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L'ambassade de Syrie au Koweït rouvre : un message "positif" estime Damas
L'ambassade de Syrie à Koweït va reprendre ses activités après une interruption de trois ans et fournir des services consulaires à plus de 130.000 syriens établis dans ce pays. Trois diplomates syriens sont arrivés, lundi à Koweït, pour remettre en marche les activités qui pourraient reprendre totalement le 7 janvier prochain.
Le gouvernement koweïtien qui avait retiré son ambassadeur à Damas en 2012 et demandé le départ de l'ambassadeur syrien a annoncé récemment qu'il avait accordé un visa d'entrée à trois diplomates syriens pour procéder à la réouverture de l'ambassade.
Un responsable au ministère koweïtien des affaires étrangères, Khaled al-Jarallah, a expliqué que les "diplomates syriens avaient quitté Koweït volontairement et ils y reviennent également volontairement". Il souligne, dans une volonté apparente de réduire l'impact politique de la réouverture qu'il "y a de nombreux citoyens syriens qui ont besoin d'être suivis et gérés".
"C'est une mesure qui constitue un message politique positif de la part de l'Etat du Koweït" a déclaré un responsable au ministère syrien des affaires étrangères cité par le journal syrien "El Watan".
Atwan: Effondrement de la politique syrienne des pays du Golfe
L'éditorialiste palestinien Abdelbari Atwansouligne qu'il s'agit d'un "grand retournement" inimaginable il y a encore 22 mois. "Le régime n'est pas tombé et aucun indice ne montre qu'il va tomber à moyen terme...".
Le régime, écrit l'éditorialiste, " a commis des massacres et porte la plus grande responsabilité de ce qui est arrivé et arrive en Syrie" mais l'opposition n'est pas innocente. Elle a choisi de recourir aux armes pour accélérer la chute du régime mais la "révolution" s'est transformée en une lutte pour le pouvoir avec un "afflux de milliards de dollars et des milliers de tonnes d'armes dans les deux sens".
Les cartes se sont "brouillées" note Abdelbari Atwan", les équations changent, les concepts aussi". Le peuple syrien qui a perdu 300.000 de ses enfants et dont 10 millions sont en exil en arrive à regretter les "temps anciens" à la vue de son pays transformé en "chaos sanglant", en "théâtre des luttes des nations étrangères" avec une perte de "son unité géographique et démographique" et où le "confessionnel supplante les autres identités".
L'opposition syrienne a été la victime "d'une grande duperie lorsqu'elle a cru aux promesses des américains et aux assurances des arabes, ceux du Golfe précisément. Cette opposition a cru que se débarrasser du régime dictatorial répressif était une affaire de jours...".
Cette opposition doit déchanter car la réouverture de l'ambassade syrienne à Koweït City est un "aveu public et pratique de l'effondrement de la politique des monarchies du Golfe en Syrie". L'éditorialiste rappelle que la décision du Koweït de fermer son ambassade en Syrie en février 2012 entrait dans le cadre d'une action coordonnée des pays du Golfe et seul Oman ne s'y est pas pliée en maintenant son ambassade à Damas.
Ce changement dans les "équations" et les "concepts" fait qu'on ne peut plus exclure, écrit A. Atwan que le ministre syrien des affaires étrangères, Walid Al-Moualem occupe le siège de la Syrie lors du prochain sommet de la Ligue arabe qui doit avoir lieu en mars 2015 au Caire.
huffpostmaghreb
L'ambassade de Syrie à Koweït va reprendre ses activités après une interruption de trois ans et fournir des services consulaires à plus de 130.000 syriens établis dans ce pays. Trois diplomates syriens sont arrivés, lundi à Koweït, pour remettre en marche les activités qui pourraient reprendre totalement le 7 janvier prochain.
Le gouvernement koweïtien qui avait retiré son ambassadeur à Damas en 2012 et demandé le départ de l'ambassadeur syrien a annoncé récemment qu'il avait accordé un visa d'entrée à trois diplomates syriens pour procéder à la réouverture de l'ambassade.
Un responsable au ministère koweïtien des affaires étrangères, Khaled al-Jarallah, a expliqué que les "diplomates syriens avaient quitté Koweït volontairement et ils y reviennent également volontairement". Il souligne, dans une volonté apparente de réduire l'impact politique de la réouverture qu'il "y a de nombreux citoyens syriens qui ont besoin d'être suivis et gérés".
"C'est une mesure qui constitue un message politique positif de la part de l'Etat du Koweït" a déclaré un responsable au ministère syrien des affaires étrangères cité par le journal syrien "El Watan".
Atwan: Effondrement de la politique syrienne des pays du Golfe
L'éditorialiste palestinien Abdelbari Atwansouligne qu'il s'agit d'un "grand retournement" inimaginable il y a encore 22 mois. "Le régime n'est pas tombé et aucun indice ne montre qu'il va tomber à moyen terme...".
Le régime, écrit l'éditorialiste, " a commis des massacres et porte la plus grande responsabilité de ce qui est arrivé et arrive en Syrie" mais l'opposition n'est pas innocente. Elle a choisi de recourir aux armes pour accélérer la chute du régime mais la "révolution" s'est transformée en une lutte pour le pouvoir avec un "afflux de milliards de dollars et des milliers de tonnes d'armes dans les deux sens".
Les cartes se sont "brouillées" note Abdelbari Atwan", les équations changent, les concepts aussi". Le peuple syrien qui a perdu 300.000 de ses enfants et dont 10 millions sont en exil en arrive à regretter les "temps anciens" à la vue de son pays transformé en "chaos sanglant", en "théâtre des luttes des nations étrangères" avec une perte de "son unité géographique et démographique" et où le "confessionnel supplante les autres identités".
L'opposition syrienne a été la victime "d'une grande duperie lorsqu'elle a cru aux promesses des américains et aux assurances des arabes, ceux du Golfe précisément. Cette opposition a cru que se débarrasser du régime dictatorial répressif était une affaire de jours...".
Cette opposition doit déchanter car la réouverture de l'ambassade syrienne à Koweït City est un "aveu public et pratique de l'effondrement de la politique des monarchies du Golfe en Syrie". L'éditorialiste rappelle que la décision du Koweït de fermer son ambassade en Syrie en février 2012 entrait dans le cadre d'une action coordonnée des pays du Golfe et seul Oman ne s'y est pas pliée en maintenant son ambassade à Damas.
Ce changement dans les "équations" et les "concepts" fait qu'on ne peut plus exclure, écrit A. Atwan que le ministre syrien des affaires étrangères, Walid Al-Moualem occupe le siège de la Syrie lors du prochain sommet de la Ligue arabe qui doit avoir lieu en mars 2015 au Caire.
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