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La France emprunte à des taux négatifs, malgré la dégradation de Fitch

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  • La France emprunte à des taux négatifs, malgré la dégradation de Fitch

    latribune.fr | 15/12/2014, 17:05 -

    L'agence de notation a ce vendredi, dégradé la note de la dette France de "AA" à "AA". Une décision, assortie d'une perspective stable, justifiée par le dérapage budgétaire de la France et les "faibles" perspectives qu'offre l'économie française. Pourtant, Paris a emprunté 6,738 milliards d'euros à court terme lundi à des taux en légère hausse mais toujours négatifs.
    Moody's est désormais la seule agence de notation à continuer d'accorder la deuxième meilleure note possible à la qualité de la dette française ("AA1"). Deux mois après l'avertissement lancé à la France par Standard and Poor's en faisant passer à "négative" au lieu de "stable" la perspective d'évolution de la note de la dette française (qu'elle maintenait à "AA"), l'agence de notation Fitch Ratings a, ce vendredi, dégradé la note souveraine de la France de "AA" à "AA". Une décision, assortie d'une perspective stable, justifiée par le dérapage budgétaire de la France et les "faibles" perspectives qu'offre l'économie française. "Les "agences de notation font leur travail, nous faisons le nôtre" a réagi samedi le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. "On a un cap, on le garde. On a fixé nos objectifs en termes de réduction de déficit. On les a même revus pour améliorer les résultats, que ce soit en 2015, 2016 et 2017", a ajouté le porte-parole, à son arrivée au Conseil national extraordinaire ("parlement") du Parti Socialiste.

    La France prend note

    Plus tôt, dans un communiqué, Michel Sapin, ministre des Finances, avait dit "prendre note" de la décision de Fitch, tout en réaffirmant "la qualité de la signature de l'Etat français". "La dette française est parmi les plus sûres et les plus liquides au monde, avec une charge de la dette contenue, comme le souligne Fitch dans son appréciation. Elle dispose d'une base d'investisseurs solide et diversifiée. Cette confiance des investisseurs se nourrit d'une stratégie économique cohérente, que le gouvernement entend poursuivre avec détermination", ajoutait-il.

    De fait, la France continue à emprunter à des taux historiquement bas sur le marché obligataire. Le taux des emprunts français à 10 ans a ainsi touché ce vendredi un nouveau plus bas en séance, à 0,890%, sur le marché obligataire secondaire où s'échange la dette déjà émise. Dans une note diffusée vendredi matin, les économistes de Société générale estimaient que l'impact sur le marché d'une éventuelle dégradation "devrait être limité".

    L'emprunt à court terme de 6,738 milliards d'euros, lundi 15 décembre, sur les marchés à des taux en légère hausse mais toujours négatifs leur a donné raison. Dans le détail, la France a emprunté 3,794 milliards d'euros à échéance 3 mois (12 semaines), au taux de -0,007% contre -0,013% lors de la dernière opération comparable le 8 décembre. Le pays a également levé 1,394 milliard d'euros à échéance 6 mois (21 semaines) au taux de -0,007% contre -0,009% et 1,550 milliard d'euros à échéance un an (51 semaines) au taux de -0,005% contre -0,006%.

    La croissance française inférieure à la moyenne de la zone euro


    Fitch estime que la faiblesse de l'économie française met en péril les perspectives à la fois de consolidation budgétaire et de stabilisation du ratio d'endettement public.

    "L'économie française devrait croître moins que la moyenne des pays de la zone euro pour la première fois en quatre ans", explique l'agence.

    Jeudi, Paris a pourtant annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de déficit public, précisant anticiper désormais un total représentant 4,1% du produit intérieur brut (PIB) fin 2015 (contre 4,3% dans ses prévisions précédentes), 3,6% fin 2016 (contre 3,8%) et 2,7% fin 2017 (contre 2,8%).
    Crédibilité budgétaire

    Fitch répond que "cela ne sera pas suffisant pour changer (ses) projections sur la dynamique de la dette publique de la France". L'agence estime ainsi qu'à 4,1% du PIB, le déficit prévu pour 2015 "ne présente pas d'amélioration par rapport à celui de 2013". Le gouvernement projette aussi un déficit de 4,4% pour 2014 au lieu de 3,8% prévu en avril. Ces dernières déviations dans les objectifs budgétaires (...) affaiblissent la crédibilité budgétaire" de la France, affirme encore l'agence ajoutant que "c'est la deuxième fois depuis fin 2012 que le gouvernement français retarde l'objectif d'atteindre le seuil de déficit de 3%" que réclame l'Union européenne.

    Pression de Bruxelles sur le budget


    Fin octobre, la France avait cherché à désamorcer les critiques de la Commission européenne sur son projet de budget 2015 en annonçant une réduction supplémentaire du déficit public. Elle a obtenu fin novembre un répit de Bruxelles, qui a renvoyé au printemps son verdict sur le budget 2015, mais en exigeant davantage d'efforts pour améliorer les finances publiques, sous peine de sanctions. Paris avait déjà demandé par deux fois de remettre à plus tard cet engagement, sous la présidence de Nicolas Sarkozy puis sous celle de François Hollande.
    Les efforts commencent à payer pour le gouvernement

    Le gouvernement français assure que "la politique menée commence à porter ses fruits".

    "Les derniers indicateurs confortent les perspectives de croissance" de la France assure le ministre des Finances Michel Sapin. Selon Bercy, "les entreprises bénéficient des premiers effets des baisses de prélèvements, qui se poursuivront durant les prochaines années".

    Défendant sa politique, le gouvernement rappelle que le "contexte économique (est) difficile en Europe" mais assure maintenir "son cap, avec la mise en œuvre des économies prévues, avec la poursuite des réformes nécessaires pour renforcer la croissance et rendre les entreprises plus compétitives. Il met en avant également le Pacte de responsabilité et de solidarité et le Crédit d'impôt compétitivité emploi, mis en place pour relancer l'économie.

    Des réformes insuffisantes pour Fitch

    Pour Fitch au contraire, le programme de réformes structurelles de la France "n'apparaît pas suffisant pour renverser les tendances négatives qui pèsent sur la croissance à long terme et la compétitivité". L'agence de notation table sur une croissance du PIB français de 0,4% en 2014 et de 0,8% en 2015, année où "la dépréciation de l'euro et les prix du pétrole plus bas soutiendront quelque peu la croissance".

    «La poursuite d'une période de piètres performances économiques, qui a commencé en 2012, accroît les incertitudes au sujet des perspectives de croissance sur le moyen terme", ajoute l'agence de notation. Au début du mois, Standard & Poor's a abaissé ses prévisions de croissance économique pour la France, à 0,4% cette année, 0,7% en 2015 et 1,2% en 2016, alors que le gouvernement prévoit une croissance de 0,4% cette année, de 1,0% l'an prochain et de 1,7% en 2016.

    Le Fonds monétaire international (FMI) avait de son côté revu en baisse début octobre ses prévisions de croissance pour la France, à 0,4% pour cette année et 1,0% pour l'an prochain.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    dégradé la note de la dette France de "AA" à "AA".

    Y a pas . Comme qui dirait ....... un problème .??
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      il voulait écrire de AA+ à AA
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

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      • #4
        C'est comme les Frigos, plus la note descend A+, A, B, C, D plus il consomme et moins il est performant.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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