, de droite, profondément raciste, qui défile dans les rues."
Mais qui sont-ils ? Sous le sigle Pegida (Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident), ils ont d'abord formé un petit groupe sur Facebook, sous l'égide d'un personnage trouble, Lutz Bachmann, plusieurs fois condamné par la justice. Vilipendant l'islam et l'afflux des réfugiés économiques, ils ont réussi à fédérer une partie de la population, notamment des hommes entre 25 et 40 ans, issue des classes défavorisée et moyenne.
Non organisés politiquement, ils ne voient guère d'inconvénients à ce que des militants néonazis du Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) ou des populistes d'Alternative pour l'Allemagne (AfD) viennent grossir leurs rangs, aux côtés de tous les tenants – fortement ancrés dans la région – du nationalisme, du conservatisme, de l'hooliganisme, de la droite dure", souligne Danilo Starosta.
Le 10 décembre, sous la pression des autorités locales et régionales et des contre-manifestants (9 000 personnes le 8 décembre), Pegida a mis en ligne un document – non signé – présentant une position "moins droitière et un peu plus civilisée", précise le quotidien régional Sächsisch. A suivre
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