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Algérie-Tchad : Le président tchadien entame une visite d’Etat en Algérie

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  • Algérie-Tchad : Le président tchadien entame une visite d’Etat en Algérie

    Le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, est arrivé hier à Alger, dans le cadre d’une visite d’Etat de trois jours, à l’invitation de son homologue, Abdelaziz Bouteflika. Le président tchadien a été accueilli, par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement. Cette visite marque la volonté de l'Algérie et du Tchad de renforcer leurs relations traditionnelles de fraternité, d'amitié, de solidarité et de coopération, au bénéfice de leurs deux peuples.

    Les entretiens qui se dérouleront entre les deux chefs d'Etat leur permettront, notamment d'analyser plusieurs questions d'intérêt commun sur la scène internationale, notamment en Afrique. Ces entretiens seront également une occasion pour les deux parties d'accroître la conjugaison de leurs efforts avec ceux d'autres pays de la sous-région, au service de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l'espace sahélo-saharien, notamment au Mali et en Libye.

    L’hôte de l’Algérie a fait part de l’importance de développer un commerce intra-africain.

    Le président tchadien, Idriss Debi Itno, a mis en relief, lors de l’ouverture du forum économique, tenu hier à l’hôtel Sheraton, le rôle pionnier que joue l’Algérie au niveau régional. Outre son «riche passé historique» et «sa présence ininterrompue à tous les combats et toutes les luttes africaines», l’Algérie, dira M. Itno, «continue à jouer pleinement son rôle pour le développement du continent.»

    Il ajoutera que «c’est un pays qui dispose des atouts maîtres pour le renforcement de la coopération bilatérale dans la perspective d’avancer ensemble sur la voie du développement qui garantira l’intérêt des deux peuples qui sont unis par des liens d’amitié.»

    Dans son intervention, le président tchadien, dont c’est la première visite à Alger, a salué «le grand intérêt qu’accorde l’Algérie, par le biais de ses hommes d’affaires et investisseurs, au développement de la coopération et du partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays dans les différents secteurs d’activité.» Il trouve nécessaire de réunir les conditions de développement auxquelles aspirent, non seulement l’Algérie et le Tchad, mais l’ensemble des pays africains.

    «Il est important de créer une nouvelle dynamique», indique-t-il, devant une assistance nombreuse composée essentiellement des représentants du patronat et des hommes d’affaires. Pour y parvenir, M. Itno fait part de l’importance, de l’urgence à vrai dire, de «développer un commerce intra-africain.»

    Dans ce contexte, il souligne avec insistance que «la santé économique de l’Algérie est la meilleure en Afrique.» Et le modèle de développement économique algérien «doit inspirer les autres pays africains.» S’adressant aux opérateurs algériens, M. Itno dira : «vous pouvez être nos partenaires dans tous les secteurs.» Dans le même ordre d’idées, le président tchadien relève les ressources et autres atouts dont dispose son pays.

    Il cite, d’abord, un code d’investissement «très favorable», une superficie des terres arables d’un million hectares et une production quotidienne de 700 tonnes de ciment, jugée insuffisante pour couvrir les besoins internes.

    Cette contre-performance, M. Itno compte l’améliorer avec la participation des entreprises algériennes. Pour les différents secteurs, le président tchadien affirme que son pays compte développer, également, l’industrie agro-alimentaire oùl’Algérie «dispose d’une compétence avérée.» Il estime que le développement de ce créneau «est une priorité» pour son pays.

    A propos des autres secteurs où les deux pays peuvent intensifier leur relation, M. Itno cite les hydrocarbures, avant de faire part des quantités importantes locales tels l’or, le zinc et le marbre tout en invitant les opérateurs algériens à des «investissements gagnant-gagnant et voir, dit-il, de visu la concurrence étrangère qui existe chez nous.»

    Bouchouareb : «L’Algérie disposée à accompagner ses entreprises pour investir au Tchad »

    De son côté, M. Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, a souligné, de prime abord, l’intérêt qu’accordent les hautes autorités des deux pays pour hisser nos relations économiques à la hauteur du niveau d’excellence de nos relations politiques incarnées par la volonté des deux présidents.» Cette rencontre, enchaîne-t-il, «démontre ce niveau d’excellence de nos relations bilatérales que nous ambitionnons de renforcer au plan économique à travers des partenariats bénéfiques pour nos entreprises et à la hauteur de nos potentialités communes.»

    Sur sa lancée, M. Bouchouareb rappelle le «contexte favorable au développement des relations fructueuses», dans lequel s’est tenu le forum d’hier. Aux opérateurs économiques, il préconise de «nouer des partenariats en différents domaines et plus particulièrement dans l’agro-industrie, les services, le commerce et les infrastructures.»

    D’autre part, le ministre a mis en relief la volonté de l’Algérie de «relancer sa base économique par la mise en place d’un cadre réglementaire approprié pour accueillir et faciliter l’investissement étranger.» A ce titre, M. Bouchouareb réaffirme la «totale disponibilité» de l’Algérie à aider les entreprises tchadiennes à venir s’y installer. S’agissant des entreprises algériennes, le ministre se félicite du fait qu’elles «réunissent des capacités de développement à l’international et notre gouvernement est prêt à les encourager à mener des projets au Tchad.»



    Fouad Irnatene
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