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MAROC ; nouvelle station de transfert d'énergie par pompage ;STEP

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  • MAROC ; nouvelle station de transfert d'énergie par pompage ;STEP

    Plusieurs fois reportée pour des contraintes liées au montage financier, cette fois-ci semble la bonne pour la Station de transfert d’énergie par pompage (Step) Abdelmoumen, dans la région d’Agadir. Vendredi, au moment même où Masen marquait le closing financier de Noor II et Noor III, l’ONEE finalisait la liste des préqualifiés au projet de réalisation de la Step, d’une puissance installée de 350 MW. «Tous les géants du secteur ont répondu présent», annonce une source proche du dossier au sein de l’organisme public. Parmi ces derniers, l’on retrouve en première ligne le japonais Toshiba Corporation et le coréen Daewoo Engineering & -Construction CO.LTD, dans un premier groupement, ainsi que le français Vinci Construction Grands Projets SAS, tête de file d’un deuxième consortium formé avec des entreprises allemande et autrichienne. «L’expertise germanique est la plus complète dans ce secteur, mais elle est généralement beaucoup plus chère», commente la même source. L’autre fait marquant de ce processus de concurrence est la montée en puissance des entreprises chinoises. La logique du «moins-disant», jusque-là privilégiée par l’Etat dans l’exécution des projets de la stratégie énergétique nationale, devrait faire l’affaire pour l’expertise en provenance de l’empire du Milieu, selon un expert de l’hydroélectrique.

    Caractéristiques






    La Step Abdelmoumen est située à 70 kilomètres au sud d’Agadir. Elle sera équipée de «deux groupes réversibles mono-étages pompe-turbine Francis de 175 MW chacun, tournant à 600 tr/min sous une hauteur de chute de 540 m avec un débit de 36 m3/s par groupe». Le site vient renforcer celui d’Afourer, d’une capacité de 460 MW, en service depuis 2004 et réalisé par Alstom. Le projet devrait ainsi constituer un moyen de stockage de la production énergétique solaire et éolienne, développée dans le cadre de la stratégie énergétique du Royaume à l’horizon 2020. L’objectif, à terme, est de développer une capacité installée de 2.000 MW sur le solaire et 2.000 MW sur l’éolien.

    Si la question du financement, justement, a été l’une des principales contraintes à l’exécution de ce projet qui a connu plusieurs mois de retard, elle semble aujourd’hui dépassée. D’un coût global de plus de 3 milliards de dirhams, l’ONEE a en effet déjà décroché deux prêts de deux importants bailleurs de fonds - la Banque européenne de l’investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD) – dont une partie devrait être allouée au financement de la réalisation de la Step. Le prêt de la BEI est, de fait, en soutien au Programme hydraulique II. Quant à la contribution de la BAD, qui a multiplié ses interventions dans le secteur sur les dernières années, elle est adossée à un Fonds pour les technologies propres co-géré avec la Banque mondiale. Elle est censée couvrir le financement du Programme intégré éolien, hydraulique et d’électrification rurale. L’appel d’offres international portant sur le site d’Abdelmoumen, dont le lancement devrait être la prochaine étape, portera ainsi sur la réalisation «clés en main» des études d’exécution, de la réalisation du génie-civil, de la fourniture du matériel et des équipements, le transport, le montage, les essais ainsi que la mise en service de la Step Abdelmoumen. «Ce programme offre une réponse propre au caractère intermittent de l’énergie éolienne en ce qu’il prévoit le stockage de l’excédent de production d’énergie à travers les ouvrages hydrauliques», explique-t-on auprès de la BAD, l’un des deux bailleurs de fonds du projet. «Du point de vue des coûts, l’approche programmatique engendrera des économies d’échelle pour le développement du parc de production d’énergie électrique», poursuit-on auprès de la même source.



    l'économiste
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