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Pour la première fois et poussé par le cas de l’archevêque zambien Emmanuel Milingo qui a été excommunié pouvoir avoir notamment pris la tête d’une association de prêtres mariés. le vatican aborde le délicat dossier du célibat des prêtres et notament le cas des prêtres mariés qui souhaitent retourner à leur sacerdoce suite à un veuvage.
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Pour la première fois, une réunion au sommet aborde officiellement le cas , suites aux frasques de l’archevêque zambien Emmanuel Milingo, excommunié pouvoir avoir notamment pris la tête d’une association de prêtres mariés.
« Le Saint-Père a convoqué une réunion pour réfléchir aux demandes de dispense du célibat ou de retour au ministère sacerdotal présentées ces dernières années par des prêtres mariés », a annoncé le Vatican dans un communiqué. Cette rencontre doit notamment se pencher sur « la situation créée par la désobéissance de Mgr Emmanuel Milingo », un archevêque zambien qui a pris la tête d’une association de prêtres mariés.
C’est la première fois que ce sujet est abordé en ces termes et à ce niveau. La réunion, prévue jeudi, est en effet un véritable conseil des ministres : elle réunit en effet tous les chefs de dicastères, les plus hautes institutions de l’église catholique romaine.
Aujourd’hui, un homme marié ne peut pas être ordonné prêtre, sauf dans certaines églises orientales dépendant de Rome, comme les Maronites du Liban.
Mais, même chez eux, un prêtre qui se marie après son ordination perd toujours ses attributions sacerdotales. Il ne pourra plus prêcher ou accorder les 7 sacrements de l’église. C’est le cas lorsqu’il quitte l’église clandestinement, mais aussi lorsqu’il entreprend les démarches hiérarchiques prévues pour se marier religieusement.
30% de ''retours après défection''
Or, certains souhaitent, à un moment où à un autre, retourner à leur sacerdoce de prêtre. C’est souvent le cas des prêtres mariés devenus veufs par la suite. De nombreux « retours » ont également été accordés après la grande vague de défections qui a touché connu son pic en 1973 (1964 cas). Au total, sur les 35.034 défections de prêtres enregistrées depuis 1964, 9551 sont retournés à leur sacerdoce. (Voir les statistiques de la Congrégation pour le clergé).
Ce fut le cas d’Emmanuel Milingo en 2001. Après avoir épousé une fidèle de la secte Moon, l’archevêque de Lusaka avait fait amende honorable, après une audience avec Jean-Paul II. Pour s’assurer de sa loyauté, l’église l’avait « assigné à résidence en Italie ». Mais en juillet dernier, il a récidivé, rejoignant son épouse et fondant même une association de prêtres mariés. « Ils sont déjà 150 000 dans le monde », clamait-il avant d’être finalement excommunié pour un dernier affront : l’ordination de quatre évêques mariés.
Main tendu ou condamnation ?
La réunion des chefs de dicastère autour de Benoît XVI ne préfigure pas à coup sûr une main tendue aux prêtres mariés, mesure parfois envisagée pour palier le manque de vocations. La « réflexion » des ministres de l’Eglise pourrait au contraire déboucher sur une condamnation raffermie. Le communiqué que le Saint-Siège doit publier à l’issue de la rencontre devrait annoncer la couleur du pontificat de Benoît XVI, fervent défenseur du célibat sur le sujet.
Par le Figaro
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Pour la première fois, une réunion au sommet aborde officiellement le cas , suites aux frasques de l’archevêque zambien Emmanuel Milingo, excommunié pouvoir avoir notamment pris la tête d’une association de prêtres mariés.
« Le Saint-Père a convoqué une réunion pour réfléchir aux demandes de dispense du célibat ou de retour au ministère sacerdotal présentées ces dernières années par des prêtres mariés », a annoncé le Vatican dans un communiqué. Cette rencontre doit notamment se pencher sur « la situation créée par la désobéissance de Mgr Emmanuel Milingo », un archevêque zambien qui a pris la tête d’une association de prêtres mariés.
C’est la première fois que ce sujet est abordé en ces termes et à ce niveau. La réunion, prévue jeudi, est en effet un véritable conseil des ministres : elle réunit en effet tous les chefs de dicastères, les plus hautes institutions de l’église catholique romaine.
Aujourd’hui, un homme marié ne peut pas être ordonné prêtre, sauf dans certaines églises orientales dépendant de Rome, comme les Maronites du Liban.
Mais, même chez eux, un prêtre qui se marie après son ordination perd toujours ses attributions sacerdotales. Il ne pourra plus prêcher ou accorder les 7 sacrements de l’église. C’est le cas lorsqu’il quitte l’église clandestinement, mais aussi lorsqu’il entreprend les démarches hiérarchiques prévues pour se marier religieusement.
30% de ''retours après défection''
Or, certains souhaitent, à un moment où à un autre, retourner à leur sacerdoce de prêtre. C’est souvent le cas des prêtres mariés devenus veufs par la suite. De nombreux « retours » ont également été accordés après la grande vague de défections qui a touché connu son pic en 1973 (1964 cas). Au total, sur les 35.034 défections de prêtres enregistrées depuis 1964, 9551 sont retournés à leur sacerdoce. (Voir les statistiques de la Congrégation pour le clergé).
Ce fut le cas d’Emmanuel Milingo en 2001. Après avoir épousé une fidèle de la secte Moon, l’archevêque de Lusaka avait fait amende honorable, après une audience avec Jean-Paul II. Pour s’assurer de sa loyauté, l’église l’avait « assigné à résidence en Italie ». Mais en juillet dernier, il a récidivé, rejoignant son épouse et fondant même une association de prêtres mariés. « Ils sont déjà 150 000 dans le monde », clamait-il avant d’être finalement excommunié pour un dernier affront : l’ordination de quatre évêques mariés.
Main tendu ou condamnation ?
La réunion des chefs de dicastère autour de Benoît XVI ne préfigure pas à coup sûr une main tendue aux prêtres mariés, mesure parfois envisagée pour palier le manque de vocations. La « réflexion » des ministres de l’Eglise pourrait au contraire déboucher sur une condamnation raffermie. Le communiqué que le Saint-Siège doit publier à l’issue de la rencontre devrait annoncer la couleur du pontificat de Benoît XVI, fervent défenseur du célibat sur le sujet.
Par le Figaro