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Mohamed Hamdache, chercheur au CRAAG « Difficile de localiser toutes les failles sismiques en Algérie »

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  • Mohamed Hamdache, chercheur au CRAAG « Difficile de localiser toutes les failles sismiques en Algérie »

    Trop de secousses ces jours-ci ? Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, d’après le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) qui souligne encore une fois que les secousses telluriques enregistrées ces derniers temps sont des activités sismiques « normales ». Y compris la réplique d’une magnitude de 4,4 sur l’échelle de Richter survenue vendredi dernier à 18h55. A propos de cette réplique, le chercheur au Craag, Mohamed Hamdache, a signalé que la secousse est localisée à 5 km au nord ouest de Hammam Melouane, dans la wilaya de Blida. « C’est-à-dire à 5 km de la zone épicentre du séisme du 19 décembre d’une magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter, survenu à 12h06 à Hammam Melouane. C’est une réplique de 6 km de profondeur », signale-t-il. Cette secousse, selon lui, a été ressentie, y compris à Alger, pour trois raisons. Tout d’abord, elle est survenue alors que les gens étaient en repos. Ensuite, parce qu’elle n’était pas très profonde et enfin, la nature du sol de la bordure du sud de la Mitidja amplifie le son et les vibrations. Le chercheur reconnaît, néanmoins, que les scientifiques ont du mal à localiser toutes les failles sismiques, non seulement dans le nord de l’Algérie, mais aussi dans tout le nord de l’Afrique. « La nature de la sismicité de l’Algérie étant faible à modérée, l’activité ne s’exprime pas, la plupart du temps, en surface. Beaucoup de secousses ne sont pas ressenties en surface chez nous. C’est ce qui rend difficile la localisation de ces failles et ce, contrairement aux tremblements de terre que connaissent la Turquie par exemple ou les Etats-Unis. Ceux-là s’expriment en surface, ce qui rend la localisation des failles plus facile », explique-t-il, soulignant que la nature de la sismicité en Algérie est un avantage pour la sécurité des citoyens et des biens mais un inconvénient pour les scientifiques. Hamdache relève, dans ce contexte, que pour connaître la faille sismique qui a secoué ces derniers temps le sud de la Mitidja, il faut suivre le cheminement des séismes et des répliques, ce qui exige des études et des analyses plus approfondies. En réponse à certains qui affirment que les secousses de ces derniers temps sont d’origine « climatique », Hamdache assure, encore une fois, que cela n’a rien à voir avec le climat. Il a indiqué, dans ce registre, que les changements climatiques n’affectent en rien l’activité sismique. « Les changements climatiques se passent à l’extérieur de l’écorce terrestre, dans l’air, alors que les séismes, c’est à l’intérieur de la terre. Ceux qui expliquent les tremblements de terre d’une façon autre que géologique devraient apporter des arguments scientifiques à leurs déclarations », estime-t-il.
    Farida Belkhiri
    horizons-dz
    dz(0000/1111)dz
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