Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Rendre l'âme à l'âme

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Rendre l'âme à l'âme

    Je voudrais me lover entre tes bras quand l'horreur du monde étend ses
    tentacules jusqu'aux rivages de mon lit
    Je voudrais plonger mon visage dans le creux tendre de ton épaule quand les
    loups hurlent à ma fenêtre leurs mots impitoyables
    Je voudrais, je voudrais tant ce réconfort d'une histoire sans histoire
    entre nos coeurs mêlés, entre nos doigts noués
    Il y aurait tes yeux chargés de lumière tout près de mon visage
    Il y aurait tes lèvres gonflées de baisers tout contre mon visage
    Il y aurait toi, ces trois petites lettres capables de transmuer l'horreur
    d'ici-bas en espoir fou, de rendre les cauchemars supportables, un peu
    Nous serions comme les amants des légendes, deux êtres éternellement
    disponibles l'un pour l'autre
    Nous serions comme les époux à la fin des contes, armés par le bonheur pour
    résister au pire
    Nous serions les deux pôles d'une même sphère, le globe translucide et
    insécable des philosophes d'antan
    Tu aurais les mains chargées de caresses pour me dire encore et encore que
    la nuit n'est pas que ténèbres
    Tu aurais des paroles feutrées comme le pas silencieux des chats pour
    préserver ma peau si blême de la brûlure du temps
    Tu aurais ce regard qui jamais ne se voile quand sur mes joues déboulent les
    larmes du désespoir
    Oh, nous aurions tant à nous dire ! Tous les langages seraient nôtres,
    faisceau de signes trouant le brouillard de la mort silencieuse
    Nous aurions, nous serions, nous ferions tant et tant de choses que la vie
    pourrait nous paraître belle et douce
    Il y aurait envers et contre tout cet amour, cet irréductible amour
    Mais
    Tu t'enfuis
    Mais tu te laisses glisser sans parole sur les pentes de mon désir et ma
    voix se perd dans l'inutilité de l'attente
    Tu me veux autre, plus forte, plus faible, tout autre et je ne puis
    Tu me veux tienne, miroir inerte de ton âme qui se fige et je ne puis
    Tu me veux dans le désir du corps sans ces élans de l'âme, sans la violence
    pourpre de la vie qui pulse et je ne puis
    Me veux-tu ?
    Tu passes trop loin pour m'atteindre et nos voix se dissolvent dans
    l'étendue sans acoustique de l'éloignement
    Seul, je te vois et ta silhouette attise encore la fièvre d'une attente
    nourrie seulement de demains
    Seul, tu es à ma porte, tu ne souris plus et ton visage s'étire sur un
    rictus devenu cruel
    Seul, tu te tiens là et je reconnais dans tes yeux froids les lueurs d'une
    trahison bien au-delà de la confusion des chairs
    Ma voix saigne dans l'annonce du crépuscule et le chant d'un ultime espoir
    ne fait qu'endeuiller d'un rouge amer la mort du jour
    Ma voix s'abîme dans une solitude qui ne trouve plus d'écho
    Un murmure tremble à mes lèvres saisies d'effroi
    Et je me tais
    Abandonnée à l'horreur rampante du monde
    Livrée à des meutes hurlantes où, figée de terreur, je crois parfois
    reconnaître ton visage


    inconnu

    stranger
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    Ame

    C’est bien mon visage que tu vois
    Trouble et sans traits distincts
    Te laissant sans voix
    Ne laissant parler que l’instinct
    De mes yeux je te scrute intensément
    Te laissant te perdre dans leurs océans
    Eau trouble et profonde
    Qui pourrait être ta tombe
    Tu me suis…
    Dans les ruelles de cette nuit sombre
    Dans ce coin de la pénombre
    Je te veux…
    Comme un cavalier désarmé
    Que je pourrai manipuler
    Tu te tais…
    Mais je t’entends rêver
    Espérer dompter
    Cet être aux regards indigo
    Et le fustiger par tes mots

    Commentaire


    • #3
      merci stranger et maysarah pour cette superbe poesie

      Commentaire


      • #4
        .......................................
        Dernière modification par stranger011, 09 février 2008, 15h01.
        Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

        Commentaire


        • #5
          Si la tristesse est ta seule amie
          les larmes ton âme soeur
          le doute ta seule vie
          l'angoisse de n'être que nuit

          Si la douleur est ton envie
          dans ce monde
          tu aimes avoir le coeur meurtrit
          comme une tombe

          Que peut faire celui qui passe
          et qui te lit
          en attendant que trépasse
          cette envie?

          Commentaire


          • #6
            J'ai tout posé
            ....................................
            Dernière modification par stranger011, 09 février 2008, 15h02.
            Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

            Commentaire

            Chargement...
            X