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Succés en demi-teinte pour les bagagistes musulmans privés de badge à Roissy. Le tribunal administratif du Val-d'Oise a confirmé hier pour cinq d'entre eux la décision du ministre de l'Intérieur de leur retirer leur habilitation pour des raisons de sûreté antiterroriste. Deux employés toutefois se verront restituer leur précieux sésame, les magistrats estimant qu'ils ne constituent pas une menace pour la sécurité des passagers. Ce qui porte à quatre le nombre de bagagistes ayant finalement obtenu gain de cause. La semaine dernière, en effet, la Place Beauvau avait décidé d'elle-même de rendre leur badge à deux autres bagagistes.
Déjà, la CGT annonce qu'elle va « poursuivre la mobilisation des salariés ». Mais l'Intérieur se veut serein. « Les juges n'ont pas été dupes du battage orchestré depuis près d'un mois », assure l'un des proches de Nicolas Sarkozy. « Quatre dossiers rejetés sur les 139 cas portés depuis juin 2005 à l'appréciation du ministre, ce n'est pas le signe d'un acharnement administratif », faisait-on valoir hier dans son entourage.
Tigres tamouls
De fait, l'immense majorité des individus considérés comme « vulnérables » par l'antiterrorisme a préféré ne pas trop contester la sanction prise. Parmi eux : deux Sri Lankais liés à l'organisation paramilitaire des Tigres tamouls ou encore un Français converti à l'islam, né à Boulogne-sur-Mer, à qui la police reproche ses liens avec un certain Hakim, « fortement soupçonné d'appartenir au réseau d'islamo-braqueurs de Ouassini Cherifi, démantelé en décembre 2005 ». Sur la dizaine de dossiers jugés vraiment inquiétants, beaucoup concernent des Français d'origine maghrébine.
C'est le cas de M., 32 ans, résidant à Paris, dont le « pedigree » attire particulièrement l'attention. À en croire la police, dès 1997, il gravitait dans l'orbite d'Omar Saïki, responsable de la cellule parisienne de soutien au Groupe pour la prédication et le combat (GSPC) et de Brahim Yadel, capturé en Afghanistan en 2001 après la chute du régime taliban. Un rapport des renseignements généraux auquel Le Figaro a pu accéder précise que M. a résidé en octobre 1998 dans un appartement de la région parisienne, prêté par son ami d'enfance Youssef el-Aouni. Ce dernier a été « interpellé et condamné pour avoir apporté son soutien logistique dans le cadre des préparatifs en Europe de l'assassinat du commandant Massoud ». M. partageait cet appartement avec Hervé « Djamel » Loiseau et Samir Ferraga, tous deux morts en Afghanistan lors des affrontements qui opposèrent les forces américaines aux groupes islamistes armés durant l'offensive américaine. M. avait alors l'intention de rejoindre ses deux amis sur le front, mais il n'a pu le faire « faute de moyens financiers », assurent les RG. Interpellé le 6 mars 2002 dans le cadre d'une enquête relative à l'assassinat d'un extrémiste musulman, et pour son éventuelle implication dans un trafic de faux passeports, M. a été mis hors de cause. Mais pour les services de renseignements, son « important relationnel au sein de la mouvance islamiste » en fait un individu « dangereux » et une menace bien réelle pour la sûreté aéroportuaire .
Par le Figaro
Déjà, la CGT annonce qu'elle va « poursuivre la mobilisation des salariés ». Mais l'Intérieur se veut serein. « Les juges n'ont pas été dupes du battage orchestré depuis près d'un mois », assure l'un des proches de Nicolas Sarkozy. « Quatre dossiers rejetés sur les 139 cas portés depuis juin 2005 à l'appréciation du ministre, ce n'est pas le signe d'un acharnement administratif », faisait-on valoir hier dans son entourage.
Tigres tamouls
De fait, l'immense majorité des individus considérés comme « vulnérables » par l'antiterrorisme a préféré ne pas trop contester la sanction prise. Parmi eux : deux Sri Lankais liés à l'organisation paramilitaire des Tigres tamouls ou encore un Français converti à l'islam, né à Boulogne-sur-Mer, à qui la police reproche ses liens avec un certain Hakim, « fortement soupçonné d'appartenir au réseau d'islamo-braqueurs de Ouassini Cherifi, démantelé en décembre 2005 ». Sur la dizaine de dossiers jugés vraiment inquiétants, beaucoup concernent des Français d'origine maghrébine.
C'est le cas de M., 32 ans, résidant à Paris, dont le « pedigree » attire particulièrement l'attention. À en croire la police, dès 1997, il gravitait dans l'orbite d'Omar Saïki, responsable de la cellule parisienne de soutien au Groupe pour la prédication et le combat (GSPC) et de Brahim Yadel, capturé en Afghanistan en 2001 après la chute du régime taliban. Un rapport des renseignements généraux auquel Le Figaro a pu accéder précise que M. a résidé en octobre 1998 dans un appartement de la région parisienne, prêté par son ami d'enfance Youssef el-Aouni. Ce dernier a été « interpellé et condamné pour avoir apporté son soutien logistique dans le cadre des préparatifs en Europe de l'assassinat du commandant Massoud ». M. partageait cet appartement avec Hervé « Djamel » Loiseau et Samir Ferraga, tous deux morts en Afghanistan lors des affrontements qui opposèrent les forces américaines aux groupes islamistes armés durant l'offensive américaine. M. avait alors l'intention de rejoindre ses deux amis sur le front, mais il n'a pu le faire « faute de moyens financiers », assurent les RG. Interpellé le 6 mars 2002 dans le cadre d'une enquête relative à l'assassinat d'un extrémiste musulman, et pour son éventuelle implication dans un trafic de faux passeports, M. a été mis hors de cause. Mais pour les services de renseignements, son « important relationnel au sein de la mouvance islamiste » en fait un individu « dangereux » et une menace bien réelle pour la sûreté aéroportuaire .
Par le Figaro
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