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BRUXELLES, 16 et 17 mars 2013
Introduction
Objectifs et fonctionnement du Tribunal Russell sur la Palestine
Le Tribunal Russell sur la Palestine (TRP) est un Tribunal International d’initiative citoyenne, créé à la suite de l’inaction de la communauté internationale par rapport aux violations avérées du droit international commises par Israël.
En cinq sessions, le TRP a traité de la complicité et de la responsabilité d’Etats tiers, d’entreprises et d’organisations internationales dans l’occupation par Israël des Territoires palestiniens, et dans la perpétuation des violations du droit international commises par Israël. Il a mis aussi en évidence la continuité et la globalité de la politique israélienne qui vise, in fine, à rendre impossible la création d’un Etat palestinien.
« La légalité du Tribunal Russell provient à la fois de son impuissance absolue et de son universalité [1]». Le TRP n’a pas de légitimité juridique et tire sa force de la volonté citoyenne de mettre un terme à la situation d’impunité qui perdure dans les territoires palestiniens. Il ne s’inscrit pas dans un rapport concurrentiel avec les autres juridictions (nationales ou internationales) mais dans une complémentarité visant à faire appliquer le droit dans le traitement du conflit israélo-palestinien.
Le TRP a constitué un comité international de parrainage qui comprend des Prix Nobel, un ancien Secrétaire général des Nations Unies, deux anciens chefs d’Etat, d’autres personnes ayant exercé de hautes fonctions politiques et de très nombreux représentants de la société civile, écrivains, journalistes, poètes, acteurs, réalisateurs, scientifiques, professeurs, avocats, magistrats (voir le site: www.russelltribunalonpalestine.com).
Le jury du TRP est composé des membres suivants:
Stéphane Hessel (†), Ambassadeur de France, Président d’honneur du TRP, ayant participé à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, France.
Mairead Corrigan Maguire, Prix Nobel de la Paix 1976, Irlande du Nord.
John Dugard, professeur de droit international, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Afrique du Sud.
Lord Anthony Gifford, avocat au barreau britannique et juriste jamaïcain.
Gisèle Halimi, avocate, ancienne Ambassadrice auprès de l’UNESCO, France.
Ronald Kasrils, écrivain et militant, ancien ministre, Afrique du Sud.
Michael Mansfield, avocat, Président de la Haldane Society of Socialist Lawyers, Royaume-Uni.
José Antonio Martin Pallin, Magistrado Emérito, Sala II, Cour Suprême, Espagne.
Cynthia McKinney, ancienne Membre du Congrès américain, candidate à la Présidence en 2008, Green Party, USA.
Alberto San Juan, acteur, Espagne.
Aminata Traoré, auteur et ancienne Ministre de la Culture, Mali.
Alice Walker, poète et écrivain, USA.
Roger Waters, auteur-compositeur, bassiste, chanteur et membre fondateur du groupe Pink Floyd, Royaume-Uni.
Miguel Angel Estrella, pianiste et Ambassadeur à l’UNESCO, Argentine.
Angela Davis, militante politique, professeur d’université et auteur, USA.
Dennis Banks, activiste, écrivain, leader, enseignant et conférencier, USA.
A la suite du décès de Stéphane Hessel le 26 Février 2013, le Tribunal Russell sur la Palestine a perdu l’un de ses fondateurs, son président d’honneur et un membre actif de son comité organisateur international.
Stéphane Hessel avait participé à toutes les sessions du Tribunal et s’apprêtait à rejoindre le jury à Bruxelles pour la session finale. Ardent défenseur de l’application du droit international dans le conflit israélo-palestinien, il était en quelque sorte l’âme du TRP et des hommages appuyés lui ont été rendus lors de la dernière session.
Organisation des sessions
La première session internationale du TRP a été organisée du 1er au 3 mars 2010 à Barcelone, pour étudier les complicités et manquements de l’Union européenne et ses Etats membres dans la prolongation de l’occupation des Territoires palestiniens et les violations par Israël des droits du peuple palestinien.
La seconde session internationale du TRP a eu lieu à Londres, du 20 au 22 novembre 2010, sur le thème de la complicité des entreprises dans les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises par Israël.
La troisième session internationale du TRP a eu lieu du 5 au 7 novembre 2011 au Cap, en Afrique du Sud. Elle a abordé la question suivante : « Les pratiques d’Israël envers le peuple palestinien violent-elles l’interdiction internationale de l’apartheid ? »
La quatrième session internationale du TRP s’est tenue du 6 au 8 octobre 2012 à New York, U.S.A. Elle a cette fois traité de la complicité des Etats-Unis et les manquements des Nations Unies dans la poursuite des violations du droit international commises par Israël envers le peuple palestinien.
Le jury de la session finale du TRP qui a eu lieu à Bruxelles les 16 et 17 mars 2013 était composé des personnalités suivantes: Mairead Corrigan Maguire, Lord Anthony Gifford, Ronald Kasrils, Michael Mansfield, Cynthia McKinney, John Dugard, Miguel Angel Estrella, Angela Davis, Dennis Banks et Roger Waters. Il était assisté dans son travail par une équipe d’experts juristes composée d’Eric David, Daniel Machover et John Reynolds.
Après plusieurs semaines d’échange par Internet, les membres du jury ont eu la journée du samedi 16 pour travailler à huis clos, adopter les conclusions finales et s’entendre sur les principaux éléments qui ont été présentés devant une salle comble, le dimanche 17 mars, par Michael Mansfield et Angela Davis. A cette occasion, des messages ont également été délivrés par Fadwa Bargouthi, au nom de son époux Marwan Bargouthi, et par les marraines du Tribunal, Nurit Peled et Leila Shahid.
La session Finale du TRP était organisée par:
- Le Comité Organisateur International (COI): Ken Coates (†), Pierre Galand, Stéphane Hessel (†), Marcel-Francis Kahn, Robert Kissous, François Maspero, Paulette Pierson-Mathy, Bernard Ravenel, Brahim Senouci, Gianni Tognoni.
- Le secrétariat international: Frank Barat et Virginie Vanhaeverbeke, sous la coordination générale de Pierre Galand.
- Les comités d’appui d’Afrique du Sud, d’Algérie, d’Allemagne, des États-Unis, de Catalogne, du Chili, du Danemark, d’Espagne, de France, d’Inde, d’Italie, d’Irlande, d’Israël, de Palestine, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Portugal, de RDC, du Royaume-Uni et de Suisse.
- Le Comité d’appui de Belgique.
Le Comité Organisateur International souhaite remercier toutes les personnes, organisations et fondations qui ont permis la réalisation de la session finale du TRP.
Conclusions de la session finale du TRP
À l’occasion de sa session finale, le TRP a poursuivi sa mission historique qui consiste, à une époque où la société mondiale est confrontée à d’immenses défis, à structurer la contestation citoyenne et à dénoncer des situations insoutenables. En effet, la Charte des Nations Unies débute par ces mots « Nous, peuples des Nations Unies ». Elle n’est dès lors pas conçue uniquement pour protéger le pouvoir étatique.
Lors de cette session finale, le TRP a résumé les conclusions des quatre sessions précédentes[2]. Les conclusions concernent, dans l’ordre :
Les violations particulières du droit international commises par Israël.
Les principales caractéristiques du régime israélien à l’égard des Palestiniens – apartheid et sociocide-.
La responsabilité des États, en particulier des États-Unis d’Amérique, qui assistent Israël dans ses violations du droit international.
La responsabilité des organisations internationales (l’ONU et l’UE), qui assistent Israël dans ses violations du droit international.
La responsabilité des entreprises privées qui assistent Israël dans ses violations du droit international.
Futures actions et pistes pour l’avenir.
Il est à noter que, dans le respect des principes de contradiction des débats, les institutions, pays et entreprises mis en cause à chaque session ont été invités à se présenter devant le Tribunal pour exprimer leur point de vue. Quelques réponses écrites furent reçues, et aucun représentant ne s’est présenté aux sessions. Le TRP regrette de ne pas avoir pu bénéficier de l’aide que l’exposé de leurs arguments et toute preuve fournie à l’appui de ceux-ci auraient pu lui apporter.
Événements importants survenus après la session de New York
Tout d’abord, le jury épingle un certain nombre d’événements survenus après la session de New York (octobre 2012) qui confirment :
les violations du droit international commises par Israël ; et
le soutien apporté par les États-Unis pour commettre ces violations ; et
l’absence de mesures significatives au sein des Nations Unies pour répondre aux violations du droit international commises par Israël.
Il y a eu premièrement l’attaque israélienne sur Gaza du 14 au 21 novembre 2012 au cours de l’opération Pilier de défense. Même si l’offensive terrestre israélienne a été évitée, Israël a causé de nombreuses victimes (158 Palestiniens ont été tués contre six Israéliens) et des dégâts considérables aux immeubles. Des crimes de guerre ont été commis lors de cette offensive. Au cours d’une attaque, douze personnes ont trouvé la mort – deux hommes, six femmes et quatre enfants.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n’est pas parvenu à prendre une décision par rapport à cette offensive. Bien que le Gouvernement des États-Unis ait joué un rôle important dans l’obtention d’un cessez-le-feu, le Congrès américain a soutenu et encouragé Israël.
BRUXELLES, 16 et 17 mars 2013
Introduction
Objectifs et fonctionnement du Tribunal Russell sur la Palestine
Le Tribunal Russell sur la Palestine (TRP) est un Tribunal International d’initiative citoyenne, créé à la suite de l’inaction de la communauté internationale par rapport aux violations avérées du droit international commises par Israël.
En cinq sessions, le TRP a traité de la complicité et de la responsabilité d’Etats tiers, d’entreprises et d’organisations internationales dans l’occupation par Israël des Territoires palestiniens, et dans la perpétuation des violations du droit international commises par Israël. Il a mis aussi en évidence la continuité et la globalité de la politique israélienne qui vise, in fine, à rendre impossible la création d’un Etat palestinien.
« La légalité du Tribunal Russell provient à la fois de son impuissance absolue et de son universalité [1]». Le TRP n’a pas de légitimité juridique et tire sa force de la volonté citoyenne de mettre un terme à la situation d’impunité qui perdure dans les territoires palestiniens. Il ne s’inscrit pas dans un rapport concurrentiel avec les autres juridictions (nationales ou internationales) mais dans une complémentarité visant à faire appliquer le droit dans le traitement du conflit israélo-palestinien.
Le TRP a constitué un comité international de parrainage qui comprend des Prix Nobel, un ancien Secrétaire général des Nations Unies, deux anciens chefs d’Etat, d’autres personnes ayant exercé de hautes fonctions politiques et de très nombreux représentants de la société civile, écrivains, journalistes, poètes, acteurs, réalisateurs, scientifiques, professeurs, avocats, magistrats (voir le site: www.russelltribunalonpalestine.com).
Le jury du TRP est composé des membres suivants:
Stéphane Hessel (†), Ambassadeur de France, Président d’honneur du TRP, ayant participé à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, France.
Mairead Corrigan Maguire, Prix Nobel de la Paix 1976, Irlande du Nord.
John Dugard, professeur de droit international, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Afrique du Sud.
Lord Anthony Gifford, avocat au barreau britannique et juriste jamaïcain.
Gisèle Halimi, avocate, ancienne Ambassadrice auprès de l’UNESCO, France.
Ronald Kasrils, écrivain et militant, ancien ministre, Afrique du Sud.
Michael Mansfield, avocat, Président de la Haldane Society of Socialist Lawyers, Royaume-Uni.
José Antonio Martin Pallin, Magistrado Emérito, Sala II, Cour Suprême, Espagne.
Cynthia McKinney, ancienne Membre du Congrès américain, candidate à la Présidence en 2008, Green Party, USA.
Alberto San Juan, acteur, Espagne.
Aminata Traoré, auteur et ancienne Ministre de la Culture, Mali.
Alice Walker, poète et écrivain, USA.
Roger Waters, auteur-compositeur, bassiste, chanteur et membre fondateur du groupe Pink Floyd, Royaume-Uni.
Miguel Angel Estrella, pianiste et Ambassadeur à l’UNESCO, Argentine.
Angela Davis, militante politique, professeur d’université et auteur, USA.
Dennis Banks, activiste, écrivain, leader, enseignant et conférencier, USA.
A la suite du décès de Stéphane Hessel le 26 Février 2013, le Tribunal Russell sur la Palestine a perdu l’un de ses fondateurs, son président d’honneur et un membre actif de son comité organisateur international.
Stéphane Hessel avait participé à toutes les sessions du Tribunal et s’apprêtait à rejoindre le jury à Bruxelles pour la session finale. Ardent défenseur de l’application du droit international dans le conflit israélo-palestinien, il était en quelque sorte l’âme du TRP et des hommages appuyés lui ont été rendus lors de la dernière session.
Organisation des sessions
La première session internationale du TRP a été organisée du 1er au 3 mars 2010 à Barcelone, pour étudier les complicités et manquements de l’Union européenne et ses Etats membres dans la prolongation de l’occupation des Territoires palestiniens et les violations par Israël des droits du peuple palestinien.
La seconde session internationale du TRP a eu lieu à Londres, du 20 au 22 novembre 2010, sur le thème de la complicité des entreprises dans les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises par Israël.
La troisième session internationale du TRP a eu lieu du 5 au 7 novembre 2011 au Cap, en Afrique du Sud. Elle a abordé la question suivante : « Les pratiques d’Israël envers le peuple palestinien violent-elles l’interdiction internationale de l’apartheid ? »
La quatrième session internationale du TRP s’est tenue du 6 au 8 octobre 2012 à New York, U.S.A. Elle a cette fois traité de la complicité des Etats-Unis et les manquements des Nations Unies dans la poursuite des violations du droit international commises par Israël envers le peuple palestinien.
Le jury de la session finale du TRP qui a eu lieu à Bruxelles les 16 et 17 mars 2013 était composé des personnalités suivantes: Mairead Corrigan Maguire, Lord Anthony Gifford, Ronald Kasrils, Michael Mansfield, Cynthia McKinney, John Dugard, Miguel Angel Estrella, Angela Davis, Dennis Banks et Roger Waters. Il était assisté dans son travail par une équipe d’experts juristes composée d’Eric David, Daniel Machover et John Reynolds.
Après plusieurs semaines d’échange par Internet, les membres du jury ont eu la journée du samedi 16 pour travailler à huis clos, adopter les conclusions finales et s’entendre sur les principaux éléments qui ont été présentés devant une salle comble, le dimanche 17 mars, par Michael Mansfield et Angela Davis. A cette occasion, des messages ont également été délivrés par Fadwa Bargouthi, au nom de son époux Marwan Bargouthi, et par les marraines du Tribunal, Nurit Peled et Leila Shahid.
La session Finale du TRP était organisée par:
- Le Comité Organisateur International (COI): Ken Coates (†), Pierre Galand, Stéphane Hessel (†), Marcel-Francis Kahn, Robert Kissous, François Maspero, Paulette Pierson-Mathy, Bernard Ravenel, Brahim Senouci, Gianni Tognoni.
- Le secrétariat international: Frank Barat et Virginie Vanhaeverbeke, sous la coordination générale de Pierre Galand.
- Les comités d’appui d’Afrique du Sud, d’Algérie, d’Allemagne, des États-Unis, de Catalogne, du Chili, du Danemark, d’Espagne, de France, d’Inde, d’Italie, d’Irlande, d’Israël, de Palestine, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Portugal, de RDC, du Royaume-Uni et de Suisse.
- Le Comité d’appui de Belgique.
Le Comité Organisateur International souhaite remercier toutes les personnes, organisations et fondations qui ont permis la réalisation de la session finale du TRP.
Conclusions de la session finale du TRP
À l’occasion de sa session finale, le TRP a poursuivi sa mission historique qui consiste, à une époque où la société mondiale est confrontée à d’immenses défis, à structurer la contestation citoyenne et à dénoncer des situations insoutenables. En effet, la Charte des Nations Unies débute par ces mots « Nous, peuples des Nations Unies ». Elle n’est dès lors pas conçue uniquement pour protéger le pouvoir étatique.
Lors de cette session finale, le TRP a résumé les conclusions des quatre sessions précédentes[2]. Les conclusions concernent, dans l’ordre :
Les violations particulières du droit international commises par Israël.
Les principales caractéristiques du régime israélien à l’égard des Palestiniens – apartheid et sociocide-.
La responsabilité des États, en particulier des États-Unis d’Amérique, qui assistent Israël dans ses violations du droit international.
La responsabilité des organisations internationales (l’ONU et l’UE), qui assistent Israël dans ses violations du droit international.
La responsabilité des entreprises privées qui assistent Israël dans ses violations du droit international.
Futures actions et pistes pour l’avenir.
Il est à noter que, dans le respect des principes de contradiction des débats, les institutions, pays et entreprises mis en cause à chaque session ont été invités à se présenter devant le Tribunal pour exprimer leur point de vue. Quelques réponses écrites furent reçues, et aucun représentant ne s’est présenté aux sessions. Le TRP regrette de ne pas avoir pu bénéficier de l’aide que l’exposé de leurs arguments et toute preuve fournie à l’appui de ceux-ci auraient pu lui apporter.
Événements importants survenus après la session de New York
Tout d’abord, le jury épingle un certain nombre d’événements survenus après la session de New York (octobre 2012) qui confirment :
les violations du droit international commises par Israël ; et
le soutien apporté par les États-Unis pour commettre ces violations ; et
l’absence de mesures significatives au sein des Nations Unies pour répondre aux violations du droit international commises par Israël.
Il y a eu premièrement l’attaque israélienne sur Gaza du 14 au 21 novembre 2012 au cours de l’opération Pilier de défense. Même si l’offensive terrestre israélienne a été évitée, Israël a causé de nombreuses victimes (158 Palestiniens ont été tués contre six Israéliens) et des dégâts considérables aux immeubles. Des crimes de guerre ont été commis lors de cette offensive. Au cours d’une attaque, douze personnes ont trouvé la mort – deux hommes, six femmes et quatre enfants.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n’est pas parvenu à prendre une décision par rapport à cette offensive. Bien que le Gouvernement des États-Unis ait joué un rôle important dans l’obtention d’un cessez-le-feu, le Congrès américain a soutenu et encouragé Israël.
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