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Menaces sur les libertés individuelles

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    «Moi, Mina Bouchkioua, jugée et condamnée par un tribunal d’inquisition»


    Menaces sur les libertés individuelles








    Sur la Toile, l’affaire fait grand bruit. Une professeur de philosophie, Mina Bouchkioua, est sanctionnée pour avoir partagé des photos et des statuts jugés immoraux sur son compte Facebook. On la voit avec ce que le directeur a décrété être un verre de vin à la main ou encore une cigarette à la bouche ou en maillot. Des photos d’une extrême banalité pour une jeune femme qui ne se cache pas pour fumer, affronte les vagues lors de la saison estivale ou prend un verre. Des photos qui font partie aussi et surtout du registre privé et d’une intimité violée par le directeur de l’établissement scolaire. Pas question qu’une telle femme dans la vie et la modernité soit dans les murs de son lycée !
    Cette enseignante du lycée Abou Bakr Seddik, un lycée de l’enseignement public de Rabat, a été tout simplement suspendue de ses fonctions de prof de philo et rétrogradée au primaire en tant qu’institutrice d’arabe et de français, des matières qu’elle n’a jamais enseignées. Mina Bouchkioua ne décolère pas. Son profil FB est espionné par le directeur du lycée. On la sanctionne après l’avoir jugée à l’aune d’une grille morale et religieuse. On sanctionne aussi ses élèves. La prof de philo avait réussi à développer avec ses élèves une relation particulière qui n’est pas sans ressembler au film culte «Le cercle des poètes disparus».
    L’activiste qui a été proche du Mouvement du 20 février –ceci expliquant-il cela ?- choisit fort heureusement de rendre publique l’affaire. Son témoignage donne à réfléchir. Elle est convoquée dans le bureau du directeur de son lycée. Un représentant de la délégation est de la partie. Et à l’intérieur de ce bureau et en un peu moins de deux heures, elle est interrogée, jugée, condamnée. Cela ressemble à un procès en sorcellerie dans un tribunal d’inquisition. «Une telle enquête ne devait même pas être ouverte. L’enseignante a été sanctionnée sur la base de l’appréciation d’un directeur qui affiche ses idées religieuses voire islamistes. Le plus grave dans l’histoire, c’est que la délégation et donc le ministère de l’Education nationale l’ont suivi dans cette dérive où l’injustice le dispute à la bêtise», commente cette défenseur des droits humains.
    «Une vie privée violée et saccagée»
    Quelques jours plus tard, la délégation de Rabat de l’Education nationale lui apprend la nouvelle via un courrier daté du 15 décembre courant. La missive officielle lui signifie son renvoi du lycée Abou Bakr Seddik et son affectation au poste d’enseignante d’arabe et de français dans une école primaire.
    Et depuis une semaine, les réseaux sociaux n’en finissent pas de commenter l’affaire «Mina Bouchkioua». Tous les posts témoignent d’une indignation collective des internautes. «Les tribunaux d’inquisition ont ouvert leurs portes. On ne va pas tarder à ériger des bûchers», «C’est une vie privée violée et saccagée», «La page FB est du domaine du privé, elle ne peut nullement être considérée comme une source d'incitation à la débauche», «Encore une histoire ahurissante d’arbitraire et de préjugés! Une mobilisation doit s'organiser tant au profit de la prof que pour ses élèves», les commentaires dévoilent les inquiétudes des facebookers. Et pour cause. Ce qui est arrivé à Mina Bouchkioua menace tout simplement l’espace des libertés individuelles des femmes et des hommes de ce pays, un espace exposé plus que jamais au mode de pensée islamiste.

  • #2
    Purée comme le terme islamiste est devenu facile...
    un espace exposé plus que jamais au mode de pensée islamiste.
    un directeur qui affiche ses idées religieuses voire islamistes.
    Si on s'indigne de cette condamnation injustifiée, alors que devrai je dire de ces accusations hasardeuses?


    «La page FB est du domaine du privé, elle ne peut nullement être considérée comme une source d'incitation à la débauche»,
    Lakane FB relève du domaine privée, alors le public n'existe plus.

    Elle aurait pu les mettre en privée au lieu de les exposer en public, ça aurait éviter qu'on tombe dessus ou qu'on la dérange pour ça.

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    • #3
      Depuis quand FB c'est privé?? C'est justement l"inverse! Si tu veux annoncer un truc au "monde" tu le mets sur FB, faut arrêter l'hypocrisie.

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      • #4
        Si le Maroc aussi se met à jouer au jeu de l'intimidation et de la purification, ils sont mal partis.
        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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        • #5
          cest chaud ca

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          • #6
            Tous les posts témoignent d’une indignation collective des internautes.
            les libertés individuelles virtuelles ont prit le dessus sur les vraies libertés...
            There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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            • #7
              et en public, elle n'aurait pas droit?

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              • #8
                saha bachi

                et en public, elle n'aurait pas droit?


                bingo...
                There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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