Par A. Mebtoul, ancien directeur d’Etudes au ministère de l'Energie (Algérie)
29/12/2014 à 10h08
Les recettes de Sonatrach ( le prix de cession du gaz étant indexé sur celui du pétrole) ont été de 73 milliards de dollars entre 2011/2012, 63 milliards de dollars en 2013 avec un cours moyen de 104 dollars le baril annoncé officiellement par le ministère de l’Energie qui annonce aujourd’hui 62 milliards de dollars et des recettes qui devraient s’élever fin 2014, selon le FMI, à 57 milliards de dollars.
Le ministre de l’Energie a annoncé le 27 décembre 2014 le montant de 60 milliards de dollars de recettes pour fin 2014. Il existe une contradiction dans les données, à moins que le volume exportable ait été augmenté substantiellement. En effet, avec une moyenne de 80 dollars en 2014 par rapport à une moyenne de 104 dollars en 2013, comment peut-on avoir une différence de deux milliards de dollars uniquement entre 2013/2014 ? Les ratios internationaux donnent une baisse, en moyenne annuelle d’un dollar, occasionnant une perte pour l’Algérie variant entre 600/700 millions de dollars ?
En ces moments d’incertitude, où s’impose une information transparente, le ministère de l’Energie devrait donc donner une explication exhaustive à la population algérienne, car Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach.
En effet, le constat en cette fin de 2014 est que 98% des recettes, 70% de la valeur de la monnaie, le dinar, et du pouvoir d’achat des Algériens ainsi que la majorité des investissements sont corrélés à la rente des hydrocarbures et les transferts sociaux et subventions non ciblés et généralisés représentent plus de 60 milliards de dollars soit 27/28% du produit intérieur brut (PIB). Par conséquent, toute baisse du cours des hydrocarbures affecte l’ensemble de la société algérienne.
Les recettes de Sonatrach entre 2000/2013 selon la Banque mondiale ont dépassé les 700 milliards de dollars et les importations en devises approchent les 500 milliards de dollars. Les importations de biens (55) plus services (12) ont dépassé les 67 milliards de dollars en 2013. La loi de finances prévisionnelle 2015 fonctionne sur une prévision de dépenses de 120/125 dollars selon les données de l’OPEP, ce qui donnerait un montant de plus de 72 milliards de dollars dont 60 milliards de dollars d’importation de biens en incluant les transferts légaux de capitaux devant aller à 80 milliards de dollars de sortie de devises.
Une plus grande rigueur budgétaire s’impose, au moment où le Brent a été coté le 28 décembre 2014 à 59 dollars et le WIT à 54 dollars, suite aux décisions prises récemment en mini-Conseil des ministres et aux circulaires du chef du gouvernement nécessitant d’aller vers une loi de finances complémentaire.
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29/12/2014 à 10h08
Les recettes de Sonatrach ( le prix de cession du gaz étant indexé sur celui du pétrole) ont été de 73 milliards de dollars entre 2011/2012, 63 milliards de dollars en 2013 avec un cours moyen de 104 dollars le baril annoncé officiellement par le ministère de l’Energie qui annonce aujourd’hui 62 milliards de dollars et des recettes qui devraient s’élever fin 2014, selon le FMI, à 57 milliards de dollars.
Le ministre de l’Energie a annoncé le 27 décembre 2014 le montant de 60 milliards de dollars de recettes pour fin 2014. Il existe une contradiction dans les données, à moins que le volume exportable ait été augmenté substantiellement. En effet, avec une moyenne de 80 dollars en 2014 par rapport à une moyenne de 104 dollars en 2013, comment peut-on avoir une différence de deux milliards de dollars uniquement entre 2013/2014 ? Les ratios internationaux donnent une baisse, en moyenne annuelle d’un dollar, occasionnant une perte pour l’Algérie variant entre 600/700 millions de dollars ?
En ces moments d’incertitude, où s’impose une information transparente, le ministère de l’Energie devrait donc donner une explication exhaustive à la population algérienne, car Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach.
En effet, le constat en cette fin de 2014 est que 98% des recettes, 70% de la valeur de la monnaie, le dinar, et du pouvoir d’achat des Algériens ainsi que la majorité des investissements sont corrélés à la rente des hydrocarbures et les transferts sociaux et subventions non ciblés et généralisés représentent plus de 60 milliards de dollars soit 27/28% du produit intérieur brut (PIB). Par conséquent, toute baisse du cours des hydrocarbures affecte l’ensemble de la société algérienne.
Les recettes de Sonatrach entre 2000/2013 selon la Banque mondiale ont dépassé les 700 milliards de dollars et les importations en devises approchent les 500 milliards de dollars. Les importations de biens (55) plus services (12) ont dépassé les 67 milliards de dollars en 2013. La loi de finances prévisionnelle 2015 fonctionne sur une prévision de dépenses de 120/125 dollars selon les données de l’OPEP, ce qui donnerait un montant de plus de 72 milliards de dollars dont 60 milliards de dollars d’importation de biens en incluant les transferts légaux de capitaux devant aller à 80 milliards de dollars de sortie de devises.
Une plus grande rigueur budgétaire s’impose, au moment où le Brent a été coté le 28 décembre 2014 à 59 dollars et le WIT à 54 dollars, suite aux décisions prises récemment en mini-Conseil des ministres et aux circulaires du chef du gouvernement nécessitant d’aller vers une loi de finances complémentaire.
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