Par L'Expansion.com avec AFP, publié le 14/12/2014
Avec les difficultés de l'avion Rafale à trouver acquéreur et la non-livraison des navires Mistral à la Russie, on pouvait craindre pour les exportations d'armes françaises. Mais elles sont encore en forte augmentation cette année.
Les exportations d'armes françaises ont été "en très nette augmentation", de 42%, en 2013 et "ce sera encore plus cette année", a indiqué dimanche le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian dans une interview à RFI et TV5 Monde. Selon Le Point, les commandes s'étaient déjà élevées à 6,9 milliards d'euros en 2013, contre 4,8 en 2012. Pourquoi un tel boom? L'explication est simple: "Il y a des menaces dans le monde, et les industriels français sont performants" a rappelé Jean-Yves Le Drian.
"Des petites choses qui coûtent cher"
Refusant de se prononcer sur la signature, donnée par certains comme imminente, d'un contrat de vente de 126 avions Rafale à l'Inde, pour 12 milliards de dollars, Jean-Yves Le Drian a ajouté: "Il n'y a pas que les Rafale dans la vie. Il y a des sous-marins, des satellites, des petites choses qui coûtent cher et pour lesquels les Français sont assez compétents (...)".
Si le Rafale de Dassault Aviation, mis en service en France en 2002, n'a encore jamais été vendu à l'étranger, où il est souvent considéré comme trop cher, la France vend notamment ses sous-marins Scorpène à la Malaisie et au Brésil et ses satellites d'espionnage Hélios aux Emirats Arabes Unis. D'après un rapport parlementaire récent sur les exportations d'armes de la France, nos plus gros clients sur la période 2004-2013 ont été l'Arabie Saoudite, grâce à un contrat de mise à niveau de navires de guerre, l'Inde, qui modernise ses mirages 2000, le Brésil, les Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis. En 2012, la France était déjà dans le top 5 des marchands d'armes internationaux.
"On ne livre pas à n'importe qui"
A propos de la livraison à la Russie des deux navires Mistral en construction à Saint-Nazaire, un contrat de 1,2 milliard d'euros, le ministre de la Défense a rappelé "qu'il est aujourd'hui dit par le président de la République que cette question n'est pas à l'ordre du jour". Depuis le mois de novembre, la France a décidé de surseoir "sine die" à la livraison des deux navires de guerre ultra-modernes commandés par la Russie en 2010. Une décision prise sous la pression des partenaires de l'OTAN, au nom de la situation en Ukraine, où la Russie est accusée d'ingérence. La Russie, pour l'instant, ne donne pas de suite juridiques, alors qu'elle a déjà payé.
"On ne livre pas à n'importe qui, en voilà la preuve", a commenté Jean-Yves Le Drian. La France a même le luxe de pouvoir choisir ses clients.
Avec les difficultés de l'avion Rafale à trouver acquéreur et la non-livraison des navires Mistral à la Russie, on pouvait craindre pour les exportations d'armes françaises. Mais elles sont encore en forte augmentation cette année.
Les exportations d'armes françaises ont été "en très nette augmentation", de 42%, en 2013 et "ce sera encore plus cette année", a indiqué dimanche le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian dans une interview à RFI et TV5 Monde. Selon Le Point, les commandes s'étaient déjà élevées à 6,9 milliards d'euros en 2013, contre 4,8 en 2012. Pourquoi un tel boom? L'explication est simple: "Il y a des menaces dans le monde, et les industriels français sont performants" a rappelé Jean-Yves Le Drian.
"Des petites choses qui coûtent cher"
Refusant de se prononcer sur la signature, donnée par certains comme imminente, d'un contrat de vente de 126 avions Rafale à l'Inde, pour 12 milliards de dollars, Jean-Yves Le Drian a ajouté: "Il n'y a pas que les Rafale dans la vie. Il y a des sous-marins, des satellites, des petites choses qui coûtent cher et pour lesquels les Français sont assez compétents (...)".
Si le Rafale de Dassault Aviation, mis en service en France en 2002, n'a encore jamais été vendu à l'étranger, où il est souvent considéré comme trop cher, la France vend notamment ses sous-marins Scorpène à la Malaisie et au Brésil et ses satellites d'espionnage Hélios aux Emirats Arabes Unis. D'après un rapport parlementaire récent sur les exportations d'armes de la France, nos plus gros clients sur la période 2004-2013 ont été l'Arabie Saoudite, grâce à un contrat de mise à niveau de navires de guerre, l'Inde, qui modernise ses mirages 2000, le Brésil, les Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis. En 2012, la France était déjà dans le top 5 des marchands d'armes internationaux.
"On ne livre pas à n'importe qui"
A propos de la livraison à la Russie des deux navires Mistral en construction à Saint-Nazaire, un contrat de 1,2 milliard d'euros, le ministre de la Défense a rappelé "qu'il est aujourd'hui dit par le président de la République que cette question n'est pas à l'ordre du jour". Depuis le mois de novembre, la France a décidé de surseoir "sine die" à la livraison des deux navires de guerre ultra-modernes commandés par la Russie en 2010. Une décision prise sous la pression des partenaires de l'OTAN, au nom de la situation en Ukraine, où la Russie est accusée d'ingérence. La Russie, pour l'instant, ne donne pas de suite juridiques, alors qu'elle a déjà payé.
"On ne livre pas à n'importe qui, en voilà la preuve", a commenté Jean-Yves Le Drian. La France a même le luxe de pouvoir choisir ses clients.
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