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Béchar : Beni Abbès pleure son ksar

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    Béchar : Beni Abbès pleure son ksar

    le 12.12.14 | 10h00

    De la boue, des amas de branches, des maisons d’argile broyée en mille morceaux… Il ne reste plus grand-chose du prestigieux ksar de Beni Abbès ravagé par les intempéries qui ont frappé cette semaine le sud-ouest de Béchar et fait déborder l’oued Saoura de son lit.


    Beni Abbès (Béchar) de notre envoyé

    Le soleil se lève encore une fois sur le sud-ouest de Béchar, à 1200 km au sud-ouest d’Alger, après plus d’une semaine d’intempéries. Le grand oued Saoura déborde, causant des dégâts matériels considérables dans plusieurs villages de la région. Mohamed Moussaoui, la trentaine, originaire de Beni Abbès, à 250 km au sud-ouest de Béchar, rencontré à la gare routière de Béchar Djedid, se lamente : «Beni Abbès et Karzaz sont les villes les plus sinistrées.»

    Dans le bus menant vers Beni Abbès, les passagers commentent les dégâts. «Comment est-il possible que des ponts construits récemment, comme ceux de Béchar Djedid et Haï Gherassa, n’ont pas résisté, alors que ceux de Abdala, édifiés à l’époque coloniale et de Beni Abbès par les Italiens, ont résisté ?» Un jeune lance du fond du bus : «Construction taïwan !» Reéponse des éclats de rire. A Igli, à 100 km à l’est de Taghit et à 200 km au sud-est de Béchar, les routes ont été coupées pendant une semaine, privant les habitants de nourriture et de gaz. Les résidants de Abadla - dont la route les reliant à Béchar a été ravagée par oued Béchar, sur une longueur de 2 km, ont connu le même sort. Karzaz, à 370 km, a été inondée, alors que toute la partie sud du village touristique de Beni Abbès a été dévastée par l’oued Saoura qui s’est élargi de 200 m de large, selon des témoignages.

    Attristés

    Aux portes du Grand erg occidental, Beni Abbès, la perle de la Saoura, est surtout attristée par la destruction de son ksar, le site le plus prestigieux de la ville édifié depuis plus de quinze siècles. Les inondations, qui ont ravagé la partie sud de la ville, la nuit du 2 décembre, ont plongé les habitants dans le désarroi. Des centaines de palmiers ont été emportés et des dizaines de maisons détruites, rayant plusieurs oasis de la carte. «Allah yakhlef, Dieu nous le rendra», commente Belkacem Benaïssa, 64 ans, père de six enfants, qui pleure sa maison de quatorze chambres aménagée spécialement pour accueillir les touristes attendus pour le nouvel an et la fête religieuse du Mouloud prévue les 2 et 3 janvier. «Je viens chaque soir me recueillir devant les quelques briques d’argile qui flottent encore. J’ai tout investi ici, malgré les réticences de ma femme qui me conseillait de temporiser.» Du côté ouest de la rive, les habitants se donnent rendez-vous chaque soir devant l’embouchure de l’oued pour observer les vagues et écouter le grondement de l’oued Saoura.

    Piste

    Dans cette région qui tire ses principales ressources du tourisme, les professionnels s’alarment. Associations, guides touristiques et investisseurs locaux n’espèrent qu’une chose : «La rénovation rapide du site historique du ksar.» Abdelkader Telmani, président de l’association Aourourout, raconte avec amertume ce qui s’est passé dans la nuit de mardi dernier : «Jamais nos vieilles et vieux n’ont vu l’oued Saoura aussi funeste. Il a tout emporté avec lui. Il a même écrasé le gazoduc qui alimente la région, explique-t-il. La destruction de notre patrimoine, notamment du ksar me fend le cœur.»

    Tayeb, 48 ans, fellah et père de 4 enfants, est aussi sinistré. Rencontré la nuit devant l’oued, dans le quartier dit Ben Saber à l’ouest de la ville, il révèle avoir perdu ses terres, d’un peu plus d’un hectare. «Les inondations ont été très dures, avoue-t-il. La route principale ayant été coupée, il a fallu transporter une femme du Tat d’Igli, enceinte, par la piste, sur plus de 20 km. Elle n’a malheureusement pas survécu.»

    Igli

    La piste en question, qui traverse l’Erg, entre Igli et Beni Abbès (commune d’Igli), est la seule route qui permet aux gens du village de Mazzer de s’approvisionner. Depuis longtemps, les habitants demandent à ce qu’elle soit goudronnée. Et en hiver, les prix flambent. «Le prix du poivron qui était de 80 DA a atteint 150 DA pendant les intempéries ! La pomme de terre est passée de 60 à 120 DA ! La courgette, de 50 à 150 DA ! Je ne parle même pas du pain, car il était quasi inexistant», dénonce un propriétaire d’un restaurant au centre-ville. Sur les lieux, la police est vigilante et «empêche les gens de s’approcher de l’oued».

    Un véhicule de la Protection civile reste également sur place depuis le début des inondations. Quant aux autorités locales, elles se disent «mobilisées pour faire le nécessaire malgré l’absence de moyens véritables pour faire face à ce genre de catastrophe». «Nous avons établi un rapport détaillé de ce que nous avons envoyé à la direction de la culture de la wilaya de Béchar. Nous attendons toujours la visite de son directeur qui nous a promis de l’aide, affirme Slimane Hassani, vice-président de la commune de Beni Abbès. Le ksar représente l’histoire de notre communauté. Il est plus qu’urgent de le rénover, surtout que nous préparons le nouvel an et la fête du Mouloud.»

    Nouvel an

    Pour faire barrage aux eaux qui inondent les terrains fragiles, la commune de Beni Abbès utilise camions et rétro-chargeurs. Emma Fedhila, connue et respectée, allume le b’khour et le pose au bord de l’oued. Elle chuchote : «C’est une vieille femme du village qui me l’a conseillé. C’est une ancienne technique mais elle est très efficace.» Le nouvel an et la fête du Mouloud approchent. Les associations culturelles et touristiques, comme le groupe Ouled El Ouaha et Aourourout, ainsi que les professionnels du tourisme rassurent les touristes sur le bon déroulement des préparations et appellent les autorités locales et de la wilaya et même le ministère de la Culture à agir rapidement pour venir en aide à la région et rénover le site touristique.

    «A l’intérieur de la ville, nous leur proposons la visite de l’ermitage du père Charles Foucauld, la piscine naturelle avec ses eaux chaudes, la visite du musée local et la pratique du ski sur sable. A l’extérieur, nous offrons l’expédition sur les chameaux, la visite des gravures rupestres et des bivouacs avec des soirées gnawi sur les dunes de notre grand désert», énumère Djamel Bennane, guide touristique et membre de l’association Aourourout. Les autorités locales représentées par le vice-président de la commune, Slimane Hassani, adhèrent à l’appel en question et lancent une invitation ouverte à tous les touristes qui veulent découvrir la magie du grand Sud algérien. «Nous disposons de deux hôtels et de deux auberges de jeunesse. Tout est prêt pour que les Algériens et les étrangers viennent visiter notre belle région. Ils sont tous les bienvenus à Beni Abbès, au cœur de la Saoura.»

    Meziane Abbane

    El Watan



    voici une photo du ksar en question qui etait en pleine rénovation :

    au fond l'oued qui exceptionnellement est sorti de son lit .

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Une vue de l'oued saoura à Béni Abbes

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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    • #3
      Oui les intempéries et les inondations font des dégâts considérables , en effet , dans le sud de la france c'est pareil , ils ont tout perdu , leurs maisons, leurs véhicules , leurs terres, bref, c'est la catastrophe , on y peut rien contre la pluie , on ne peut qu'implorer dieu pour nous épargner de ce genre de catastrophe destructive.

      «Comment est-il possible que des ponts construits récemment, comme ceux de Béchar Djedid et Haï Gherassa, n’ont pas résisté, alors que ceux de Abdala, édifiés à l’époque coloniale et de Beni Abbès par les Italiens, ont résisté ?
      en effet, les constructions coloniales sont conformes à la réglementation de l'utilisation des matériaux : dosage du béton, système de construction anti sismique , etc... chez nous , il n'y a pas toujours cette rigueur et ce respect des normes de construction, il y a souvent un bâclage, du sabotage ....; l'état doit surveiller sévèrement et sanctionner durement les saboteurs et les tricheurs , car ces derniers sont sans foi ni loi.
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        Le Maroc va construire un barrage en amont sur l'oued guir qui se prolonge a bechar et dont la source proviens de l'Atlas marocain

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        • #5
          Le Maroc va construire un barrage en amont sur l'oued guir qui se prolonge a bechar et dont la source proviens de l'Atlas marocain
          Chez nous on dit ' salam 3la 3aynak ( embrasse ton oeil) pour faire comprendre à quelqu'un qu'il peut toujours attendre .
          Si l'oued guir est alimenté par des petits oueds , en provenance du Maroc, ces endroits ne sont nullement idéaux pour y ériger des barrages, ou alors il en en faudra des dizaines.

          La plus grande majorité des eaux de pluies proviennent des environs de Mogheul - Lahmar - Boukais , et du djebel grouz .
          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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          • #6
            L'oued Guir tiens sa source au Maroc l'Algerie a construis un barrage a bechar durant les anée 60 le maroc toujours pas. On va construire un barrage bientot en amont à ksar Kadoussa d'une capacité de 500 millions de m2. On aurait pu être parmis les leader concernant la dattes si ce barrage été construit plus tôt voici la video.

            https://www.youtube.com/watch?v=Squ4wbCC5GY

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            • #7
              Tu as bien compris ce que dit la dame?

              Kadoussa se remplira des eaux de pluie, en amont dans le maroc , en aval c'est tous les petits oueds qu'on ne peut maitriser puisque c'est soit des petites collines , soit du plat.
              Et encore une fois la majorité de l'eau provient de la région que j'ai cité .

              Alors salam 3la 3aynak .
              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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              • #8
                Fait un petit tour sur google Map et tu verra d'ou viens l'eau. Le mec dans al video dit que l'eau va directement en algerie car il ny'a pas de barrage comme a errachidia maintenant il y'aura un barrage a ksar kaddoussa a 40 km au nord de Boudnib ou ya des montagnes.

                Voici l'emplacement du futur barrage

                http://wikimapia.org/10057550/fr/pro...rage-kaddoussa

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                • #9
                  y a quelque jour j'ai visité le Kseur de kenadsa ...tres joli .....
                  tu tombe je tombe car mane e mane
                  après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                  • #10
                    y a quelque jour j'ai visité le Kseur de kenadsa ...tres joli .
                    Des dégâts très importants dans ce ksar aussi , hélas .
                    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                    • #11
                      Votre barrage n'aura d'un impact de regulation de l'oued guir , parti Algérie .

                      Suit la même carte MAP et tu verras , du moins si tu arrives à comprendre

                      http://wikimapia.org/#lang=fr&lat=31...422241&z=8&m=b

                      Fin de la polémique
                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                      • #12
                        Intempéries de Béchar : un mort, des ouvrages d’art, des routes et des habitations endommagés





                        Les intempéries ayant affecté la région de Bechar, de jeudi à dimanche derniers, ont causé la mort d’un enfant et des dégâts aux accès de huit ouvrages, à des tronçons de route et à de nombreuses habitations, a indiqué mercredi les services de la wilaya.
                        La destruction partielle des accès de huit ouvrages, dont certain sont situés sur les RN-6 et 50, a causé la fermeture de ces tronçons à la circulation durant trois jours. Alors que la détérioration de plus de 5 km de routes nationales et de chemins de wilaya, en raison des crues d’oueds, a été à l’origine de l’isolement de plusieurs localités, à l’exemple du chef lieu de daïra d’Igli (160 km au sud de Bechar) traversé par l’oued "Saoura", l’un des plus grands oueds du sud-ouest du pays, a-t-on, précisé.

                        Ce premier bilan fait état également de dégâts assez importants causés à un tronçon de la ligne de chemin de fer reliant Bechar à Oran via Sidi-Bel Abbes, où une centaine de mètres de voie ferrée a été complètement détruite.

                        Les fortes chutes de pluies enregistrées dans certaines régions, à l’instar des communes de Bechar (182 mm), Béni-Ounif (140 mm) et Béni-Abbès (85,1), ont causé des dégâts partiels à 818 habitations, en majorité dans la commune de Bechar, selon la même source.

                        Quelque 4.300 voyageurs transitant par les routes de la wilaya au moment des intempéries ont été pris en charge, à travers un dispositif d’accueil mis en place spécialement à cet effet, dès le début des chutes de pluies jeudi dernier.

                        La mobilisation et l’aide de l’ANP a permis la réouverture de plusieurs voies de communication et le rétablissement de la circulation routière entre les localités qui étaient isolées, a-t-on souligné.

                        "La wilaya de Bechar a évité de justesse une catastrophe naturelle des suites des intempéries et des crues de plusieurs oueds qui ont fait une victime, un enfant de 15 ans emporté par les crues de l’oued Zousfana au nord de la commune de Bechar", a indiqué le wali, Mohamed Sallamani.

                        "La mobilisation de l’ensemble des moyens, humains et logistiques, de la wilaya et l’aide consistante de l’Armée nationale populaire (ANP) ont permis de faire face à la situation et de protéger la population des inondations et des crues des oueds", a-t-il affirmé, lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), tenue mardi après-midi et consacrée à l’examen du bilan préliminaire des dégâts causés par ces intempéries.

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                        • #13
                          Le Barrage Djorf Torba (Béchar) déborde ...

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                          • #14
                            Intempéries à Béchar - Armée National Populaire : opération de désenclavement des zones touchées

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                            • #15
                              L'ANP a toujours été la premiére à porter secours à la population .

                              Déjà en 2009 Taghit a complétement été isolée par l'oued zousfana, et c'est l'ANP qui a ouvert une route au milieu des dunes pour désenclaver les differents ksour de la zone .

                              Ravitaillement effectué par hélicoptére .

                              En core une fois l'ANP est là pendant les moments difficiles

                              Un grand BRAVO
                              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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