Le pays, qui subit de plein fouet la chute du prix du pétrole, est officiellement en récession depuis cet automne, a annoncé le ministère russe des Finances russes.
C'est désormais officiel: la Russie est en récession depuis cet automne, avec une chute de PIB de 0,5 % le mois dernier, annoncée par le ministère russe des Finances, une première depuis la crise financière de 2009. Le rouble a accusé le coup: il a perdu 4 % de sa valeur face au dollar dans la journée, pour s'échanger à 57 roubles pour un dollar.
Au pire de la panique financière russe, mi-décembre, il fallait 80 roubles pour obtenir un dollar. La monnaie russe reste très affaiblie et fragile, obligeant la banque centrale à dépenser ses réserves de change pour défendre sa devise sur les marchés. Ces dernières sont tombées à 370 milliards de dollars, leur plus bas niveau depuis début 2010.
La Russie subit de plein fouet la chute du prix du pétrole, qui a perdu 50 % de sa valeur depuis le pic du mois de juin. Le baril de brent s'échangeait lundi sous les 60 dollars. Les sanctions occidentales ont également affaibli Vladimir Poutine, en bloquant les investissements européens en Russie et en interdisant les financements d'entreprises stratégiques. Même les géants gaziers et pétroliers, comme Gazprom ou Rosneft, sont mis en difficultés face à la pénurie de dollars.
Le gouvernement les a sommés de vendre leurs réserves de devises pour soutenir le rouble. Les banques russes qui ont perdu l'accès aux marchés des capitaux occidentaux sont aussi sous pression, à la merci d'un sauvetage public. Moscou a déboursé 2,4 milliards pour aider la Trust Bank à payer ses dettes en devises.
2015 s'annonce difficile
La récession de la fin de l'année pourrait compromettre la croissance de l'année 2014, qui pourrait finir proche de zéro. L'année 2015 s'annonce plus difficile encore, sur fond d'inflation à plus de 10 % et de recul des investissements. D'après la banque centrale russe, le PIB pourrait reculer de 4 % l'an prochain. Malgré les interventions publiques, le rouble a déjà perdu 43 % de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année.
Les Russes sont très attentifs au taux de change de leur monnaie. Ils ont perdu deux fois leurs économies dans le passé sous l'effet de l'hyperinflation, dans les années 1990 puis lors de la grande crise du rouble de 1998, lorsque le pays a fait défaut sur sa dette en dollar.
Alexandrine Bouilhet
Le Figaro
C'est désormais officiel: la Russie est en récession depuis cet automne, avec une chute de PIB de 0,5 % le mois dernier, annoncée par le ministère russe des Finances, une première depuis la crise financière de 2009. Le rouble a accusé le coup: il a perdu 4 % de sa valeur face au dollar dans la journée, pour s'échanger à 57 roubles pour un dollar.
Au pire de la panique financière russe, mi-décembre, il fallait 80 roubles pour obtenir un dollar. La monnaie russe reste très affaiblie et fragile, obligeant la banque centrale à dépenser ses réserves de change pour défendre sa devise sur les marchés. Ces dernières sont tombées à 370 milliards de dollars, leur plus bas niveau depuis début 2010.
La Russie subit de plein fouet la chute du prix du pétrole, qui a perdu 50 % de sa valeur depuis le pic du mois de juin. Le baril de brent s'échangeait lundi sous les 60 dollars. Les sanctions occidentales ont également affaibli Vladimir Poutine, en bloquant les investissements européens en Russie et en interdisant les financements d'entreprises stratégiques. Même les géants gaziers et pétroliers, comme Gazprom ou Rosneft, sont mis en difficultés face à la pénurie de dollars.
Le gouvernement les a sommés de vendre leurs réserves de devises pour soutenir le rouble. Les banques russes qui ont perdu l'accès aux marchés des capitaux occidentaux sont aussi sous pression, à la merci d'un sauvetage public. Moscou a déboursé 2,4 milliards pour aider la Trust Bank à payer ses dettes en devises.
2015 s'annonce difficile
La récession de la fin de l'année pourrait compromettre la croissance de l'année 2014, qui pourrait finir proche de zéro. L'année 2015 s'annonce plus difficile encore, sur fond d'inflation à plus de 10 % et de recul des investissements. D'après la banque centrale russe, le PIB pourrait reculer de 4 % l'an prochain. Malgré les interventions publiques, le rouble a déjà perdu 43 % de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année.
Les Russes sont très attentifs au taux de change de leur monnaie. Ils ont perdu deux fois leurs économies dans le passé sous l'effet de l'hyperinflation, dans les années 1990 puis lors de la grande crise du rouble de 1998, lorsque le pays a fait défaut sur sa dette en dollar.
Alexandrine Bouilhet
Le Figaro
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