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La force de combat de l'Otan (Isaf) a organisé, hier, une cérémonie dans son quartier général à Kaboul, marquant son retrait définitif de l’Afghanistan après 13 années de présence laissant un pays toujours en proie à la violence.
Signe de tension : l'Otan n'a communiqué les détails de cette cérémonie, conduite par le général américain John Campbell, commandant de l'Isaf, qu'au dernier moment dimanche en raison de la menace d'attentats ou d'attaques armées de la part des taliban, qui ont visé la capitale afghane à de multiples reprises ces dernières années.
Le retrait des soldats de l'Isaf qui, a compté jusqu'à 130 000 soldats d'une cinquantaine de pays en 2011, devrait laisser place, le 1er janvier, à la mission “Soutien résolu” pour l'aide et la formation de l'armée afghane, avec 12 500 hommes.
Si le commandant de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) a en dépit de la perte de 3 485 soldats depuis 2001, dressé un bilan positif de l'action des troupes de combat étrangères dans le pays, le retrait est perçu autrement par les taliban. “Les 13 années de mission américaine et de l'Otan ont été un échec absolu en Afghanistan. La cérémonie d'aujourd'hui est leur échec”, a dit à l'AFP le porte-parole des taliban, Zabihullah Mujahid.
Le retrait de la force internationale devrait, dans l’absolu, lever l’obstacle qui se dressait devant l’ouverture de négociations de paix entre le pouvoir en place et les taliban, qui en ont fait une condition sine qua non, comme le rappelait hier encore le porte-parole des rebelles. “Nous ne tiendrons pas de pourparlers de paix en présence de troupes de l'Otan en Afghanistan”, a-t-il martelé. Une exigence que l'ancien président Hamid Karzaï (2001-2014) a vérifié à ses dépens, l'année dernière, en ouvrant des discussions préliminaires avec les taliban, qui ont échoué.
Les forces de sécurité afghanes, fortes d'environ 350 000 hommes, assurent désormais seules la sécurité face aux taliban. Mais les Etats-Unis vont toutefois continuer à fournir un soutien aérien aux Afghans, et pourraient intervenir directement en cas d'avance rapide des taliban. D’ici fin 2015, les troupes américaines en Afghanistan vont diminuer de moitié, pour qu’à fin 2016, il ne restera plus qu'une force résiduelle pour protéger l'ambassade à Kaboul.
Le départ de l’OTAN survient dans une conjoncture marquée par la recrudescence des attentats dans ce pays. Selon les Nations unies, les victimes civiles ont augmenté de 19% en 2014, avec 3 188 morts comptabilisés fin novembre. La police et l'armée afghanes ont subi de lourdes pertes avec plus de 4 600 morts au cours des dix premiers mois de 2014, soit plus de pertes que l'ensemble des pays contributeurs de l'Otan depuis 2001.
Les attaques des taliban ces dernières semaines à Kaboul ont visé les domiciles de résidents étrangers, des convois diplomatiques, des bus de l'armée afghane, ainsi que le centre culturel français.
liberté
Signe de tension : l'Otan n'a communiqué les détails de cette cérémonie, conduite par le général américain John Campbell, commandant de l'Isaf, qu'au dernier moment dimanche en raison de la menace d'attentats ou d'attaques armées de la part des taliban, qui ont visé la capitale afghane à de multiples reprises ces dernières années.
Le retrait des soldats de l'Isaf qui, a compté jusqu'à 130 000 soldats d'une cinquantaine de pays en 2011, devrait laisser place, le 1er janvier, à la mission “Soutien résolu” pour l'aide et la formation de l'armée afghane, avec 12 500 hommes.
Si le commandant de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) a en dépit de la perte de 3 485 soldats depuis 2001, dressé un bilan positif de l'action des troupes de combat étrangères dans le pays, le retrait est perçu autrement par les taliban. “Les 13 années de mission américaine et de l'Otan ont été un échec absolu en Afghanistan. La cérémonie d'aujourd'hui est leur échec”, a dit à l'AFP le porte-parole des taliban, Zabihullah Mujahid.
Le retrait de la force internationale devrait, dans l’absolu, lever l’obstacle qui se dressait devant l’ouverture de négociations de paix entre le pouvoir en place et les taliban, qui en ont fait une condition sine qua non, comme le rappelait hier encore le porte-parole des rebelles. “Nous ne tiendrons pas de pourparlers de paix en présence de troupes de l'Otan en Afghanistan”, a-t-il martelé. Une exigence que l'ancien président Hamid Karzaï (2001-2014) a vérifié à ses dépens, l'année dernière, en ouvrant des discussions préliminaires avec les taliban, qui ont échoué.
Les forces de sécurité afghanes, fortes d'environ 350 000 hommes, assurent désormais seules la sécurité face aux taliban. Mais les Etats-Unis vont toutefois continuer à fournir un soutien aérien aux Afghans, et pourraient intervenir directement en cas d'avance rapide des taliban. D’ici fin 2015, les troupes américaines en Afghanistan vont diminuer de moitié, pour qu’à fin 2016, il ne restera plus qu'une force résiduelle pour protéger l'ambassade à Kaboul.
Le départ de l’OTAN survient dans une conjoncture marquée par la recrudescence des attentats dans ce pays. Selon les Nations unies, les victimes civiles ont augmenté de 19% en 2014, avec 3 188 morts comptabilisés fin novembre. La police et l'armée afghanes ont subi de lourdes pertes avec plus de 4 600 morts au cours des dix premiers mois de 2014, soit plus de pertes que l'ensemble des pays contributeurs de l'Otan depuis 2001.
Les attaques des taliban ces dernières semaines à Kaboul ont visé les domiciles de résidents étrangers, des convois diplomatiques, des bus de l'armée afghane, ainsi que le centre culturel français.
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