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Le Maroc veut injecter du gaz naturel dans son mix énergétique, un projet à 4,6 milliards de dollars.

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  • Le Maroc veut injecter du gaz naturel dans son mix énergétique, un projet à 4,6 milliards de dollars.

    Le Maroc envisage de tripler la part du gaz dans sa production électrique actuellement de 10%. C'est l'hypothèse explorée par le Plan national de développement du gaz naturel liquéfié. Coût estimé : 4,6 milliards de dollars.
    De 10% à 30%. C'est la part du gaz dans la production d'électricité que souhaite voir augmenter le Maroc selon la feuille de route 2025 du Plan national de développement du gaz naturel liquéfié (GNL) du pays présentée ce 16 décembre à Rabat par Abdelkader Amara, ministre de l'énergie.
    Pour cela, le ministre envisage de mettre en place un programme d'investissement en infrastructure et moyens de production notamment par la construction d'un terminal méthanier à Jorf Lasfar, au sud de Casablanca, pour réceptionner du GNL acheté sur les marchés internationaux.
    Un paradoxe car l'Algérie voisine est richement dotée en gaz naturel mais les relations politiques tendues entre les deux pays rendent difficiles les échanges. De plus, la convention de transit du gaz algérien par le GME et le contrat de gaz entre l'ONEE (la compagnie électrique nationale marocaine) et la société pétrolière nationale algérienne Sonatrach expirent à partir de 2021.
    Une fois arrivé au terminal méthanier, le gaz devra être transporté à travers le Maroc pour alimenter un réseau de centrales à gaz à cycle combiné à construire (voir détail ci dessous). Facture totale estimée : 4,6 milliards de dollars.
    Dans le cas où un terminal serait installé à Jorf Lasfar "pour transporter le GNL vers les autres sites, un gazoduc reliant le terminal GNL au GME en passant par Mohammedia, Kenitra et Dhar Doum, d’une longueur de 400 km environ sera réalisé, en plus des bretelles reliant ce gazoduc aux centrales électriques (CCGT)", prévoit le ministre marocain de l'Energie.
    La durée de construction est estimée à 48 mois pour le terminal de regazéification, 36 mois pour les centrales CCGT et 36 mois pour la jetée et le gazoduc.

    Cet intéret pour le gaz s'explique pour partie par la montée en puissance des énergies renouvelables au Maroc pour la produciton d'électricité (solaire et éolien). Leur capacité devrait représenter 42% de la capacité électrique totale installée à l'horizon 2020, générant de fortes variations de production électrique que peuvent compenser les centrales à gaz très flexibles.
    A coté de ces projets, le royaume est en train de renforcer fortement ses capacités électriques en production de base au charbon grâce à des nouvelles tranches sur la centrale de Jorf Lasfar (Taqa Maroc) et la future grosse centrale de Safi construite par GDF Suez et son partenaire Nareva.
    Le gaz lui ne fait encore que partie des hypothèses.


    Nasser Djama et Pierre-Olivier Rouaud

    usine nouvelle

    Les sites présélectionnés pouvant abriter les centrales à cycles combinés (CCGT) de l'ONEE
    - Site du Terminal GNL à Jorf Lasfar : l’enceinte du Terminal GNL sera utilisée pour abriter les deux premiers centrales CCGT de 600 MW chacune,
    - Mohammedia et Kenitra où deux CCGT de 450 MW seront développés à travers la conversion des TAG de 3x100 MW
    - Dhar Eddoum, situé à 120 km environ au sud de Tanger, pouvant abriter une capacité totale installée de 2x600 MW,
    - Oued El Makhazine, situé à 100 km au sud de Tanger, pouvant abriter une capacité de 2x600 MW
    - Al Wahda : où deux CCGT de 2x600 MW peuvent être développés,
    - Tahaddart : Une capacité additionnelle de 600 MW en CCGT pourra être développée.
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