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Tunisie - Économie : investissements contrariés, prêts relancés

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  • Tunisie - Économie : investissements contrariés, prêts relancés

    Baisse des investissements et fort appui européen en 2014, 500 millions de dollars attendus de la Banque mondiale début 2015 : l'équation tunisienne partie pour être résolue ?

    En reconstruction démocratique depuis 2011, la Tunisie n'en a pas fini d'accuser le coup sur le plan économique pendant trois années où les Tunisiens ont beaucoup été sollicité électoralement. L'une des illustrations est le niveau des investissements étrangers.

    8,6% de baisse des investissements
    Comparativement aux onze premiers mois de 2013, ceux de 2014 révèlent que les investissements étrangers ont atteint 1,64 milliard de dinars (1 dinar tunisien = 0,53 dollar) contre 1,79 milliard de dinars. C'est donc une baisse de 8,6% en glissement annuel que relève l’Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur. "Entre janvier et novembre, les investissements directs étrangers (IDE) se sont établis à 1,49 milliard de dinars, soit 10,9% de moins par rapport à 2013, alors que les investissements de portefeuille ont grimpé de 22,5% par rapport à 2013, à 151,9 millions de dinars", indique l'Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur. Comment ces investissements se sont-ils répartis ? Avec 870 millions de dinars, le secteur énergétique accapare la plus grande part des investissements. S'en suivent ceux en direction des services avec 321,4 millions de dinars, de l’industrie (294,2 millions de dinars) et de l’agriculture (6,2 millions de dinars).

    Un fort soutien de l'Union européenne
    Parallèlement à ce flux d'investissements, la Tunisie a bénéficié pour 2014 d'un appui financier de 204 millions d’euros. Selon la délégation de l’Union européenne à Tunis, "après avoir accordé 135 millions d’euros de dons en 2013, l’UE a accentué son soutien en allouant 169 millions d’euros au programme d’action 2014". Elle y a ajouté 35 millions d’euros au titre de la Facilité Investissement Voisinage. Pour Laura Baeza, ambassadrice de l’UE en Tunisie, il y a un parallèle entre ce volontarisme européen et l'évolution que le pays a connu ces dernières années. "L’ampleur du soutien européen reflète les avancées remarquables accomplies par la Tunisie en matière de gouvernance démocratique avec l’adoption d’une Constitution consensuelle et l’organisation d’élections législatives transparentes et pluralistes", explique-t-elle. Et l'Union européenne n'y est pas allée de main morte. Selon l'agence Ecofin, sept grands programmes de coopération ont été financés en 2014. Ainsi de l’accompagnement des réformes en matière de gouvernance et de transition, de justice, idem du soutien aux médias audiovisuels, de la gestion intégrée des frontières et de la réhabilitation des quartiers populaires.

    L'année 2015 s'annonce prometteuse en termes de soutien
    À côté de l'Union européenne, la Banque mondiale entend apporter son soutien à la Tunisie et ce, dès le premier trimestre de 2015. Alors que la cérémonie de prestation de serment de Beji Caïd Essebsi est prévue ce mercredi 31 décembre, le pays sait pouvoir compter sur un prêt de 500 millions de dollars que la Banque mondiale va lui accorder. Selon le ministre tunisien de l'Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, "cela se fera en deux temps : d'abord, par un premier crédit de 250 millions de dollars qui sera décaissé en janvier 2015, ensuite par un deuxième crédit d'un montant identique qui sera versé en mars". Et de préciser : "La décision prise par le Fonds monétaire international le 12 décembre relative au décaissement de la 5e tranche du crédit de garantie conclu avec la Tunisie est de nature à encourager les institutions financières à soutenir davantage la Tunisie durant la prochaine étape".



    Dans la ligne de mire de Hakim Ben Hammouda, il y a la volonté de voir la perception de la Tunisie améliorée aux yeux des agences de notation. Celles-ci ne manqueront pas, au début de 2015, de réagir à la nouvelle donne politique du pays et donc à la stratégie économique que les nouvelles autorités entendent adopter pour sortir la Tunisie de l'ornière.

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