Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Jordanie déterminée à sauver son pilote capturé par l'EI en Syrie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Jordanie déterminée à sauver son pilote capturé par l'EI en Syrie

    La Jordanie a affiché jeudi sa détermination à sauver le pilote de chasse capturé la veille par le groupe islamique (EI) en Syrie après la chute de son avion que les jihadistes affirment avoir abattu, ce que Washington dément.
    Aucune nouvelle information n'a été donnée sur le sort de Maaz al-Kassasbeh, sous-lieutenant de 26 ans, plus de 24 heures après le crash de son jet F-16 dans la région de Raqa (nord).
    La perte de cet appareil est la première depuis le lancement de la campagne de frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie.
    La capture du jeune pilote, récemment marié, provoque une forte émotion en Jordanie, où de nombreux internautes expriment leur solidarité avec le mot-clé (hashtag) en arabe "Nous sommes tous Maaz al-Kassasbeh" sur les réseaux sociaux.
    Le roi Abdallah II "suit attentivement", selon l'armée, les efforts pour que le jeune homme revienne sain et sauf et des cellules de crise ont été créées afin de "mobiliser tous les moyens", a souligné jeudi le quotidien gouvernemental Al-Raï.
    "Nous sommes confiants: notre brave (pilote) retrouvera la liberté", a-t-il assuré.
    "J'espère que Dieu distillera de la pitié dans le cœur de Daech (acronyme en arabe de l'EI) pour le libérer", a imploré le père du pilote, Youssef al-Kassasbeh.
    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également demandé aux ravisseurs "de traiter le pilote selon les règles du droit humanitaire international".
    Un militant contacté par l'AFP à Raqa, bastion de l'EI en Syrie, avait indiqué mercredi que les jihadistes semblaient divisés sur le sort de l'otage. Certains d'entre eux, notamment "les Tchétchènes", voudraient le tuer, tandis que d'autres préfèreraient le garder en vie, selon lui. L'EI a exécuté de nombreux soldats, notamment de l'armée syrienne, capturés dans le cadre des combats.
    - Accident ou tir de missile? -
    Le général Lloyd Austin, commandement américain chargé de la région (Centcom), a affirmé que les Etats-Unis soutenaient "tous les efforts déployés pour faire en sorte qu'il soit secouru", sans entrer dans les détails.
    L'EI a diffusé sur des sites jihadistes plusieurs photos du pilote juste après sa capture. L'une d'elles le montre, vêtu seulement d'une chemise blanche, porté par quatre hommes qui le sortent d'une étendue d'eau où il est vraisemblablement tombé en s'éjectant de son appareil.
    Les circonstances de la chute du F-16 de fabrication américaine, restaient incertaines jeudi.
    Les Etats-Unis ont affirmé disposer d'"éléments de preuve" qui "indiquent clairement que l'EI n'a pas abattu l'appareil contrairement à ce que soutient l'organisation terroriste". Ils n'ont en revanche pas donné d'explications sur les causes du crash, tout comme la Jordanie.
    L'EI avait indiqué avoir utilisé un missile sol-air muni d'un détecteur infrarouge qui permet au missile de s'accrocher à une source de chaleur, en l'occurrence le réacteur d'un avion.
    Selon Eliot Higgins, un expert balistique, l'EI possède des missiles de fabrication russe et chinoise, dont le plus répandu est le Sam-7 russe qui se porte à l'épaule. Le groupe en a notamment saisi à l'armée syrienne lors de la prise de Raqa au début de l'été dernier.
    La capture du pilote ne devrait pas entraîner une remise en cause de l'implication de la Jordanie dans la coalition, selon des experts. Car "l'immense majorité des Jordaniens - près de 90% selon les sondages - considèrent Daech (acronyme arabe de l'EI) comme un ennemi", selon Mohamed Abou Roummane, chercheur au Centre d'études stratégiques de l'Université de Jordanie.
    Les Jordaniens restent cependant "divisés sur le fait de s'engager ou non dans un conflit direct avec l'organisation terroriste", précise cet expert.
    La coalition a effectué de nouveaux raids dans la nuit de mercredi à jeudi, ciblant des positions de l'EI dans les environs de Kobané (nord) et Boukamal (est) près de la frontière de l'Irak, selon l'OSDH.
    Outre les États-Unis et la Jordanie, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn participent aux frappes en Syrie. L’Australie, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Canada, le Danemark, la France et les Pays-Bas prennent part aux côtés des Américains aux raids en Irak.

    elwatan
Chargement...
X