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Un ambitieux projet d’énergies renouvelables abandonné par Sonatrach !

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  • Un ambitieux projet d’énergies renouvelables abandonné par Sonatrach !

    Le développement des énergies renouvelables reste timide en...

    Il y a deux ans, une cellule sur les énergies renouvelables a été «créée» par la compagnie Sonatrach. Elle a mené une étude sur les possibilités de production d’énergies renouvelables en Algérie en utilisant les deux technologies : panneaux solaires et éoliennes.


    Cellule et étude ont été abandonnées. Et si l’Algérie pouvait produire le kilowatt le moins cher au monde et exporter de l’électricité vers les pays du Bassin méditerranéen ? C’est en tout cas ce qu’avance une étude menée par une cellule spéciale créée au sein de Sonatrach il y a deux ans, dont El Watan Week-end a pu se procurer une copie. Mais les nouveaux responsables de Sonatrach et le ministre de l’Energie ont abandonné cette étude malgré les relances des membres de cette cellule. «Ils ont même envoyé un courrier au ministre de l’Energie ! Ce dernier a contacté le directeur de Sonatrach pour se plaindre en lui disant que les courriers doivent... respecter la voie hiérarchiques», se désole un cadre du secteur.

    Panneaux solaires

    Selon cette étude, l’Algérie représente un gisement solaire naturellement gigantesque avec plus de 3000 heures/an d’ensoleillement et une irradiation moyenne de 5,7 kWh/m²/jour. Des études menées par le Centre aérospatial allemand (DLR) montrent que l’Algérie possède un potentiel solaire de 60 fois supérieur à la consommation électrique de l’Union européenne ! «On peut produire 2650 kilowatts au mètre carré par an à l’extrême Sud du pays, où se trouve le gisement le plus intéressant pour l’Algérie», explique notre source, qui ajoute : «Il faut soutenir cette initiative énergétique car, à moyen ou à long termes, les prix de l’énergie vont augmenter.

    On prévoit que la consommation d’énergie aussi bien maghrébine que mondiale doublera entre 2015 et 2030. Au Maghreb uniquement, le nombre d’habitants passera de 200 à près de 400 millions d’ici 2030» L’étude révèle des résultats très prometteurs si l’Algérie réalise l’un des sous-objectifs soulignés pour 2025 : l’installation de 1800 unités photovoltaïques de 20 MW chacune, fournissant 60,8 GWH annuellement pour un résultat global de 109 TWH par an, à condition d’utiliser des panneaux photovoltaïques monocristallins (une technologie recyclable).

    Eoliennes

    La technologie éolienne a aussi été proposée dans cette étude. Les gisements les plus intéressants en Algérie se trouvent à Adrar et Tindouf, et non plus seulement sur les côtes grâce au développement de la technologie.Les éoliennes actuellement commercialisées ont besoin d’un vent dont la force devrait se situer dans la plage de 11 à 90 km/h (3 à 25 m/s), au-delà, elles sont arrêtées pour sécuriser les équipements et minimiser leur usure. Les éoliennes traditionnelles, généralement utilisées sur les côtes, sont hautes de quelques dizaines de mètres (150 mètres maximum) et ne permettent pas de capter les vents puissants et réguliers d’altitude.

    En revanche, les éoliennes aériennes sont plus puissantes et deux fois moins chères que les modèles terrestres : elles permettraient d’atteindre à 1000 mètres d’altitude et des puissances cinq fois plus importantes qu’au sol. Dans l’étude mise au placard, un sous-objectif a été fixé d’ici 2025 avec l’installation de 1800 éoliennes aériennes de 10 MW chacune et offrant 87,6 GWH annuellement, dont un tiers en réserve. Avec cet investissement, l’Algérie pourrait produire 105 TWH/an.

    Stockage

    Pour contenir toute l’énergie produite, l’Algérie aura besoin d’espaces de stockage, d’après l’étude. Pour cela, la technologie de stockage électrique par le procédé STEP semble des plus appropriées : une installation hydroélectrique composée de deux bassins, séparés par un important dénivelé et reliés par un ensemble turbine-pompe. Avec près de 140 000 MW, elles représentent près de 99% des capacités de stockage au niveau mondial du fait que les autres moyens (accumulateurs géants, stockage à air comprimé, solutions à base d’hydrogène, etc.) ne s’avèrent pas assez efficaces ni rentables.

    Les centrales de ce type, avec un rendement de 82%, apportent une importante contribution à la sécurité de fonctionnement du réseau électrique en compensant les productions de type éolien ou solaire qui ne peuvent être disponibles en permanence. Pour le transport de cette énergie, l’Algérie devra faire deux points de liaison : un au niveau de Béchar pour relier Adrar et le deuxième au niveau de Ouargla pour faire liaison avec Hassi Messaoud. Pour l’exportation de l’énergie vers les pays européens, deux interconnexions doivent se faire entre la ville d’El Kala et la côte italienne.

    Gain énergétique

    En faisant une comparaison entre la consommation actuelle de l’Algérie - de 57 TWH en 2014 - et la capacité de production des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, l’Algérie consommera un quart des énergies produites uniquement, soit 57 TWH sur les 214 qui pourraient être produite. Les 153 TWH représentent un gain énergétique susceptible d’être exporté vers les pays du Bassin méditerranéen à un prix très concurrentiel. Malgré les chutes des prix du pétrole, Saïd Sahnoun (PDG de Sonatrach) a, lors du Sommet nord-africain du pétrole et du gaz qui s’est tenu du 7 au 9 décembre à Alger, invité les opérateurs pétroliers étrangers à prendre part à l’initiative la compagnie qui va investir près de 90 milliards de dollars, notamment dans les domaines de la pétrochimie, des hydrocarbures non conventionnels et de l’exploration en offshore.

    Selon notre source, «le projet pourrait être écarté à cause de conflits entre des personnes et ce n’est pas logique, car c’est l’avenir énergétique du pays qui est en jeu. Les responsables algériens ne savent apparemment pas qu’une transition énergétique est inévitable». Nous avons tenté de joindre les responsables de Sonatrach, qui ont refusé de nous répondre «faute de temps».

    Bouzid Ichalalene
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Selon notre source, «le projet pourrait être écarté à cause de conflits entre des personnes et ce n’est pas logique, car c’est l’avenir énergétique du pays qui est en jeu. Les responsables algériens ne savent apparemment pas qu’une transition énergétique est inévitable».
    Ceux qui se sont érigés propriétaires de l'Algérie décident arbitrairement, en cercle fermé et en ne prenant en compte que leurs sordides intérêts, d'hypothéquer l'avenir du pays.

    Avec un bureaucrate, imbu de sa personne comme Yousfi, à la tête d'un secteur vital pour le pays:
    «Ils ont même envoyé un courrier au ministre de l’Energie ! Ce dernier a contacté le directeur de Sonatrach pour se plaindre en lui disant que les courriers doivent... respecter la voie hiérarchique»
    on ne pouvait avoir que ça:
    Nous avons tenté de joindre les responsables de Sonatrach, qui ont refusé de nous répondre «faute de temps».
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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