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L’ANP INTERPELLE L’OPPOSITION Les mises en garde de l’armée

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  • L’ANP INTERPELLE L’OPPOSITION Les mises en garde de l’armée

    L’armée vient de réagir. Elle le fait, comme de tradition, à travers sa revue, El Djeïch dans son dernier numéro, le 617 de décembre 2014, paru hier lundi. L’organe central de «la grande muette», et à travers une tribune intitulée «Non à la mystification», répondra clairement à certaines voix de l’opposition, particulièrement Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali, Ali Yahia Abdenour, en tout cas tous ceux qui ont sollicité, d’une manière ou d’une autre, une intervention de l’ANP dans l’arène politique.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Sans pour autant nommer les uns et les autres, ce commentaire de la haute hiérarchie militaire, signé par «la rédaction» de la revue, traite, en filigrane, du sujet de la maladie de Bouteflika et de toutes les parties qui réclament l’application de l’article 88 de la Constitution, des présidentielles anticipées ou toutes autres initiatives politiques liées à cette question qui divise le pouvoir et l’opposition. «A la lumière des tensions et de l’instabilité régnant dans la région, l’Algérie reste confrontée à de nombreux défis et enjeux sur le plan militaire et sécuritaire qui nécessitent la cohésion, l’entraide et l’unité, de proposer les solutions idoines aux problèmes auxquels est confrontée l’Algérie au lieu de recourir aux gesticulations, aux mystifications et à l’exagération dans le but de provoquer des crises, de falsifier la réalité à tous les niveaux», y liton sous la plume du commentateur autorisé du ministère de la Défense nationale. D’ores et déjà, l’on peut noter que le ton n’est pas du tout tendre à l’égard de l’opposition. Mais ce ne sera pas tout puisque l’on passe immédiatement à une mise en garde sèchement assénée : «Au-delà, poursuit le commentaire d’El Djeïch, certaines parties sont allées jusqu’à inciter à la sédition en des termes clairs et francs. Cela n’est-il pas contraire aux lois et aux usages politiques ?» L’accusation est lourde et la menace qui suivra l’est tout autant. Sous la forme d’un «conseil», l’armée s’adressant à l’opposition, enjoindra expressément, c’est le mot, ce qui suit : «Aussi, il convient à ces derniers de respecter les institutions de l’Etat, et à leur tête l’ANP, de préserver sa stabilité, sa cohésion et son unité, de s’abstenir d’essayer de l’impliquer dans les questions politiques qui ne sont pas de sa compétence et de ne pas tenter d’exploiter son attachement à ses missions constitutionnelles dans le but d’écorner la légitimité des institutions de l’Etat.» Ici, il est clairement question du mandat de Abdelaziz Bouteflika. C’est d’autant plus clair comme allusion qu’on lit, juste après cette autre précision : «Malgré les tentatives de certaines de ces parties, qui sont le reflet d’ambitions personnelles nourries par des idées totalement étrangères à l’histoire, à la géographie, et à la réalité de l’Algérie, des idées véhiculant des aspirations qui, avec le temps, se sont transformées en rêves illusoires qu’elles cherchent à concrétiser par procuration, l’ANP demeurera consciente des défis et des risques, attachée à l’accomplissement de ses missions dans le respect des lois et règlements.» Les mots , ici, sont si particulièrement choisis qu’il est difficile de ne pas penser à Mouloud Hamrouche par exemple : «Des aspirations qui se sont transformées en des rêves illusoires qu’elles cherchent à réaliser par procuration.» Cela rappelle également la fameuse lettre de Abdelaziz Bouteflika au lendemain d’une sortie publique de l’ancien chef du gouvernement au cours de la période extrêmement tendue qui avait précédé l’annonce de sa candidature pour le quatrième mandat. Bouteflika, à travers Gaïd Salah et donc le MDN via El Djeïch conclut cette «tribune en ciblant des «personnes» et en ayant recours au thème phare de ce quatrième mandat, «la stabilité». Carrément, il y est écrit que «de même que la conjoncture qui prévaut à notre environnement immédiat, nous impose l’unité, la conjonction des efforts, le rejet de la division et de faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation au détriment des ambitions personnelles, des intérêts étroits». Une fin de recevoir assez ferme, en somme.
    K. A.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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