L’Algérie s’apprête à réduite de moitié ses aides à certains pays africains. S’agit-il d’une sanction contre la position de ces Etats en faveur d’une intervention militaire étrangère en Libye ou réellement d’une conséquence de la baisse des prix du pétrole ? Dans tous les cas, le Maroc pourrait profiter diplomatiquement de cette opportunité.
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La chute vertigineuse des cours du pétrole sur le marché mondial impactera-t-elle négativement la politique africaine de l’Algérie ? Après le gel des recrutements dans la fonction publique en 2015, le voisin de l’Est pourrait réduire de moitié ses aides annuelles, estimées à 80 millions de dollars, destinées à quatre pays de la région du Sahel : la Mauritanie, le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
En l’absence d’une déclaration officielle du cabinet Sellal, des médias locaux et arabes affirment que cette décision aurait été prise lors d’un conseil des ministres restreint, le mercredi 24 décembre. Présidé par Abdelaziz Bouteflika, cette réunion s’est faite en présence notamment du chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra et du ministre des Finances, Mohamed Djellab.
Par ailleurs et contrairement à ce qui a été avancé par certains médias marocains, le Polisario ne devra guère s’inquiéter de la politique de rigueur budgétaire que l’Algérie s’apprête à entamer. Les amis de Mohamed Abdelaziz sont à l’abri des fluctuations des prix du pétrole et de la guerre que mène, depuis plus d’une année, le clan Bouteflika contre les fidèles du patron de la DRS, le général Mohamed Mediène alias Toufik.
Une chance s’offre au Maroc
La réduction des aides algériens à ces quatre pays est une aubaine pour le Maroc. Le royaume pourrait profiter de l’occasion pour revenir en force sur la scène sahélienne, et tout particulièrement sur le dossier malien. Empêché par l’Algérie de prendre part au dialogue entre l’opposition et les autorités de Bamako, le Maroc se voit offrir une chance de renouer avec le gouvernement du président Keita après des mois de brouilles. Cela pourra également lui permettre de renforcer ses liens de proximité avec la Mauritanie.
Un autre facteur peut expliquer la décision du pouvoir algérien. Elle pourrait aussi être interprétée comme une sanction contre les présidents de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces derniers ont appelé les Nations-Unies à soutenir une intervention militaire étrangère en Libye à l’issue d’une réunion à Nouakchott la semaine dernière. Une position que des médias algériens ont immédiatement qualifiée de « conspiration » contre leur pays.
Il faut savoir que l’Algérie a créé avec la bénédiction de l’Egypte, une enseigne régionale appelée les "Pays voisins de la Libye" qui réunit le Tchad, le Soudan, la Tunisie et le Niger. Cette structure s’oppose à toute implication militaire étrangère en Libye. On peut donc comprendre que la proposition des présidents des quatre pays sahéliens agace au plus haut point les autorités algériennes.
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La chute vertigineuse des cours du pétrole sur le marché mondial impactera-t-elle négativement la politique africaine de l’Algérie ? Après le gel des recrutements dans la fonction publique en 2015, le voisin de l’Est pourrait réduire de moitié ses aides annuelles, estimées à 80 millions de dollars, destinées à quatre pays de la région du Sahel : la Mauritanie, le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
En l’absence d’une déclaration officielle du cabinet Sellal, des médias locaux et arabes affirment que cette décision aurait été prise lors d’un conseil des ministres restreint, le mercredi 24 décembre. Présidé par Abdelaziz Bouteflika, cette réunion s’est faite en présence notamment du chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra et du ministre des Finances, Mohamed Djellab.
Par ailleurs et contrairement à ce qui a été avancé par certains médias marocains, le Polisario ne devra guère s’inquiéter de la politique de rigueur budgétaire que l’Algérie s’apprête à entamer. Les amis de Mohamed Abdelaziz sont à l’abri des fluctuations des prix du pétrole et de la guerre que mène, depuis plus d’une année, le clan Bouteflika contre les fidèles du patron de la DRS, le général Mohamed Mediène alias Toufik.
Une chance s’offre au Maroc
La réduction des aides algériens à ces quatre pays est une aubaine pour le Maroc. Le royaume pourrait profiter de l’occasion pour revenir en force sur la scène sahélienne, et tout particulièrement sur le dossier malien. Empêché par l’Algérie de prendre part au dialogue entre l’opposition et les autorités de Bamako, le Maroc se voit offrir une chance de renouer avec le gouvernement du président Keita après des mois de brouilles. Cela pourra également lui permettre de renforcer ses liens de proximité avec la Mauritanie.
Un autre facteur peut expliquer la décision du pouvoir algérien. Elle pourrait aussi être interprétée comme une sanction contre les présidents de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces derniers ont appelé les Nations-Unies à soutenir une intervention militaire étrangère en Libye à l’issue d’une réunion à Nouakchott la semaine dernière. Une position que des médias algériens ont immédiatement qualifiée de « conspiration » contre leur pays.
Il faut savoir que l’Algérie a créé avec la bénédiction de l’Egypte, une enseigne régionale appelée les "Pays voisins de la Libye" qui réunit le Tchad, le Soudan, la Tunisie et le Niger. Cette structure s’oppose à toute implication militaire étrangère en Libye. On peut donc comprendre que la proposition des présidents des quatre pays sahéliens agace au plus haut point les autorités algériennes.
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