Par Ali Cherif Deroua
Précepte de sagesse d’Ali Ibn Abou Taleb, à méditer
"الخير بالخير و البادئ أكرم و الشر بالشر و البادئ أظلم"
M. Saïd Sadi connaît cet adage, mais il ne s’en souviendra jamais !!!
Tout d’abord, je présente mes excuses aux lecteurs et à la famille du commandant Ferradj (Louedj Mohamed). J’aimerais corriger moi-même une erreur de ma part en citant les adjoints de Lotfi plutôt que de me faire «ramasser» par M. Saïd Sadi (le Soir d’ Algérie du 7 décembre 2014). C’étaient Othmane, Ferradj et Boubeker, Nasser n’étant nommé commandant qu’après la mort de Lotfi et Ferradj le même jour (27 mars 1960).
Maintenant revenons à nos affaires, comme dirait l’autre.
A- M. Saïd Sadi a «pu me croiser», affirme-t-il.
Tout d’abord, je me permets de lui rappeler son voyage en Afrique du Sud où je l’ai fait recevoir par les plus hautes autorités de ce pays frère et ami et tout particulièrement par Thabo Mbeki, le président de la République. Oui, M. Saïd Sadi a oublié que dans le cadre de l’adhésion de son parti à l’Internationale socialiste, il fallait l’agrément préalable à l’échelle des pays africains membres de cette institution. C’est ainsi que je lui ai préparé ce voyage d’une semaine en avril 2001, durant lequel, il était accompagné par M. Ali Brahimi, l’un de ses plus proches compagnons avant la rupture de leurs relations. Son égoïsme l’a poussé jusqu’à ne pas se faire accompagner chez le Président par M. Ali Brahimi. Il s’en est vanté auprès de ses militants, de ses compagnons, de ses collaborateurs et même dans une interview accordée au journal El Watan du 7 avril 2002. C´était de bonne guerre. Maintenant, il y a une mise au point. Que vont penser ceux qu’il a bernés. Il ne va pas nier cela, du moins je l’espère, parce que j’ai encore «quelques cailloux dans la besace».
Il écrit via son sous-traitant le 14 décembre 2014 : «A votre décharge (Deroua), vous n´êtes pas le seul à guetter les occasions propices pour faire des offres de service quand il y a une ouverture rentable à l’horizon.» Cela suppose implicitement qu’il reconnaît les services rendus. N’ayant présenté aucune facture, ni honoraire, j’espère qu’il n’a rien comptabilisé (ni prestations, ni honoraires) sur le bilan financier du RCD. Qu´il me permette de me poser la question, on ne sait jamais.
B- Réponse à ses écrits
Il écrit via son sous-traitant : «Vous paniquez M. Deroua ! Si vous ne connaissez pas cet officier, qu´est-ce qui vous autorise à attenter à son honneur et à sa crédibilité ?» Quel culot !! Le lecteur que vous voulez induire en erreur appréciera de lui-même la couleuvre que vous voulez lui faire avaler. Je maintiens que je ne connais pas ce monsieur, que je n’étais pas au courant de ce forum et je cite les adjoints de Lotfi, avec les corrections nécessaires, ni plus ni moins. En écrivant cela, je n´ai attenté ni à son honneur, ni à sa crédibilité. Les lecteurs qui suivent ce feuilleton en tireront les conclusions eux-mêmes.
Il écrit aussi «non seulement le nom de code de Boussouf était bel et bien 45, mais on sait aujourd’hui que Boudiaf, qui séjournait à la même époque au Maroc, et d’autres avaient été pendant des mois «codés» par des numéros » : je demande à M. Saïd Sadi de nous citer les noms et leur numéro, de ne pas rester dans les généralités pour faire bénéficier l’écriture de l’Histoire de SON SAVOIR et de nous donner aussi ses SOURCES. J’ose espérer qu’il ne va pas les coller à L’ADJOINT DE LOTFI. Je lui recommande au cas où il le ferait de s’abstenir de coller des numéros à mes frères de combat Larbi Ben M’hidi et Mohamed Boudiaf. Là, ce sera trop grave, il commettra un blasphème, pire un sacrilège que les Algériens dans leur totalité ne lui pardonneront jamais.
«Historien de la Révolution algérienne» ce qu’il voudrait être, il écrit via son sous-traitant : «Boussouf, violant les prérogatives du “parlement” de la Révolution, a mis son véto annulant ainsi l´obligation de se mettre en route pour l’intérieur.» La décision de rentrer à l’intérieur du pays concernait les officiers supérieurs des différentes wilayas, se trouvant à l’extérieur du pays, mais en aucun cas aux ministres du GPRA. A supposer que cela concernait aussi les ministres, le reproche fait à Boussouf s’applique automatiquement aux autres ministres. Malheureusement pour lui, moi j’étais présent à ce congrès du CNRA, mais non pas en tant que membre de cette auguste assemblée. J’étais le témoin privilégié, en tant que secrétaire, de la fameuse réunion du GPRA au Caire du 29 juin au 10 juillet 1959 (voir mon article à ce sujet 27 juin 2007). A ce titre, j’étais à la disposition des 10 colonels qui se sont réunis à Tunis du 11 août au 17 novembre 1959 (connue sous «la réunion des cent jours») puis de tous les membres du CNRA qui étaient présents à ce congrès (du 16 décembre 1959 au 7 janvier 1960). L’ouverture était prévue pour le 13 décembre, mais la première session n’a débuté que le 16 décembre 1959. Ce retard est dû aux autorités libyennes qui n’ont pu mettre le siège de leur Parlement à notre disposition qu’à cette date. Pour ma part, j’étais du 25 août au 7 septembre 1959 à Tunis et du 11 décembre au 29 décembre 1959 à Tripoli.
Il traite les éléments du MALG à trois reprises de baltaguis, un terme à la mode, sans préciser s’il inclut ou exclut les bons cholestérols.
Il écrit : «Quand il n’a plus d’arguments, M. Deroua s´approprie tout à la fois “Abane, Ben M’hidi, Amirouche, Zighoud….” pour légitimer son statut, ses abus et sa fortune.» Ainsi, Lotfi ne lui servant plus à rien, celui-ci se voit relégué à un point de suspension ainsi que Ben Boulaïd d’ailleurs. Quelle éthique !! (voir article du 7 décembre 2014) où j’ai revendiqué à juste titre «Abane, Ben M’hidi, Ben Boulaïd, Amirouche, Zighoud et Lotfi» et que je continuerai à les revendiquer, n’en déplaise à M. Saïd Sadi (tous ont été mes compagnons de combat contre l’ennemi commun). Je n’ai aucunement besoin de légitimer mon statut vis-à-vis de qui que ce soit et à plus forte raison auprès de M. Saïd Sadi, certains documents en feront foi.
Pour clore, je finirai par cette tirade ô combien osée «pour protéger et maintenir en place un système politique qui élimine tous les Algériens qui ne courbent pas l´échine ou qui refusent de se laisser corrompre». Quelle belle tirade. Collaborer avec un système de ce genre pendant plus de 17 mois avec deux ministres, se faire prendre en charge par ce système pendant plusieurs décennies et oser tenir de pareils propos maintenant ? Quelle morale, quel culot, quelle drôle de façon de s’assumer.
Le comble des combles, lorsqu’on est à bout darguments, c’est de reprendre à son compte les citations de l´adversaire. Oui, M. Saïd Sadi devrait méditer la citation de Gibran Khalil Gibran : «Malheur à la nation dont chaque partie se prend pour la nation tout entière.»
C- Changeons de registre et passons à son bestseller
Dans ses écrits et à juste titre, il affirme et insiste que j’avais lu son bestseller. Oui, je l’ai lu avec «délice », une semaine après sa parution, et je tiens à souligner que je l’avais acheté.
Je demande au lecteur de m’excuser de lui faire perdre son temps en racontant l’historique de ma rupture de relation avec Saïd Sadi et ce, pour juger en toute connaissance de cause.
Après la lecture de son bestseller, je le rencontre dans une réception organisée par une ambassade pour sa fête nationale. (En ce temps-là, il était la coqueluche des réceptions diplomatiques. Malheureusement pour lui, il a disparu de ces réceptions et pour cause…).
Il m’a tiré par le bras, alors que nous discutions avec d’autres personnes, pour me demander en tête-à-tête si j’avais lu son livre. Je lui ai répondu par l’affirmative. Me demandant ce que j’en pensais, je lui ai répondu : c’est une catastrophe. Il était outré, révolté et élevait la voix. Je lui ai textuellement dit : si Saïd, nous sommes dans une ambassade. Il s’est ressaisi et m’a demandé de venir demain matin au bureau pour en discuter. Je lui ai répondu poliment que je n’étais ni un militant de son parti, ni son employé. Déstabilisé par une telle réponse, il me dit : «Vous avez mal compris, vous venez pour vous dédicacer le livre...» Je lui ai répondu, je n’ai pas besoin de votre dédicace, parce que, avec cette dédicace vous me liez les bras et la langue. C’est ainsi que j’ai mis un terme à sa fréquentation. Quelques mois plus tard, je le rencontre dans une autre ambassade. Il était avec 3 ambassadeurs dont l’un d’entre eux m’a salué d’un geste amical de la main. Par respect pour cet ambassadeur tout particulièrement, je me suis dirigé vers eux pour les saluer. Et voilà que Saïd Sadi me voyant me diriger vers eux me désigne avec un doigt accusateur et déballe : «Voici un fellagha». Je le salue lui ainsi que les deux autres ambassadeurs, fais l’accolade à l’ambassadeur qui m’a fait signe et reviens vers lui pour lui répondre : fellagha et fier de l’être. Au lecteur «d’apprécier» l’utilisation de ce terme péjoratif avec lequel l’ennemi nous désignait.
Le lecteur a le droit de se poser pourquoi, et à juste titre, je ne l’ai pas «étalé» en ce temps-là. La raison en est bien simple. Après une décennie de relation, il m’était interdit par éducation, de lui tirer dessus, et je ne le regrette pas. J’aurais pu refiler mes observations à d’autres et en particulier aux mauvais cholestérols qui lui avaient répondu à cette période. Eh bien, je ne l’ai pas fait parce que ce n’est ni dans mon éducation, ni dans mes habitudes.
Précepte de sagesse d’Ali Ibn Abou Taleb, à méditer
"الخير بالخير و البادئ أكرم و الشر بالشر و البادئ أظلم"
M. Saïd Sadi connaît cet adage, mais il ne s’en souviendra jamais !!!
Tout d’abord, je présente mes excuses aux lecteurs et à la famille du commandant Ferradj (Louedj Mohamed). J’aimerais corriger moi-même une erreur de ma part en citant les adjoints de Lotfi plutôt que de me faire «ramasser» par M. Saïd Sadi (le Soir d’ Algérie du 7 décembre 2014). C’étaient Othmane, Ferradj et Boubeker, Nasser n’étant nommé commandant qu’après la mort de Lotfi et Ferradj le même jour (27 mars 1960).
Maintenant revenons à nos affaires, comme dirait l’autre.
A- M. Saïd Sadi a «pu me croiser», affirme-t-il.
Tout d’abord, je me permets de lui rappeler son voyage en Afrique du Sud où je l’ai fait recevoir par les plus hautes autorités de ce pays frère et ami et tout particulièrement par Thabo Mbeki, le président de la République. Oui, M. Saïd Sadi a oublié que dans le cadre de l’adhésion de son parti à l’Internationale socialiste, il fallait l’agrément préalable à l’échelle des pays africains membres de cette institution. C’est ainsi que je lui ai préparé ce voyage d’une semaine en avril 2001, durant lequel, il était accompagné par M. Ali Brahimi, l’un de ses plus proches compagnons avant la rupture de leurs relations. Son égoïsme l’a poussé jusqu’à ne pas se faire accompagner chez le Président par M. Ali Brahimi. Il s’en est vanté auprès de ses militants, de ses compagnons, de ses collaborateurs et même dans une interview accordée au journal El Watan du 7 avril 2002. C´était de bonne guerre. Maintenant, il y a une mise au point. Que vont penser ceux qu’il a bernés. Il ne va pas nier cela, du moins je l’espère, parce que j’ai encore «quelques cailloux dans la besace».
Il écrit via son sous-traitant le 14 décembre 2014 : «A votre décharge (Deroua), vous n´êtes pas le seul à guetter les occasions propices pour faire des offres de service quand il y a une ouverture rentable à l’horizon.» Cela suppose implicitement qu’il reconnaît les services rendus. N’ayant présenté aucune facture, ni honoraire, j’espère qu’il n’a rien comptabilisé (ni prestations, ni honoraires) sur le bilan financier du RCD. Qu´il me permette de me poser la question, on ne sait jamais.
B- Réponse à ses écrits
Il écrit via son sous-traitant : «Vous paniquez M. Deroua ! Si vous ne connaissez pas cet officier, qu´est-ce qui vous autorise à attenter à son honneur et à sa crédibilité ?» Quel culot !! Le lecteur que vous voulez induire en erreur appréciera de lui-même la couleuvre que vous voulez lui faire avaler. Je maintiens que je ne connais pas ce monsieur, que je n’étais pas au courant de ce forum et je cite les adjoints de Lotfi, avec les corrections nécessaires, ni plus ni moins. En écrivant cela, je n´ai attenté ni à son honneur, ni à sa crédibilité. Les lecteurs qui suivent ce feuilleton en tireront les conclusions eux-mêmes.
Il écrit aussi «non seulement le nom de code de Boussouf était bel et bien 45, mais on sait aujourd’hui que Boudiaf, qui séjournait à la même époque au Maroc, et d’autres avaient été pendant des mois «codés» par des numéros » : je demande à M. Saïd Sadi de nous citer les noms et leur numéro, de ne pas rester dans les généralités pour faire bénéficier l’écriture de l’Histoire de SON SAVOIR et de nous donner aussi ses SOURCES. J’ose espérer qu’il ne va pas les coller à L’ADJOINT DE LOTFI. Je lui recommande au cas où il le ferait de s’abstenir de coller des numéros à mes frères de combat Larbi Ben M’hidi et Mohamed Boudiaf. Là, ce sera trop grave, il commettra un blasphème, pire un sacrilège que les Algériens dans leur totalité ne lui pardonneront jamais.
«Historien de la Révolution algérienne» ce qu’il voudrait être, il écrit via son sous-traitant : «Boussouf, violant les prérogatives du “parlement” de la Révolution, a mis son véto annulant ainsi l´obligation de se mettre en route pour l’intérieur.» La décision de rentrer à l’intérieur du pays concernait les officiers supérieurs des différentes wilayas, se trouvant à l’extérieur du pays, mais en aucun cas aux ministres du GPRA. A supposer que cela concernait aussi les ministres, le reproche fait à Boussouf s’applique automatiquement aux autres ministres. Malheureusement pour lui, moi j’étais présent à ce congrès du CNRA, mais non pas en tant que membre de cette auguste assemblée. J’étais le témoin privilégié, en tant que secrétaire, de la fameuse réunion du GPRA au Caire du 29 juin au 10 juillet 1959 (voir mon article à ce sujet 27 juin 2007). A ce titre, j’étais à la disposition des 10 colonels qui se sont réunis à Tunis du 11 août au 17 novembre 1959 (connue sous «la réunion des cent jours») puis de tous les membres du CNRA qui étaient présents à ce congrès (du 16 décembre 1959 au 7 janvier 1960). L’ouverture était prévue pour le 13 décembre, mais la première session n’a débuté que le 16 décembre 1959. Ce retard est dû aux autorités libyennes qui n’ont pu mettre le siège de leur Parlement à notre disposition qu’à cette date. Pour ma part, j’étais du 25 août au 7 septembre 1959 à Tunis et du 11 décembre au 29 décembre 1959 à Tripoli.
Il traite les éléments du MALG à trois reprises de baltaguis, un terme à la mode, sans préciser s’il inclut ou exclut les bons cholestérols.
Il écrit : «Quand il n’a plus d’arguments, M. Deroua s´approprie tout à la fois “Abane, Ben M’hidi, Amirouche, Zighoud….” pour légitimer son statut, ses abus et sa fortune.» Ainsi, Lotfi ne lui servant plus à rien, celui-ci se voit relégué à un point de suspension ainsi que Ben Boulaïd d’ailleurs. Quelle éthique !! (voir article du 7 décembre 2014) où j’ai revendiqué à juste titre «Abane, Ben M’hidi, Ben Boulaïd, Amirouche, Zighoud et Lotfi» et que je continuerai à les revendiquer, n’en déplaise à M. Saïd Sadi (tous ont été mes compagnons de combat contre l’ennemi commun). Je n’ai aucunement besoin de légitimer mon statut vis-à-vis de qui que ce soit et à plus forte raison auprès de M. Saïd Sadi, certains documents en feront foi.
Pour clore, je finirai par cette tirade ô combien osée «pour protéger et maintenir en place un système politique qui élimine tous les Algériens qui ne courbent pas l´échine ou qui refusent de se laisser corrompre». Quelle belle tirade. Collaborer avec un système de ce genre pendant plus de 17 mois avec deux ministres, se faire prendre en charge par ce système pendant plusieurs décennies et oser tenir de pareils propos maintenant ? Quelle morale, quel culot, quelle drôle de façon de s’assumer.
Le comble des combles, lorsqu’on est à bout darguments, c’est de reprendre à son compte les citations de l´adversaire. Oui, M. Saïd Sadi devrait méditer la citation de Gibran Khalil Gibran : «Malheur à la nation dont chaque partie se prend pour la nation tout entière.»
C- Changeons de registre et passons à son bestseller
Dans ses écrits et à juste titre, il affirme et insiste que j’avais lu son bestseller. Oui, je l’ai lu avec «délice », une semaine après sa parution, et je tiens à souligner que je l’avais acheté.
Je demande au lecteur de m’excuser de lui faire perdre son temps en racontant l’historique de ma rupture de relation avec Saïd Sadi et ce, pour juger en toute connaissance de cause.
Après la lecture de son bestseller, je le rencontre dans une réception organisée par une ambassade pour sa fête nationale. (En ce temps-là, il était la coqueluche des réceptions diplomatiques. Malheureusement pour lui, il a disparu de ces réceptions et pour cause…).
Il m’a tiré par le bras, alors que nous discutions avec d’autres personnes, pour me demander en tête-à-tête si j’avais lu son livre. Je lui ai répondu par l’affirmative. Me demandant ce que j’en pensais, je lui ai répondu : c’est une catastrophe. Il était outré, révolté et élevait la voix. Je lui ai textuellement dit : si Saïd, nous sommes dans une ambassade. Il s’est ressaisi et m’a demandé de venir demain matin au bureau pour en discuter. Je lui ai répondu poliment que je n’étais ni un militant de son parti, ni son employé. Déstabilisé par une telle réponse, il me dit : «Vous avez mal compris, vous venez pour vous dédicacer le livre...» Je lui ai répondu, je n’ai pas besoin de votre dédicace, parce que, avec cette dédicace vous me liez les bras et la langue. C’est ainsi que j’ai mis un terme à sa fréquentation. Quelques mois plus tard, je le rencontre dans une autre ambassade. Il était avec 3 ambassadeurs dont l’un d’entre eux m’a salué d’un geste amical de la main. Par respect pour cet ambassadeur tout particulièrement, je me suis dirigé vers eux pour les saluer. Et voilà que Saïd Sadi me voyant me diriger vers eux me désigne avec un doigt accusateur et déballe : «Voici un fellagha». Je le salue lui ainsi que les deux autres ambassadeurs, fais l’accolade à l’ambassadeur qui m’a fait signe et reviens vers lui pour lui répondre : fellagha et fier de l’être. Au lecteur «d’apprécier» l’utilisation de ce terme péjoratif avec lequel l’ennemi nous désignait.
Le lecteur a le droit de se poser pourquoi, et à juste titre, je ne l’ai pas «étalé» en ce temps-là. La raison en est bien simple. Après une décennie de relation, il m’était interdit par éducation, de lui tirer dessus, et je ne le regrette pas. J’aurais pu refiler mes observations à d’autres et en particulier aux mauvais cholestérols qui lui avaient répondu à cette période. Eh bien, je ne l’ai pas fait parce que ce n’est ni dans mon éducation, ni dans mes habitudes.
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